Le premier ministre chinois Wen Jiabao a déclaré que le Tibet était une partie inaliénable du territoire chinois et que les questions sur le Tibet étaient des affaires intérieures de la Chine, dans lesquelles les pays étrangers ne devaient pas ingérer. « C'est un principe inaltérable », a-t-il ajouté. Il a fait ces commentaires en réponse à la question d'un journaliste sur le Tibet, lors d'une conférence de presse qui s'est tenue le 13 mars dans la matinée à Beijing.
« Notre politique envers le Dalaï-lama est constante et claire. Nous sommes prêts à entamer des négociations avec ses représentants, à la condition qu'il mette fin aux activités sécessionnistes. Nous gardons cette porte toujours ouverte », a souligné M. Wen.
« L'année dernière, en dépit des difficultés et sur la demande de la partie du dalaï-lama, nous avons mené trois négociations avec ses représentants, a poursuivi M. Wen. Ces négociations peuvent se poursuivre, mais à la condition que le dalaï-lama fasse preuve de sincérité pour obtenir des résultats tangibles ».
M. Wen a indiqué que le Dalaï-lama n'était pas une personnalité religieuse ordinaire, mais un exilé politique et qu'il avait suffisamment d'arguments pour l'affirmer. « Le 'gouvernement tibétain en exil', installé à Dharamsala, est en réalité un 'gouvernement' illégal fondé sur l'union du pouvoir et de la religion et contrôlé directement par le dalaï-lama. »
« Le dalaï-lama se rend partout dans le monde et parvient habilement à séduire les hommes politiques. Certains pays occidentaux souhaitent également l'utiliser. Pour mieux connaître le dalaï-lama, nous devons non seulement écouter ce qu'il dit, mais également regarder ce qu'il fait », a déclaré M. Wen.
« Il y a deux jours, en réponse au ministre chinois des affaires étrangères Yang Jiechi, le Dalaï-Lama a nié avoir déclaré vouloir que les troupes chinoises et les Han quittent le Tibet. C'est un mensonge ».
« Le Dalaï-lama a beau nier ce qu'il a dit, dans son 'plan de paix du Tibet en cinq points' publié en 1987 aux États unis, et dans sa 'nouvelle proposition en sept points' publiée en 1988 à Strasbourg en France, il est clairement stipulé 'il faut que les troupes chinoises et les installations militaires quittent le Tibet' », a rappelé M. Wen.
« Le Dalaï-lama a également déclaré qu'il fallait empêcher les Han de s'installer au Tibet, et que ceux qui s'y trouvaient déjà devaient partir'. Le Dalaï-Lama a beau ne pas l'admettre, c'est écrit noir sur blanc », a déclaré M. Wen.
|