Wenquan, dont le nom tibétain est Otto Gelajiangchu, est un tibétologue tibétain originaire d'Aba dans la province du Sichuan. Il occupe le poste de directeur du centre international des échanges de l'Institut de diplomatie à Beijing. Dans un entretien exclusif accordé à China.org.cn, il a exprimé ses points de vue sur le Tibet.

Wenquan estime que les préjugés de la communauté occidentale vis-à-vis de la Chine portent non seulement sur le Tibet, mais également sur le système idéologique chinois. Selon lui, ces préjugés trouvent également leur origine dans la différence en matière d'idéologies, qui entraîne une mauvaise connaissance de la Chine.

« Si les malentendus ne concernaient que les régions tibétaines, il suffirait que les Occidentaux visitent ces régions pour dissiper les malentendus », a déclaré M. Wenquan. Selon lui, les faits devraient permettre aux hommes de bonne volonté qui ont été induits en erreur de connaître la vérité. Cependant, a-t-il poursuivi, ceux qui possèdent des valeurs, des intentions et une conception du monde différentes ne se débarrasseront pas, de la sorte, de leurs préjugés sur le Tibet. « Dans une certaine mesure, c'est d'eux que provient la discorde. Le Tibet n'est qu'un prétexte pour eux. Le Xinjiang, la Mongolie intérieure et Taiwan deviendraient également des prétextes pour critiquer la Chine ».

Selon Wenquan, la différence entre les opinions provient des différentes conceptions du monde. « Aux États-Unis, certains Américains s'opposent fermement à la nationalisation des banques. Ils considèrent cela comme une ingérence de l'État qui porterait atteinte à leur liberté. Pour les Chinois, c'est différent. Plus le gouvernement intervient, plus ils se sentent rassurés », explique-t-il.

Lors de conférences réalisées en Europe, Wenquan a constaté que le Tibet en tant que partie inaliénable de la Chine faisait l'objet d'un consensus mondial. « Les accomplissements que la Chine a réalisés, dans les domaines de l'alphabétisation, de la lutte contre la pauvreté, de la protection des femmes et des enfants ainsi que dans le programme de l'ONU pour le développement des jeunes et les objectifs du Millénaire pour le développement, sont incontestés et reconnus du monde entier. Des mesures en faveur de la nouvelle ruralité socialiste, notamment de la suppression de la taxe agricole, ont été appliquées, à commencer par le Tibet. Il n'est pas nécessaire de faire de la publicité pour le Tibet. Les faits et les chiffres sont les plus parlants ».