Rétrospectives et inspirations historiques des mouvements antiesclavagistes chinois et étrangers
En 2005, les États-Unis ont créé le premier musée sur l'esclavage en Virginie. En octobre 2006, le président français, Jacques Chirac, a présidé une cérémonie commémorant l'abolition de l'esclavage en France et a décrété le 10 mai de chaque année « journée de l'abolition de l'esclavage ». Le 23 août 2007, la Grande-Bretagne a commémoré le bicentenaire de l'abolition de la traite transatlantique sur le « port des esclaves » de Liverpool. Le 29 juillet 2008, le Congrès américain a pour la première fois présenté ses excuses pour avoir autorisé l'esclavage. Tous ces évènements révèlent que bien que l'homme ait déjà tourné la page du servage et de l'esclavage, cette partie de l'Histoire demeure douloureusement inscrite dans la mémoire collective.
L'abolition du servage est un progrès important pour l'Humanité. Bien que cette partie de l'Histoire soit désormais loin, nous ne sommes pas à l'abri d'un éventuel retour de l'esclavage ! La clique du Dalaï-Lama continue de faire l'éloge du régime de servage de l'ancien Tibet, qu'elle qualifie de Shangri-La, c'est-à-dire de paradis harmonieux entre l'homme et la nature. Elle décrit le régime de servage, fondé sur l'union du pouvoir et de la religion, comme « un régime noble et altruiste basé sur le bouddhisme ». Le fait que le Dalaï-Lama tente d'embellir astucieusement la nature cruelle et oppressive du servage a pour principal objectif de défigurer la vérité, de bafouer l'Histoire et de duper les peuples du monde.
À travers cette comparaison des mouvements antiesclavagistes chinois et étrangers, nous sommes convaincus que la libération d'un million de serfs tibétains, survenue il y a un demi-siècle, est un grand événement qui a profondément marqué la Chine du XXe siècle ainsi que l'ensemble de l'humanité. Elle mérite d'être commémorée éternellement.
(Zhang Yun, chercheur au Centre d'études tibétologiques de Chine)
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