Un ancien président du gouvernement régional du Xinjiang a déclaré samedi que Rebiya Kadeer "n'avait pas le droit de représenter le peuple ouïgour".

Ismail Amat, président ouïgour du gouvernement régional du Xinjiang de 1979 à 1985, a indiqué que la "mère spirituelle du peuple ouïgour" désignée par les terroristes du Turkestan oriental était la "pourriture" de la communauté ouïgoure.

"Tout le monde sait que Kadeer a vendu des informations à l'étranger et qu'elle a été condamnée à la prison", a-t-il dit. "Comment une telle personne pourrait-elle représenter le peuple ouïgour?"

Ismail Amat, qui était également vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (parlement chinois), a observé que Kadeer avait exposé sa mentalité séparatiste ainsi que son ignorance, ou son interprétation malveillante de l'histoire du Xinjiang, en désignant le Xinjiang sous le nom de "Turkestan oriental" dans son article publié mercredi dans le Wall Street Journal.

Le "Turkestan oriental" est un terme inventé par les envahisseurs étrangers il y a plus de 200 ans. "Les envahisseurs ont fait tout leur possible pour que le peuple chinois, y compris le peuple ouïgour, accepte ce terme", a-t-il souligné.

Le Xinjiang est sous la juridiction du gouvernement central chinois depuis l'an 60 avant J.C. et le peuple ouïgour a toujours été fier de faire partie de la nation chinoise, a-t-il ajouté.

"Au 19ème siècle, le peuple du Xinjiang a lutté avec courage contre l'invasion de la Russie tsariste et a déjoué la tentative de la Grande-Bretagne de coloniser cette région", a expliqué Amat, "Ils ont grandement contribué à la réunification et à la prospérité de la Chine".

"C'est vraiment triste de voir une poignée de gens détruire la réputation du peuple ouïgour avec les émeutes de dimanche, mais ils ne représentent pas le peuple ouïgour", a-t-il souligné. "Les responsables ont blasphémé l'Islam, qui insiste que l'assassinat est un crime".

Les émeutes ont fait pour l'instant 184 morts et plus de 1 000 blessés, laissant des centaines de véhicules incendiés, des boutiques pillées et d'autres infrastructures publiques détruites.

"Si Kadeer et le "Congrès mondial ouïgour" séparatiste veulent se servir des relations ethniques comme prétexte pour saboter l'unification de la Chine, nous devons rester vigilants et mettre fin à leur complot", a dit Amat.

Kadeer a été condamnée à la prison en 1999 pour avoir menacé la sécurité nationale. Partie aux Etats-Unis peu après sa libération sous caution en 2005, elle est maintenant présidente du Congrès mondial ouïgour, qui entretient des relations étroites avec des organisations terroristes.

Auparavant femme la plus riche du Xinjiang, elle s'est hissée à la huitième position dans un classement publié en 1995 par le magazine Forbes sur les femmes les plus riches de la partie continentale de Chine.