Cai Mingchao, acheteur chinois des deux pièces de l'ancien Palais d'été adjugées à Paris
Un Chinois, qui a acheté les deux pièces en bronze pillées de l'ancien Palais d'été Yuanmingyuan et mises en vente aux enchères à Paris la semaine dernière, a déclaré lundi qu'il n'était pas prêt à les payer.
L'acheteur, Cai Mingchao, un conseiller du Fonds du patrimoine national, s'était vu adjuger ces pièces par téléphone au prix de 31,49 millions d'euros (39,63 millions de dollars) lors de la vente aux enchères organisée le 25 février à Paris par la maison Christie's, a révélé Niu Xianfeng, directeur adjoint du Fonds, lors d'une conférence de presse tenue lundi.
"Ce que je voudrais souligner, c'est que l'argent ne peut pas être payé", a indiqué M. Cai.
"Chaque Chinois aurait fait la même chose à ce moment-là", a-t-il poursuivi, tout en affirmant avoir l'honneur d'avoir eu la chance de le faire.
Le Fonds du patrimoine national est une fondation créée en 2002 pour le retour des objets d'art chinois pillés.
Interrogé s'il s'est inscrit en tant que représentant du Fonds pour la vente aux enchères, M. Cai a seulement répondu qu'il l'avait fait "au nom du peuple chinois".
"Le Fonds a subi une forte pression et des risques en achetant les deux bronzes. Ici il s'agit d'une méthode d'exception face à une situation exceptionnelle, qui a réussi à empêcher la vente de ces deux pièces", a révélé M. Niu à l'agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle).
Les deux pièces en bronze datées du 18ème siècle et qui faisaient partie de la collection d'Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, ont été adjugées sans les frais pour 28 millions d'euros la semaine dernière à Paris.
La Chine a demandé à plusieures reprises le retour des bronzes pillés dans l'ancien Palais d'été Yuanmingyuan par les troupes alliées anglo-françaises en 1860 lors de la seconde guerre d'opium.
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