Plusieurs civils et un agent de la police armée ont trouvé la mort jusqu'à dimanche soir à 23H30, lors des émeutes à Urumqi, chef-lieu de la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest), a indiqué le gouvernement régional lundi matin.

Par ailleurs, plusieurs civils et agents de la police armée ont été blessés lors des violences, et de nombreux véhicules et magasins ont été endommagés et incendiés, selon la même source.

La situation est maintenant sous contrôle, ajoute le gouvernement régional du Xinjiang.

Le gouvernement avait annoncé à 23H00 que trois civils de l'ethnie Han avaient été tués et 20 autres blessés dimanche dans les émeutes.

Selon une enquête préliminaire, les émeutes ont été organisées par le Congrès mondial ouïgour, dirigé par Rebiya Kadeer.

"Ces émeutes sont un crime violent prémédité, instigué et dirigé depuis l'étranger et commis par des hors-la-loi du pays," indique un communiqué du gouvernement publié tôt lundi matin.

Le Congrès mondial ouïgour a fomenté ces émeutes sur internet et par d'autres moyens, appelant les hors-la-loi à "être plus courageux" et à "accomplir quelque chose d'important," indique la source du gouvernement.

Nur Bekri, président du gouvernement régional du Xinjiang, a souligné lundi matin dans un discours télévisé que les émeutes étaient survenues après un conflit entre des Ouïgours et des Hans le 26 juin dans une usine de jouets dans la province du Guangdong (sud).

Le gouvernement n'a pas précisé combien de personnes étaient impliquées, mais a indiqué qu'elles s'étaient illégalement rassemblées et avaient protesté à plusieurs endroits du centre-ville vers 19H00 dimanche soir, pillant et incendiant véhicules et magasins.

Le gouvernement a envoyé des agents de la police armée pour disperser la foule et a arrêté quelques émeutiers, dont le nombre n'a pas été précisé.