La Commission nationale de la population et de la planification des naissances enverra 10 équipes dans 19 régions administratives d'échelon provincial pour inspecter et garantir l'application, selon la loi, de la politique de planification des naissances, selon un communiqué publié en ligne par la Commission.
Celui-ci est survenu après que plusieurs fonctionnaires de la planification des naissances de la province du Shaanxi, en Chine du Nord-Ouest, eurent été punis pour avoir forcé une femme locale, enceinte de sept mois, à subir un avortement.
Après avoir été exposé en ligne, cet avortement forcé, qui est interdit par les règlements sur la planification des naissances, a suscité la colère publique.
La prochaine inspection vise à assurer l'application de la politique selon la loi, en corrigeant certains problèmes qui se posent quand des agents de la base appliquent la politique, peut-on lire dans le communiqué publié mercredi.
Wang Xia, ministre de la Commission, a indiqué mardi que l'application des politiques de planification des naissances est directement liée aux intérêts des personnes, et que la moindre erreur peut causer un impact négatif et ternir l'image du pays.
Elle a invité les agents d'inspection à trouver et à résoudre les problèmes d'application de politique, en particulier à l'échelon de la base.
Zhang Jian, directeur de l'information de la Commission, a déclaré au China Daily, jeudi, que les résultats de l'inspection seraient rendus publics après que celle-ci sera terminée.
Lu Jiehua, un professeur de sociologie à l'Université de Beijing, a pressé la Commission de publier plus de détails sur l'inspection ainsi que d'inviter une tierce partie à effectuer une supervision et à participer au processus.
En dépit des accomplissements réalisés dans l'application de la politique ces dernières années, il y a eu des cas sporadiques impliquant une application illégale, notamment un avortement forcé, a-t-elle noté.
« La plupart de ces cas se sont produits dans les régions rurales et pauvres », a-t-elle déclaré.
Pour corriger la situation, on s'attend à ce que l'inspection aide à prévenir « une application brutale de la loi et l'intrusion du pouvoir administratif dans les droits des gens », selon le communiqué.
Le 2 juin, Feng Jianmei de la ville d'Ankang, province du Shaanxi, a été forcée de mettre un terme à sa grossesse de sept mois.
Selon un communiqué du gouvernement d'Ankang publié sur son site Web, mardi, Mme Feng, 23 ans, s'est retrouvée enceinte d'un deuxième enfant en mars, mais elle n'a pas fourni au gouvernement les documents lui permettant de donner naissance à un deuxième enfant.
« Le 2 juin, Mme Feng a été amenée à l'hôpital du district de Zhenping et a subi une procédure pour mettre fin à sa grossesse », a indiqué le communiqué.
Ce dernier a également affirmé que les autorités locales de planification des naissances avaient exigé un dépôt de 40 000 yuans (6 300 $ US) de Mme Feng et de sa famille, dépôt qui lui aurait été retourné après qu'elle aurait reçu la permission officielle de donner naissance, « mais Mme Feng et sa famille n'ont pas répondu à la demande ».
Par la suite, la famille de Mme Feng a publié en ligne une photo d'elle et de son bébé avorté dans le lit d'hôpital, ce qui a suscité la colère publique.
Le gouvernement municipal d'Ankang a imposé des sanctions administratives à sept fonctionnaires du district de Zhenping ou encore il les a démis de leur poste. |