Trois suspects ont été condamnés samedi à des peines d'emprisonnement allant jusqu'à 15 ans pour les attaques à la seringue qui ont semé la panique à Urumqi, capitale de la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest).
Les trois suspects, impliqués dans deux affaires, ont comparu samedi à environ 10H00 devant le Tribunal populaire intermédiaire de la municipalité d'Urumqi. Les audiences ont pris fin à midi.
Le tribunal a condamné Yilipan Yilihamu, 19 ans, à 15 ans de prison pour avoir piqué une femme à la fesse avec une épingle le 28 août.
Il a été arrêté quelques heures après que la victime a porté plainte.
Muhutaerjiang Turdi, un homme de 34 ans, et Aimannisha Guli, une femme de 22 ans, ont été condamnés respectivement à 10 et sept ans de prison pour avoir menacé un chauffeur de taxi avec une seringue avant de lui voler 710 yuans le 29 août.
La femme a été arrêtée le jour même et l'homme s'est livré à la police trois jours plus tard.
Plus de 200 personnes étaient présentes aux audiences, qui se sont déroulées en langue ouïgoure avec une traduction simultanée en mandarin.
Des centaines de personnes ont été attaquées à la seringue à Urumqi, semant la panique et la colère parmi la population.
Des dizaines de milliers d'habitants sont descendus dans la rue au début du mois, exigeant des garanties de sécurité. Cinq personnes sont mortes et au moins 14 autres ont été hospitalisées suite aux manifestations.
Aucun décès relatif aux attaques ni contamination n'ont été signalés.
Les autorités de la sécurité publique d'Urumqi ont annoncé la semaine dernière que la police avait arrêté 45 suspects, dont 12 ont été placés en détention.
Les coupables des attaques à la seringue recevront des punitions sévères en accord avec la loi, ont indiqué les autorités municipales de la justice et de la police.
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