Juillet 2007 : rencontre entre le dalai-lama et Rebiya Kadeer, présidente du Congrès mondial ouïgour, en Allemagne.

Des preuves recueillies par la police ont montré que le Congrès mondial ouïgour avait organisé les émeutes meurtrières survenues dimanche dans la Région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest), a déclaré Li Wei, directeur du Centre d'études sur l'antiterrorisme de l'Institut chinois des relations internationales contemporaines.

"Compte tenu des paroles et actions de Rebiya Kadeer, présidente du Congrès mondial ouïgour, il est juste de supposer que l'organisation est à l'origine des émeutes", a fait remarquer M. Li.

"Après les émeutes du 14 mars au Tibet l'année dernière, Kadeer avait annoncé publiquement que quelque chose de similaire allait se produire dans le Xinjiang. Les émeutes à Urumqi ressemblent en quelque sorte à l'incident du 14 mars", a-t-il expliqué.

Kadeer entretient des relations étroites avec le dalaï lama, a fait remarquer M. Li, soulignant que les émeutes du Xinjiang étaient considérées par des experts comme une "imitation intentionnelle" de celles de Lhassa.

"Les émeutes ne sont ni accidentelles ni spontanées. Elles ont été bien organisées, visaient les civils et se sont produites à plusieurs endroits en même temps", a-t-il fait remarquer.

La police du Xinjiang a révélé lundi disposer de preuves qui montraient que Rebiya Kadeer avait organisé les émeutes de dimanche, ajoutant être en possession d'enregistrements d'appels téléphoniques entre des groupes du Turkestan oriental à l'étranger et leurs complices à l'intérieur du pays.

Dans ces enregistrements d'appels téléphoniques, Kadeer a déclaré que quelque chose allait se produire à Urumqi. Elle a également appelé son frère cadet à Urumqi en lui disant: "Nous savons que beaucoup de choses ont eu lieu".

"Cette année marque le 60e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine", a poursuivi Li, "le Congrès mondial ouïgour a donc choisi ce moment spécifique pour causer des ennuis".

19 mars 2008 : le dalai-lama et Rebiya Kadeer dans le centre des sports MIC de Washington.