| En 1949, la guerre de Libération du peuple chinois a remporté des victoires décisives et la République populaire de Chine a été fondée. En tenant compte de l'histoire et de la réalité du Tibet, le gouvernement populaire central a décidé d'adopter le principe de libération pacifique.
En janvier 1950, le gouvernement central a envoyé un câble aux autorités locales du Tibet pour qu'elles « dépêchent des représentants à Beijing afin de négocier la libération pacifique du Tibet ». Avec le soutien de certaines forces étrangères, Tagdrag, le régent tibétain d'alors, a tenté de s'opposer à la proposition du gouvernement central en disposant des troupes tibétaines à Qamdo, dans l'est du Tibet. En octobre 1950, le gouvernement central a donné le commandement à l'Armée populaire de libération de traverser le fleuve Jinsha. Qamdo a ainsi été libérée.
Par la suite, le gouvernement central a encore une fois incité le gouvernement local tibétain à envoyer des négociateurs à Beijing. Des personnalités patriotiques, représentés par Ngapoi Ngawang Jigme, ont proposé d'accepter les négociations ; de même, le 14e dalaï-lama qui avait commencé à présider le cabinet avant terme a accepté leur conseil.
Le 23 mai 1951, le gouvernement populaire central et les représentants du gouvernement local du Tibet sont parvenus à un accord portant sur diverses questions concernant la libération pacifique du Tibet. Cet accord est appelé couramment l'Accord en dix-sept points. Il y est énoncé que le gouvernement central n'obligera pas les autorités locales tibétaines à procéder à des réformes, mais que celles-ci s'effectueront spontanément. Cet accord a été applaudi par les diverses ethnies vivant au Tibet.
Le 24 octobre, le dalaï-lama a envoyé un message au président de Chine Mao Zedong lui confirmant que « dans une ambiance amicale, les représentants de nos deux parties ont signé, le 23 mai 1951, un accord sur la libération pacifique du Tibet ». Le panchen-lama et l'Assemblée des khenpo du panchen-lama ont aussi publié une déclaration disant que l'accord « correspond tout à fait aux intérêts des différentes ethnies de Chine, en particulier aux intérêts du peuple tibétain. » Le 26 octobre de la même année, l'Armée populaire de libération de Chine a bénéficié du soutien du peuple tibétain et a pu sans problème stationner au Tibet.
En vertu de la Constitution chinoise, le Tibet pratique l'autonomie régionale. Dès mars 1955, le gouvernement central a décidé de fonder le comité préparatoire de la région autonome du Tibet (RAT). En septembre 1965, la première session de la première Assemblée populaire de la RAT a eu lieu à Lhassa et a proclamé la fondation de la RAT. La majorité des délégués d'ethnie tibétaine étaient des serfs et des esclaves émancipés, alors que certains autres étaient des personnalités patriotiques et des personnages religieux de haut rang. La session a élu Ngapoi Ngawang Jigme comme président du Comité populaire de la RAT. Après avoir brisé le joug du système féodal de servage, les serfs et les esclaves ont obtenu l'égalité politique et l'égalité nationale.
Dès 1965, conformément aux droits énoncés par la Loi de la République populaire de Chine sur l'autonomie des régions ethniques, l'Assemblée populaire de la RAT a élaboré plus de soixante décrets, règlements, décisions et résolutions d'échelon local qui correspondent à la réalité du Tibet et défendent les intérêts du peuple tibétain. Dans les domaines politique, économique, culturel et éducatif, ces documents offrent des garanties légales importantes à la réalisation des droits démocratiques des Tibétains et au développement économique, social et culturel local du Tibet. |