Le 7 juin 2007 à Berlin
« Je suis très heureux de vous rejoindre. Je voudrais échanger des idées avec vous sur des questions relatives à nos intérêts communs.
Actuellement, avec l’avènement de la mondialisation, l’économie mondiale est entrée dans une nouvelle phase de croissance. Les pays en développement recherchent une voie de développement qui s’adapte à leur situation réelle, saisissent les occasions qui se présentent, et maintiennent un bon élan de développement. Renforçant la cohésion et la collaboration, accélérant la multi-polarisation du monde et la démocratisation des relations internationales, les pays en développement constituent une force importante dans le maintien de la paix mondiale et dans la promotion du développement commun.
Cependant, la situation défavorable des pays en développement dans le processus du développement mondial n’ est pas encore améliorée dans l’ensemble, et le défi et l’impact de l’économie mondialisée donnent aux pays en développement des problèmes difficiles à résoudre.
La population de la Chine, de l’Inde, du Brésil, de l’Afrique du Sud et du Mexique représente 42% de la population mondiale, et leur place dans le commerce mondial devient de plus en plus importante. Il nous faut renforcer la coopération, affronter conjointement les risques de l’économie mondialisée, maintenir nos intérêts communs, créer de bonnes conditions pour les pays en développement, et promouvoir un développement mondial harmonieux. Pour cela, je propose de déployer des efforts communs suivants :
Premièrement, renforcer la collaboration et étendre l’espace de développement. Le développement approfondi de l’économie mondialisée accroît l’interdépendance entre les pays et augmente l’influence exercée par les facteurs extérieurs sur développement des pays. Nous devons accélérer l’établissement d’un bon ordre économique mondial et d’un bon environnement financier, commercial et énergétique, promouvoir l’augmentation de l’investissement des organisations internationales comme l’ONU au développement, élever le droit de parole et la représentativité des pays en développement dans le domaine économique international, pousser les pays développés à remplir leurs engagements de réduire ou remmetre la dette des pays en développement, et à augmenter l’assistance, l’investissement et le transfert de technologie aux pays en développement.
Deuxièmement, attacher de l’importance à l’esprit réaliste et élever le niveau de coopération. Ces dernières années, avec l’animation de la coopération Sud-Sud, les pays en développement ont renforcé avec succès leur coopération en matière de commerce, d’investissement, de formation des ressources en main d’oeuvre, de construction des infrastructures, de culture, d’éducation et d’hygiène. En outre, de nouvelles plate formes tels que le Sommet Amérique du Sud-Pays Arabes, le Forum de coopération Chine-Afrique et IBSA (Inde-Brésil-Afrique du Sud )jouent un rôle important dans la promotion de la coopération Sud Sud. Il nous faut saisir les bonnes occasions et exploiter davantage les pontentialités de développement, pour apporter une plus grande contribution au développement commun des pays en développement.
Troisièmement, maintenir le bon élan de développement et améliorer le système de rencontre. Il y a eu plusieurs entrevues collectives entre nos cinq pays, et nous avons tenu une rencontre ministérielle l’année dernière au cours de la conférence des Nations Unies. Pour obtenir des résultats réels, nous devons poursuivre nos efforts de communication, mener à bien le travail préparatoire et de suivi, échanger les idées et les expériences et renforcer nos consensus.
La Chine approuve le renforcement du dialogue entre les pays en développement et les pays développés, et fournit des efforts pour établir des relations d’égalité, de réciprocité et gagant gagnant, et pour élever le droit de parole des pays en développement, notamment pour déterminer les sujets à discuter et la progression du dialogue.
Le changement climatique est lié au développement durable de toute l’humanité et à l’avenir des pays en développement. Il nous faut harmoniser étroitement la coopération, affronter judicieusement le défi du changement climatique, et maintenir nos intérêts communs. Nous devons pousser conjointement la communauté internationale à respecter la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et le Protocole de Kyoto, nous en tenir au principe de responsabilités communes mais différenciées, et développer la coopération active, pratique et efficace.
Considérant aussi bien la responsabilité historique que la capacité réelle, les pays développés doivent être les premiers à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et fournir une assistance aux pays en développement en matière de ralentissement du réchauffement climatique et d’adaptation au changement climatique. Quant aux pays en développement, le développement économique et l’amélioration des moyens d’existence du peuple sont les plus importants pour eux. Il nous faut faire tout notre possible pour nous engager dans une voie de développement durable.
La Chine attache de l’importance à la protection de l’environnement et au développement durable. Elle persiste dans le principe de la primauté de la personne humaine, coordonne le concept scientifique de développement durable, repecte la convention internationale, et prend une série de politiques et de mesures pour ralentir le changement climatique du monde, parmi lesquelles accélérer le réajustement de la structure économique, tranformer le mode de croissance économique, économiser l’énergie, améliorer l’efficacité énergétique, exploiter l’énergie renouvelable et développer les travaux de construction écologique. Pour mieux affronter le changement climatique, la Chine a rédigé et publié le Programme national de lutte contre le changement climatique, et l’a mis en oeuvre sérieusement. Nos efforts non seulement sont responsables envers le peuple chinois, mais aussi apportent une contribution au développement durable de la planète.
A la lumière de la situation intérieure du pays, la Chine voudrait développer une coopération ample avec la communauté internationale. Et nos cinq pays ont des points communs en matière de la lutte contre le changement climatique, mais en même temps des spécialités respectives. Sous le cadre de la coopération Sud Sud, la Chine désire renforcer la coopération avec les autres et accorder de l’aide à d’autres pays en développement dans la mesure de ses possibilités.
L’entrevue d’aujourd’hui est très significative. Il est souhaitable que nous fournissons conjointement des efforts pour accéléer davantage la coopération Sud-Sud et le dialogue Sud-Nord, promouvoir la paix durable et la prospérité commune, et contribuer à la construction d’un monde harmonieux. |