Le vice-président du groupe UMP au Conseil de Paris, Alain Destrem, a dénoncé mardi un voeu adopté par le conseil d'hisser le drapeau tibétain devant l'Hôtel de ville, le qualifiant d'acte "sans fondement" qui rendrait plus délicates les relations sino-françaises.
"Le Conseil de Paris a adopté en janvier 2006, le voeu d'hisser le drapeau tibétain chaque 10 mars (...) cela n'a abouti qu'à deux résultats: blesser le peuple chinois et alimenter la presse française", a déploré le conseiller de Paris lors d'un débat à ce sujet.
"La région du Tibet fait partie intégrante de la Chine depuis le 13e siècle (...) le peuple chinois est un peuple fier et respectable, à quel titre devrions-nous lui dicter sa conduite. Que diriez-vous si les autorités chinoises s'immisçaient sans cesse dans la politique intérieur française, que penseriez-vous si, par exemple, le gouvernement chinois donnait son avis sur la gestion de la crise que nous vivons actuellement avec les territoires d'Outre-mer", s'est interrogé M. Destrem.
Il a donc exhorté les élus du Conseil de Paris à "cesser ces agissements qui sont autant de provocations" et leur a demandé de retirer le drapeau tibétain "qui n'a pas lieu d'être présent aujourd'hui".
Quelques heures après son discours, deux personnes d'origine chinoise sont arrivées devant l'Hôtel de ville et fait tomber le drapeau tibétain, afin d'exprimer leur indignation vis-à-vis de l'ingérence de la mairie de Paris dans les affaires intérieures de la Chine, a constaté l'agence Xinhua.
M. Destrem, qui avait l'intention de faire la même chose, s'est réjoui de la disparition du drapeau.
"Je déposerai, à titre personnel et à titre d'élu parisien, un contre-voeu à celui de janvier 2006, pour que de telles provocations si inutiles soient supprimées", a-t-il affirmé à l'agence Xinhua.
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