Après les émeutes du 5 juillet à Urumqi, capitale de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang (ouest-nord), qui ont causé la mort de 197 civils, certains juristes chinois proposent au gouvernement de renforcer la législation anti-terroriste, afin de juguler le terrorisme.
"Les émeutes ont été planifiées et provoquées par les forces extérieures du terrorisme, du séparatisme et de l'extrêmisme, ce qui signifie une lutte durable et intense avec ces forces", a indiqué Bo Xiao, président de la Commission des affaires législatives du Comité permanent de l'Assemblée populaire régionale du Xinjiang.
"Les émeutes sont une attaque terroriste typique. Les émeutiers ont adopté des actes violents afin de mettre en oeuvre leurs intentions politiques, causant la mort d'innocents et destabilisant la région", a-t-il fait remarquer.
La Chine doit établir une loi spéciale anti-terroriste en plus des différentes réglementations existentes dispersées en différentes lois, a ajouté Bo Xiao.
Ces dernières années, le Xinjiang a jugé plusieurs cas criminels concernant des groupes terroristes, comme le Mouvement islamique du Turkestan oriental, groupe séparatiste placé sur la liste des organisations terroristes par le Conseil de sécurité des Nations unies, le gouvernement chinois et les Etats-unis
De son côté, Gu Liyan, chercheur à l'Académie des sciences sociales du Xinjiang, a indiqué que la nation chinoise avait besoin d'une loi anti-terroriste complète et détaillée pour combattre le terrorisme, ce qui permettrait de clarifier les notions de terroriste, de crime, d'activité et d'organisation terroristes.
Des tribunaux spéciaux ainsi que des agences anti-terroristes devraient également être crées, qui auraient pour mission le recueil et l'échange d'informations, a encore ajouté Gu Liyan. |