La Chine surveille de près toute mutation éventuelle du virus de la grippe A/H1N1, a déclaré mardi Zeng Guang, épidémiologiste en chef du Centre chinois de Contrôle et de Prévention des maladies, en marge d'un séminaire à Beijing.

"Nous sommes prêts à lutter contre d'éventuelles mutations du virus de la grippe", a-t-il affirmé.

"Il n'y a aucune raison de paniquer. Bien que le virus mutant A/H1N1 récemment découvert par les scientifiques japonais présente un risque d'infection élevé, il est très similaire au virus original, car le taux de fatalité reste le même", a expliqué Zeng.

"Je crois que la principale préoccupation pour les pays affectés par la grippe est la mutation du virus".

Il a également indiqué que les mesures de contrôle et de prévention prises par la Chine pourraient changer, pour que le travail de prévention du pays soit "plus scientifique, plus précis et plus efficace".

"Les experts considèrent actuellement de tels changements qui, je pense, seront annoncés bientôt", a-t-il ajouté, sans donner plus de détails.

Mardi à 18h00, la Chine avait rapporté 237 cas d'infection dans la partie continentale, sans aucun décès.

L'Organisation mondiale de la Santé a élevé la semaine dernière son niveau d'alerte à 6, niveau maximal, pour la grippe A/H1N1, faisant de la maladie la première pandémie grippale du monde depuis 40 ans.

La pandémie grippale est encore "modérée" et le système médical actuel est capable de la maîtriser, selon Zeng.

"Nous ne devons pas paniquer. Grâce à nos efforts, je doute que la pandémie actuelle soit aussi horrible que celle de 1918, qui a fait environ 40 millions de morts dans le monde", a-t-il conclu.