La visite au Japon de Rebiya Kadeer, leader du Congrès mondial ouïgour (CMO, organisation séparatiste), peut endommager les relations sino-japonaises, a déclaré lundi l'ambassadeur de Chine à Tokyo, Cui Tiankai.
Les émeutes du 5 juillet à Urumqi, dans la région du Xinjiang (nord-ouest de la Chine), ne sont ni d'ordre ethnique ni d'ordre religieux, elles ont été complotées par le CMO dirigé par Kadeer, a dénoncé M. Cui, lors d'une interview conjointe à l'agence Kyodo et la chaîne de télévision NHK.
Les émeutes du 5 juillet à Urumqi sont un incident grave, violent et criminel, qui a causé de lourdes pertes civiles, a rappelé le diplomate chinois, ajoutant qu'il avait exprimé la forte opposition de la Chine à la visite de Kadeer au Japon et avait présenté clairement la position chinoise aux autorités japonaises.
"Son voyage au Japon vise à déformer la réalité et à prôner sa position séparatiste", a commenté M. Cui, soulignant que la visite de Kadeer au Japon pourrait endommager les relations bilatérales.
"La Chine et le Japon doivent conjuguer leurs efforts destinés à faire avancer leur relations stratégiques et mutuellement bénéfiques et à affronter ensemble l'actuelle crise financière et économique internationale, ainsi que certaines questions régionales", a-t-il noté.
"Les relations sino-japonaises ne doivent pas être minées par les questions relatives à Kadeer", a-t-il souligné.
Quant aux relations bilatérales, M. Cui a fait savoir que promouvoir le développement solide, stable et à long terme des relations sino-japonaises constitue le consensus dominant dans la société japonaise. |