Un éditorial du Quotidien du Tibet dément lundi le discours du dalaï lama du 10 mars, indiquant que son emploi du terme "soulèvement pacifique" pour évoquer la rébellion armée manquée d'il y a 50 ans est un mensonge qui ne peut dissimuler la violence des faits.
Le dalaï lama a prononcé un discours depuis son lieu d'exil dans le nord de l'Inde, prônant que le "soulèvement pacifique" était la lutte des Tibétains contre les "campagnes répressives" lancées par le Parti communiste chinois (PCC).
Il a également affirmé que le gouvernement chinois avait tué des centaines de milliers de Tibétains et transformé la région en un "enfer sur terre".
L'éditorial du Quotidien du Tibet souligne que les commentaires du dalaï lama ne sont que "d'énormes mensonges".
L'histoire a prouvé que le "soulèvement pacifique" du dalaï lama était en réalité une rébellion lancée par les aristocrates et les propriétaires de serfs de l'ancien Tibet, dans le but de séparer le Tibet de la Chine, selon l'éditorial.
Les rebelles ont tendu une embuscade à l'Armée populaire de Libération (APL) le 21 juillet 1958 dans le district de Maizhokunggar. Ils ont ensuite attaqué les organisations et les équipes de transport envoyées par le gouvernement central, tuant des soldats de l'APL et des officiels. Le 10 mars 1959, la rébellion armée s'est généralisée, sur ordre du gouvernement local.
Les forces rebelles ont torturé le peuple de la préfecture de Shannan pendant plus de 10 mois entre 1958 et 1959. Presque toutes les femmes près de Tsethang, dont les bonzesses, ont été violées. Un tailleur nommé Phuntsog a eu son coeur arraché, car sa fille avait participé au mouvement de libération, selon l'éditorial.
Ils ont également arraché le coeur d'un garçon de neuf ans dans le bourg de Potrang du district de Nedong, avant de couper son corps en morceaux qu'ils ont suspendus à un arbre, déplore l'éditorial.
La clique du dalaï lama n'a jamais cessé de pratiquer la violence. Ils ont formé une armée en 1960 au Népal, ont mené des attaques à la frontière entre la Chine et le Népal pendant 14 ans et ont fomenté plusieurs émeutes à Lhasa dans les années 1980.
Ils ont également organisé une émeute à Lhasa le 14 mars 2008, au cours de laquelle 18 civils innocents ont été tués.
Selon l'éditorial, ce sont les propriétaires de serfs de l'ancien Tibet qui ont apporté "d'immenses souffrances et destructions à la terre et au peuple du Tibet" et ont transformé la région en un "enfer", détruisant l'unité nationale et entravant le développement du Tibet.
Plus de 800 000 serfs et esclaves du Tibet ont obtenu des terres grâce à la réforme démocratique. Plus de 4 400 serfs sont devenus fonctionnaires locaux après avoir reçu une éducation, précise l'éditorial.
"La prétendue 'non-violence' et la 'rébellion pacifique' ne sont qu'un camouflage pour les activités séparatistes. Leur objectif ultime est de restaurer le système du servage féodal," ajoute l'éditorial.
Ces mensonges ont également été attribués au soutien des forces internationales, selon l'éditorial.
"Les rebelles ont été soutenus par la Central Intelligence Agency (CIA) des Etats-Unis qui a aidé à l'entraînement des guérillas. Ils ont reçu 250 tonnes de matériel militaire, dont des émetteurs-recepteurs et des armes parachutés par la CIA", rappelle l'éditorial.
Malgré les démarches solennelles répétées de la Chine, la Chambre des représentants des Etats-Unis et le Parlement européen ont adopté des résolutions sur le Tibet la semaine dernière.
Ces résolutions n'ont pas tenu compte de l'histoire et de la réalité du Tibet, ignorant l'amélioration considérable des conditions de vie dans la région ces 50 dernières années et la volonté du peuple tibétain en tentant de justifier la période obscure du Tibet, condamne l'éditorial. "Tout cela a pour objectif d'internationaliser les problèmes liés au Tibet."
"Les politiciens semblent avoir oublié leur rôle déshonorant dans la rébellion de 1959 et dans chaque émeute de l'histoire", selon l'éditorial.
Le journal va publier une série d'éditoriaux réfutant les remarques du dalaï lama. |