Pour Dainzin Puncog, docteur
praticien tibétain de 68 ans, les normes internationales de
fabrication des produits pharmaceutiques sont indépendantes des
produits médicinaux deux fois millénaires de la région du Tibet au
plateau enneigé.
La médecine tibétaine est
étroitement liée au bouddhisme tibétain et les plantes, minéraux et
animaux utilisés le sont conformément aux rituels religieux.
Un office bouddhiste a lieu tous les
jours à l'Hôpital de médecine tibétaine de la Région autonome du
Tibet et des sutras sont scandés toute la semaine en guise de
prière pour les effets curateurs de cette médecine dotée, selon la
croyance tibétaine, d'une force magique divine.
Comme d'autres docteurs tibétains,
Dainzin craint que la médecine tibétaine ne perde son identité en
se pliant aux normes occidentales.
Cette médecine s'inspire du meilleur
des médecines traditionnelles chinoise, indienne et arabe en y
intégrant les théories de la philosophie antique, de l'astronomie,
de la biologie, de la physique et de la chimie.
Avec 17 instituts médicaux
tibétains, le secteur pharmaceutique est devenu un pilier de la
région. Sa production, en 2004, s'est élevée à 1 090 tonnes pour
une valeur de 425 millions de yuans (53 millions de dollars).
La médecine tibétaine devra intégrer
les normes internationales pour prouver son efficacité et de
nombreux hôpitaux se sont déjà dotés d'un équipement sophistiqué
pour aider les médecins dans leurs diagnostics. Les produits ne
pourront pourtant pas être vendus en pharmacie car ils sont
fonction des caractéristiques individuelles de chaque patient.
xinhuanet 2005/09/13
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