Le 8 juin 2007, à Heiligendamm, Allemagne
Je suis ravi d’arriver à Heiligendamm, ville côtière pittoresque, et de procéder à un échange de vues avec toutes les collègues sur les problèmes mondiaux importants. D’abord, je présente mes remerciements sincères au Chancelier Merkel et au gouvernement allemand qui ont préparé une disposition minutieuse pour cette réunion.
A l’heure actuelle, le développement en profondeur de la mondialisation économique apporte non seulement plusieurs occasions, mais aussi de nombreux défis pour la croissance économique mondiale. Le déséquilibre économique mondial s’aggrave, la pression sur les ressources énergétiques augmente, le problème de l’environnement écologique est saillant, la tendance au protectionnisme s’élève, ce qui a posé de nouveaux problèmes et défis à chaque pays pour élaborer la politique intérieure et entreprendre la coopération internationale.
Nous devons persévérer dans la coopération mutuelle, renforcer la coordination harmonieuse et entraîner la mondialisation économique à se développer sainement afin de permettre au peuple de chaque pays de partager mutuellement les fruits de la croissance économique mondiale. Pour cette raison, je veux présenter les propositions suivantes concernant le renforcement de la coopération dans le domaine du développement mondial.
Primo, promouvoir le développement harmonieux et stable de l’économie mondiale par les efforts conjugués. Le déséquilibre économique mondial et l’augmentation des facteurs instables du marché financier international ont augmenté le risque de l’économie mondiale. La communauté internationale doit assumer la responsabilité et prendre l’initiative de promouvioir le réajustemetn en ordre pour le déséquilibre économique par l’élargissement de la demande intérieure, la réduction du déficit financier, l’accélération du réajustement structurel et l’approfondissement de la réforme du système ; il faut renforcer la supervision sur le marché financier international en particulier sur les activités des capitaux à court terme , sauvegarder la stabilité du taux de change des principales monnaies de réserve, soutenir le système commercial mulilatéral, s’opposer au protectionnisme, encourager le cycle de négociations de Doha à obtenir des résultats complets et harmonieux le plus tôt possible et parvenir à un objetctif de développement.
Secundo, renforcer la coopération et réaliser la réciprocité et la coexistence des deux gagnants. Partager mutuellement les fruits du développement économique est la demande nécessaire du développement économique mondial durable. La communauté internationale doit approfondir la coopération économique et technique, faire jouer l’avantage comparatif de chaque pays, tâcher d’élargir l’espace de développement, promouvoir le développement commun ; il faut intensifier la conscience de l’urgence, chercher par tous les moyens à réaliser l’objectif millénaire du développement, réduire les écarts entre le Nord et le Sud, surtout satisfaire à la demande particulière du développement de l’Afrique. Les pays développés doivent augmenter l’aide aux pays en développement, annuler ou réduire les dettes, ouvrir le marché et transférer la technologie aux pays en développement.
Tertio, procéder à une planification générale et promouvoir le développement continu. Le développement durable est basé sur la coordination entre la croissance économique, le développement social et la protection de l’environnement. La communautré internationale doit appliquer le consensus obtenu au Sommet mondial pour le développement durable, pousser la croissance verte, développer l’économie recyclable et édifier une société caractérisée par l’économie de ressources et un environnement agréable.
Quarto, résoudre judicieusement les divergences et contradictions par la consultation démocratique. Il n’y a pas de modèle unifié pour le développement. La communauté internationale doit préconiser le respect de chaque pays pour le libre choix de leur système social et de leur chemin de développement et s’efforcer d’aider les pays en développement à élever l’aptitude à progresser. La réforme du système économique mondial doit refléter pleinement le changement de la structure économique mondial, augmenter le droit à la parole et la représentativité des pays en développement.
A cause de la mondialisation économique, les pays sont dépendants l’un de l’autre, les intérêts se mêlent. Etablir un nouveau partenariat mondial pour le développement caractérisé par l’égalité et l’avantage réciproque doit devenir notre choix commun.
Tout en gardant la croissance économique et en répondant à la demande rationnelle du peuple, comment prévenir le changement climatique menaçant l’environnement de développement de l’espèce humaine ? cela revêt une signification importante pour réaliser le développement durable à l’échelle mondiale et concerne notre avenir commun.
Le changement climatique est un problème de l’environnement, en fin de compte, c’est un problème du développement. Ce problème est apparu dans le processus de développement, il faut le régler dans le cadre du développement durable. Pourvu que chaque partie augmente progressivement le niveau technique au cours de la stimulation de son propre développement et crée un mode de production et de consommation s’adaptant à la demande du développement durable, on peut parer aux défis du changement climatique. Tout en encourageant la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la communauté internationale doit penser davantage aux mesures à prendre vis-à-vis des changements climatiques et renforcer la capacité de résistance contre les calamités naturelles pour cause climatique des pays en développement en pariculier les petits insulaires et les pays les moins développés.
Nous devons nons en tenir au principe de responsablité commune mais différenciée déterminé par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Ce principe reflète le niveau de développement économique, la responsabilité historique et la différence des émissions de gaz à effet de serre par tête de chaque pays, et est la base pour maintenir ensemble la coopération internationale ultérieure.
Selon ce principe, les pays développés doivent réaliser l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre déterminé par le Protocole de Kyoto, fournir l’aide aux pays en développement et continuer à être les premiers à assumer l’obligation de la réduction des émissions de gaz à effet de serre après l’an 2012. peu de temps avant, l’Union européenne a décidé de réduire en 2020 les émissions de gaz à effet de serre de 20% . Nous espérons que les autres pays développés peuvent faire aussi une promesse semblable.
Les pays en développement sont loin de réaliser l’industrialisation, l’urbanisation et la modernisation, le développement économique et l’amélioration des moyens d’existence du peuple sont des tâches difficiles. Pour réaliser l’objectif du développement, la demande énergétique des pays en développement connaîtra nécessairement une augmentation, c’est une condition fondamentale du développement. Par conséquent, il n’est pas convenable d’imposer, à l’époque actuelle, aux pays en développement de réduire leurs émissions. En même temps, ces derniers doivent aussi prendre des mesures, dans la limite de leurs possibilités et selon leur propre situation, pour apporter une grande contribution au développement durable mondial. La communauté internationale doit renforcer la coopération, aider plus de pays à suivre une voie de développement propre visant à protéger l’environnement écologique et réaliser l’objectif de développement.
Pour réaliser cet objectif, à la lumière des principes de respecter l’histoire et se baser sur la situation actuelle tout en envisageant des plans à lont terme, la communauté internationale doit implanter un nouveau concept d’intérêt et mode de coopération et développer la coopération pragmatique. Il faut renforcer la recherche et le développement et généraliser les techniques de combustibles fossiles, d’économie d’énergie, de protection de l’environnement et d’énergies renouvelables que la plupart des pays en développement sont en mesure d’acheter et d’utiliser. Il faut dépasser l’intérêt commercial étroit, fournir l’aide financière nécessaire, perfectionner le système de protection de la propriété intellectuelle, développer au maximum l’initiative du gouvernement et des entreprises. Le mécanisme de développement propre fixé par le Protocole de Kyoto peut aider les pays développés à réaliser l’obligation de réduction des émissions de gaz à effet de serre avec un faible coût de revient, promouvoir le développement durable des pays en développement, c’est un choix gagnant gagnant. Ce mécanisme doit jouer un rôle important dans la coopération internationale visant à parer au défi du changement climatique.
Ces dernières années, l’économie chinoise gardait un élan de croissance rapide et stable. Cependant, pour réaliser la modernisation, la Chine a encore un long chemin à parcourir. Elle est le plus grand pays en développement, le développement économique et social entre les villes et campagnes et entre les régions n’est pas équilibré, le développement est confronté à plusieurs problèmes et défis. Le PIB de la Chine vient d’atteindre 2 000 USD par tête. La Chine compte encore plus de 20 millions de fermiers pauvres, 22 millions de citadins touchant le minimum vital et 80 millions d’handicapés. Chaque année, le nombre de citadins à la recherche d’un travail atteint 24 millions. La Chine est encore confrontée à plusieurs problèmes tels que la structure industrielle irrationnelle, le mode de croissance extensif et la non coordination entre l’investissement et la consommation.
La Chine persiste dans le concept scientifique de développement de primauté de l’homme et de développement complet, harmonieux et durable, stimule vigoureusement le bon et rapide développement économique et social, suit une voie de développement civilisée qui sert la production prospère, la vie aisée et l’écologie saine. Bien que les émissions de dioxyde de carbone par tête en Chine soient inférieures au tiers du niveau moyen des pays développés, le gouvernement chinois attache de l’importance au changement climatique et a pris une série de mesures politiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Premièrement, promouvoir le progrès technique et l’efficience énergétique. Par l’application d’une série de politiques industrielles, la structure industrielle de la Chine a connu une amélioration évidente et une grande rentabilité due à l’économie d’énergie. Entre 1991 et 2005, le taux de croissance annuel de la consommation énergétique de la Chine (5.6%) a soutenu celui de la croissance économique annuelle (10.2%). Au cours de la même période, la Chine a économisé 800 millions de TEC, correspondant à une réduction de 1,8 milliard de tonnes de dioxyde de carbone.
Deuxièmement, développer l’énergie à faible teneur en carbone et l’énergie renouvelable, améliorer la structure énergétique. La Chine consomme principalement du charbon. Par les efforts de plusieurs années, le charbon a diminué de 76,2 en 1990 à en 2005 dans la consommation des énergies non recyclables. Le volume d’utilisation des ressources énergétiques renouvelables en 2005 représentait du volume total de la consommation énergétique équivalant à une réduction de 380 millions de tonnes de dioxyde de carbone.
Troisièmement, effectuer le reboisement, renforcer la protection écologique. Selon les estimations, entre 1980 et 2005, 3,06 milliards de tonnes de dioxyde de carbone ont été aspirés par les arbres reboisés, 1,62 milliard de tonnes, aspirées par les forêts. La réduction des émissions de dioxyde de carbone due à la réduction de destruction forestière a atteint 430 millions de tonnes.
Quatrièmement, pratiquer le planning familial en vue de ralentir la croissance démographique. Depuis les années 1970, la Chine a évité plus de 300 millions de naissances. Selon la quantité d’évacuation par personne du monde entier, la Chine a évité les émissions de 1,2 milliard de tonnes par an.
Cinquièmement, renforcer l’édification de la légalité et développer l’éducation pour le peuple tout entier. La Chine renforce l’élaboration et l’application des lois, règlements et mesures politiques concernés visant à parer au défi du changement climatique, perfectionner l’édification systématique et structurelle, attache de l’importance à la recherche sur le changement climatique et renforce l’éducation et la propagande sur le changement climatique.
La Chine suit inébralablement la voie de développement durable. Pour mieux réagir aux changements climatiques, le gouvernement chinois a élaboré et publié un Plan national. Il a présenté précisément les objectifs la consommation d’énergie par unité de PIB en 2010 aura une réduction de 20% par rapport à la fin de 2005, et le taux de couverture forestière augmentera de 18,2% à 20% . Nous sommes en train de prendre des mesures actives pour réaliser ces objectifs. La Chine continue à participer à la coopération internationale dans le domaine du changement climatique, à renforcer la coopération avec les pays en développement dans le cadre de la coopération Sud-Sud, en particulier, à fournir l’aide, dans la mesure de ses possobilités, aux pays d’Afrique et insulaires en développement afin d’augmenter leur capacité de répondre au défi du changement climatique.
Les développements de la Chine et du monde sont étroitement liés. La Chine suit inébranlablement la voie de développement pacifique, s’en tient à la stratégie d’ouverture gagnant-gagant, stimule le développement sain de la mondialisation économique avec tous les pays du monde et pousse vers l’édification d’un monde harmonieux caractérisé par la paix persistante et la prospérité commune.
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