Une foule de manifestants a encerclé un groupe de 60 journalistes étrangers mardi matin à Urumqi, chef-lieu de la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest), criant des slogans et provoquant le chaos deux jours après les émeutes qui ont fait 156 morts et plus de 1 000 blessés.
Les journalistes étrangers sont actuellement au Xinjiang pour effectuer un reportage avec l'accord du gouvernement, indique un porte-parole du gouvernement régional.
Ils étaient en visite dans une communauté ouïgoure à proximité d'un champ de courses au centre-ville d'Urumqi, quand une femme et son enfant sont arrivés, pleurant et demandant à la police de libérer son mari qui, d'après elle, a été arrêté suite aux émeutes de dimanche, a indiqué un porte-parole du département régional de la sécurité publique du Xinjiang.
Des agents de la police armée étaient sur place pour maintenir l'ordre et protéger les journalistes, ajoute le porte-parole.
Au moins 300 personnes ont pris part à la manifestation et environ 1 000 personnes y ont assisté, ont constaté des journalistes de Xinhua sur place.
Mardi midi, la police a persuadé la plupart des manifestants de quitter la scène.
La police du Xinjiang a arrêté 1 434 suspects liés aux émeutes de dimanche, dont 1 379 hommes et 55 femmes, qui auraient participé aux violences.
Ces émeutes sont un crime violent prémédité et organisé, d'après le gouvernement chinois.
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