Le plateau du Qinghai-Tibet d'une
altitude moyenne de 4 000 m est une des régions de Chine où
l'écologie est la plus fragile. Pour protéger cette région intacte
à ce jour, le gouvernement a affecté plus 2 milliards de yuans,
représentant plus de 8% de l'investissement total des travaux afin
de faire de la ligne ferroviaire Qinghai-Tibet le premier chemin de
fer du monde sur le plan de la protection de l'écologie alpine.
D'après Wang Taifu, économiste à
l'Académie des sciences sociales du Tibet, l'achèvement de la ligne
ferroviaire Qinghai-Tibet permettra de changer la structure de
consommation des habitants du Tibet et de réduire la détérioration
écologique due à la structure de consommation irrationnelle.
« La mise en service de cette ligne
ferroviaire permettra d'améliorer de façon radicale les
communications du Tibet, de changer de façon profonde la structure
de consommation des citadins et ruraux du Tibet, de rendre meilleur
l'environnement du Tibet et de réaliser un développement durable, a
souligné Wang Taifu. La construction de la ligne ferroviaire
Qinghai-Tibet changera deux structures de consommation des
habitants alpins que sont celles de combustible et de nourriture,
ce qui peut protéger l'écosystème local qui est fragile. »
D'après les experts, dans les
régions agricoles et d'élevage où les habitants représentent 85% de
la population, la structure de consommation de combustibles se
présente de façon suivante : les pasteurs utilisent de la bouse
comme combustible, les habitants vivant dans les forêts se servent
de bois de chauffage et les habitants de la région semi-agricole et
semi-pastorale emploient de la bouse, de la paille et des
broussailles comme combustibles.
« L'emploi de la bouse, des bois, de
broussailles et de la couverture végétale peut provoquer des
destructions graves de l'écosystème. » a dit Wang Taifu.
D'après les experts, après la mise
en service du chemin de fer, le coût de transport baissera dans de
fortes proportions. Les habitants à 400 km à la ronde aux environs
de la gare pourront remplacer la bouse, le bois et les broussailles
par le charbon et le gaz naturel, élevant ainsi leur qualité de vie
et en affaiblissant la dépendance des combustibles écologiques, ce
qui profitera à la protection et à l'amélioration de
l'environnement local.
Sous l'influence de l'économie
naturelle, les habitants des régions agricoles et d'élevage au
Tibet ont une prédilection pour la consommation étroitement liée à
l'économie naturelle, notamment ceux qui vivent le long de la ligne
ferroviaire dans le nord du Tibet se nourrissent d'aliments uniques
à base de viande de bœuf et de mouton et ont une capacité faible
d'exploitation intensive. Cette sorte de nourriture biologique à
haute valeur ajoutée est consommée ainsi par les habitants
eux-mêmes.
« Ce mode de consommation a retardé
l'élévation de la qualité de vie des habitants, mais aussi a exercé
une pression lourde sur l'écosystème local en raison de
l'uniformité de la chaîne alimentaire. Dans ce contexte, a été
formé le cycle 'chaîne alimentaire des habitants—viande de bœuf et
de mouton—chaîne alimentaire des bestiaux—fourrage'.
L'accroissement démographique a entraîné la demande croissante du
bœuf et du mouton, tandis que l'augmentation du nombre de bœufs et
de moutons a causé la surcharge du pâturage qui conduira celui-ci à
la détériotation et au déséquilibre de l'écosystème. » a souligné
Wang Taifu.
Après l'achèvement du chemin de fer
Qinghai-Tibet, les articles de consommation à bon marché seront
transportés en grande quantité le long de la ligne ferroviaire
alors que les produits d'élevage à haute valeur ajoutée seont
parvenus rapidement dans le reste du pays. L'échanges de
marchandises permettront aux pasteurs de s'orienter vers une
consommation diversifiée et d'alléger progressivement la pression
écologique due à la dépendance des bœufs et des moutons.
China.org.cn 2005/08/11
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