Hier, à Wuxi, Baiqen Erdini Qoigyjabu, le 11e Panchen Lama, a assisté à un forum en compagnie d'hommes d'affaires et de moines discutant de philosophie bouddhiste et de business. Le jeune Lama a ainsi pu chanter, écouter et prendre des notes.
Au début d'une session du second Forum bouddhiste mondial, le leader bouddhiste tibétain a chanté avec d'autres participants, une chanson bouddhique conseillant aux gens d'apprécier la simple beauté de la nature et d'arrêter de se préoccuper pour rien.
« Nous ne nous attendions pas à ce qu'il choisisse, entre les huit sessions proposées, de participer à celle-ci », a déclaré le maitre bouddhiste Zhan Ru, qui est également le directeur adjoint de l'institut d'orientologie à l'université de Pékin. « Cela fut un grand encouragement pour ceux qui étaient présents. Tout le monde était très heureux et honoré. En comparaison avec les autres sessions, beaucoup de participants étaient des hommes d'affaires. Peut-être que le Bouddha vivant pensait qu'ils souffraient de plus de problèmes et de soucis que les autres et souhaitait leur apporter sa bénédiction. »
Durant les trois heures et demie que dura la session, le Panchen Lama a écouté avec attention les hommes d'affaires partager leurs histoires et leurs idées sur l'apprentissage du bouddhisme et comment appliquer la pensée bouddhique aux affaires.
Lorsque d'autres maîtres bouddhistes expliquaient en détail la philosophie bouddhique ou lorsque les orateurs évoquaient les énigmes dans leur vie, le jeune lama prenait note.
« Bien qu'il soit très jeune, il paraissait très élégant et plein de dignité », a déclaré Yan Wangjia, dirigeant d'une société d'informatique à Wuxi. C'était la première fois que Yan rencontrait le Panchen Lama.
« Sa présence fut pour nous un encouragement. Cela montre qu'il s'intéressait à nos vies et à nos problèmes, ainsi qu'à nos attentes », a-t-il ajouté.
Le Bouddha vivant est né le 13 février 1990, dans le comté de Lhari, dans la préfecture de Nagqu (nord du Tibet). Il a été reconnu par le gouvernement central comme la réincarnation du 10e Panchen Lama en novembre 1995 après un tirage au sort, dans le temple Jokhang, au Tibet.
Le tirage au sort dans une urne en or pour choisir la réincarnation d'un haut lama a longtemps été une tradition du bouddhisme tibétain, et la coutume de demander la reconnaissance du gouvernement central remonte à la dynastie Qing (1644-1911). |