Doté d'une longue histoire et d'un environnement humain original, le Xinjiang possède une grande variété de connaissances traditionnelles, d'art et de littérature populaires. Les 13 ethnies qui y vivent depuis des générations revêtent une longue culture traditionnelle et un art populaire qui leur est propre.

Depuis la fondation de la Chine nouvelle, les autorités centrales ont consacré des efforts importants à la recherche, à la protection ainsi qu'au développement du patrimoine immatériel des différentes ethnies du Xinjiang.

Au début des années 1950, des artistes de Mukamu, — art ouïgour mêlant musique, chants et danse – ont été invités à Urumqi pour enregistrer, sous la direction d'experts de Beijing, la musique traditionnelle populaire, constituant ainsi de précieux documents pour le collationnement et les études de cet art. D'autres formes artistiques, chansons et musiques, telles que « Maixirefu » ou « Dasitan », ont également été mises en scène. Des organismes spéciaux ont été créés dans le Xinjiang, tels que « l'association des artistes populaires » et « le bureau de la protection des livres anciens des ethnies minoritaires ».

Après la tenue de la troisième session plénière du 11e Comité central du Parti, le ministère de la Culture a organisé la rédaction de dix collections des arts et cultures populaires, qui s'est échelonnée sur 25 ans. Six volumes consacrés au Xinjiang ont été publiés comprenant au total 11 millions de mots.

Depuis le lancement en 2003 du projet de préservation du patrimoine culturel immatériel, la région autonome ouïgoure du Xinjiang a accordé une grande importance à la préservation du patrimoine culturel immatériel. Sur demande du gouvernement chinois, l'« Art du Mukamu ouïgour du Xinjiang de Chine » a été inscrit par l'UNESCO sur la liste des « œuvres représentatives du patrimoine oral et immatériel de l'Humanité ». Un groupe dirigeant composé de plusieurs départements, un centre sur la préservation et la recherche du patrimoine culturel immatériel de la région autonome ainsi qu'une commission d'experts ont été créés à cet effet. 47 œuvres originaires du Xinjiang ont été inscrites dans les deux premiers groupes d'œuvres les plus représentatives du patrimoine culturel immatériel à l'échelon national, établis par le Conseil des Affaires d'État. En 2007, 108 biens culturels immatériels d'échelon régional ont été choisis et publiés par le Xinjiang.

Toutefois, les efforts de préservation du patrimoine culturel immatériel permettent seulement de l'empêcher de disparaître ou d'être détruit. Le film d'animation « Mulan », adapté par Disney à partir du conte populaire chinois du même nom, a rapporté plusieurs centaines de millions de dollars alors que cette œuvre chinoise n'a touché aucun droit de propriété intellectuelle. Ceci est un parfait exemple de la perte importante de profits réalisée par l'industrie culturelle, due à un manque de protection du droit de propriété. Dans le Xinjiang, il existe également de nombreuses œuvres populaires, telles que « Afanti », menacées de disparition et ayant besoin d'être protégées par le droit de propriété. On peut notamment citer « Afanti » ainsi que d'autres chansons et contes populaires.

Selon des spécialistes, la préservation du patrimoine culturel immatériel a besoin de la coopération de plusieurs secteurs tels que ceux de la science et technologie, la culture, l'éducation ou bien encore le droit. Les outils législatifs, qui servent de dernier écran de protection au patrimoine culturel immatériel, ne doivent pas manquer.