| climatique est favorablement appréciée
Arthur Runge-Metzger, porte-parole de la délégation de l'Union européenne pour la conférence des Nations unies à Bali sur le changement climatique, a affirmé le 9 décembre 2007 que la Chine avait dévoilé son plan national de lutte contre le changement climatique, et que la Chine avait fait preuve d'une forte pondération pour la prise en compte de cette problématique. Son opinion a rencontré un écho positif de la part de fonctionnaires du Programme des Nations unies pour l'environnement, la Fondation mondiale de la nature et du réseau américain en ligne « Action de lutte contre le changement climatique ».
« Il ne faut pas demander à la Chine d'assumer les mêmes devoirs que nous. »
L'opinion internationale s'est intéressée au volume d'émission de dioxyde de carbone de la Chine, mais un problème structurel ne peut être éludé : la moyenne de l'émission par personne est inférieure au tiers de celle des pays développés. Pour améliorer la qualité de vie du peuple, une certaine augmentation de l'« émission de développement » serait inévitable pendant une certaine période. La Chine, grande puissance manufacturière, permet à de nombreux pays dans le monde de bénéficier de ses marchandises, mais elle subit une pression de plus en plus forte provoquée par l'« émission déplacée ».
Eric Heymann, expert en environnement d'un groupe de réflexion de la Deutsche Bank, a dit : « Résidant dans un pays dont l'émission de dioxyde de carbone est en moyenne cinq fois supérieure à celle de la Chine, je ne suis pas apte à pointer du doigt les problèmes de la Chine. En Allemagne, la grande majorité de la population peut subvenir à sa faim, une partie de la population prend des vacances à l'étranger, se déplaçant en voiture ou en avion, notre niveau de vie est beaucoup plus élevé que celui d'un Chinois lambda. C'est pourquoi, je ne peux pas critiquer les mesures environnementales de la Chine. »
Il faut signaler qu'un rapport d'étude financé par le gouvernement britannique a fait ressortir une dynamique trop souvent ignorée concernant le problème du changement climatique : un quart de l'émission de gaz à effet de serre de la Chine émane du processus de production des produits qui seront importés par des pays développés, cela revient à dire que les pays occidentaux ont « exporté » leur émission de gaz résiduelle vers la Chine.
José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, a indiqué récemment que concernant le problème du changement climatique, la Chine et l'Union européenne ont des responsabilités communes mais différenciées. « Nous ne devons pas demander à des pays comme la Chine et l'Inde d'assumer les mêmes responsabilités que nous », a-t-il affirmé.
La Chine a « présenté au monde ses actions pour le combat contre le changement climatique »
Yvo de Boer, Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, a apprécié à Bali le contenu large et profond du Plan national de Chine de lutte contre le changement climatique. « La Chine a présenté au monde ses actions pour le combat contre le changement climatique », a-t-il déclaré.
Les propos de M. De Boer relayaient ceux de plusieurs scientifiques illustres. Pablo Bustelo, professeur à l'Université Complutense de Madrid (Espagne), a publié une tribune en ligne indiquant que la Chine avait publié son plan national de lutte contre le changement climatique, précisant que ce document était important pour le monde entier. La Chine ne choisira pas le chemin de développement basé sur la forte consommation d'énergie et d'autres ressources naturelles, mais continuera de s'acheminer vers la voie énergétique de « faible consommation, faible volume d'émission, haut rendement et haute productivité ».
Selon le professeur Bustelo, bien que la Chine soit un pays en voie de développement, elle refuse le chemin de développement industrialisé à outrances et nuisible à l'environnement. Le plan chinois a précisé la position du pays en tant que de pays en voie de développement et exposé les responsabilités des divers pays du monde en matière de changement climatique, et garanti que la Chine traitera le problème avec une attitude responsable.
La Chine apportera une plus grande contribution à la campagne mondiale de lutte contre le changement climatique
L'Agence France Presse (AFP) a dépeint, dans un reportage récent, l'histoire d'une famille paysanne de Yanqing, dans la banlieue de Beijing, qui utilise un panneau solaire et un nouveau type de four utilisant le rayonnement solaire comme source d'énergie. Selon le reportage, le village où vit la famille paysanne est couvert d'un ciel d'azur. Al Gore, lauréat du prix Nobel de la Paix de 2007 et ancien vice-président des États-Unis, a remis un prix Ashden à la société qui a produit ce nouveau type de four. Le prix britannique Ashden a été créé pour récompenser les technologies de pointe et encourageant le développement durable dans le monde. « La Chine pourrait devenir l'un des pays apportant une grande contribution à la campagne mondiale de lutte contre le changement climatique », a indiqué le reportage de l'AFP. Lors de la conférence des Nations unies sur le changement climatique à Bali, le Programme des Nations unies pour l'environnement a annoncé que l'industrie de l'énergie solaire de Chine occupe la première place mondiale, alors que le Renewable Energy Policy Network for the 21st Century (REN21) a apprécié que l'utilisation des énergies renouvelables se soit développée rapidement en Chine et les projets d'énergies renouvelables de petite échelle aient été associés avec le système énergétique des campagnes chinoises.
Il y a peu, l'observatoire indépendant World Watch installé à Washington a dévoilé dans son rapport que les secteurs chinois des énergies renouvelables se sont épanouis, qu'ils seraient susceptibles d'atteindre ou de dépasser les objectifs prévus, que la Chine a investi des sommes colossales dans les secteurs des énergies solaires et éoliennes. Ces deux énergies se développent rapidement en Chine, donnant un bon exemple aux autres pays en voie de développement. Éric Martinot, haut chercheur de l'institut World Watch, a fait remarquer que la Chine prendrait la tête du secteur des énergies renouvelables, car le gouvernement a promulgué des politiques en la matière et que les entreprises possèdent les compétences techniques correspondantes.
« La Chine effectue des progrès pour s'approvisionner en sources énergétiques plus propres et durables, cette tendance est susceptible de s'accélérer », a indiqué un autre chercheur de l'institut World Watch. Le monde reste rivé aux yeux de la Chine en ce qui concerne le changement climatique. Il est certain que la Chine exercera une influence sur le monde par ses actions. |