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Écrivons ensemble le nouveau chapitre de la coopération sino-africaine



 

Discours prononcé par Wu Bangguo, président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale, le 21 mai 2007 au Caire, lors de la Conférence de la coopération entre les entreprises sino-africaines.

Je suis ravi d'avoir cette occasion de participer à la Conférence de la coopération entre les entreprises sino-africaines et de rencontrer mes amis vieux et nouveaux lorsque je fais une visite officielle en Égypte, pays de civilisation ancienne. Je voudrais donc vous transmettre, ainsi qu'au peuple égyptien et africain, les salutations sincères et les meilleurs souhaits du peuple chinois.

En 2000 déjà, j'avais visité l'Égypte. Les Pyramides, le Nil et le Haut-Barrage d'Assouan m'ont beaucoup impressionné. Cette nouvelle visite sept ans plus tard me fait ressentir l'amitié. Nous voyons avec plaisir que sous la direction du Président Moubarak, l'Égypte est caractérisée par une stabilité sociale et un développement économique soutenu ; la vie de son peuple s'est améliorée sans cesse et sa puissance globale, renforcée ; le pays joue un rôle de plus en plus important dans le maintien de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient et dans le monde, de même que dans la promotion de l'unité des pays africains et arabes. Vieil ami du peuple égyptien, le peuple chinois éprouve une joie et une admiration cordiales pour les grands succès remportés par le peuple égyptien.

Puisque les amis africains ici présents se soucient tous du développement de la Chine, je voudrais profiter de cette occasion pour faire une brève présentation.

À la fin des années 1970, la Chine a mis en application la nouvelle politique de réforme et d'ouverture préconisée par Deng Xiaoping. Après des efforts assidus du peuple chinois, la Chine a connu des changements bouleversants. En évoquant ce parcours de développement, nous pouvons le résumer ainsi : nous avons trouvé une voie socialiste aux couleurs chinoises qui correspond à la réalité de la Chine, qui répond aux courants de notre époque et qui reflète la volonté du peuple. La pratique montre que c'est une voie qui permet de construire la Chine en un pays socialiste modernisé, prospère, démocratique, civilisé et harmonieux.

Nous nous sommes tenus à placer l'édification économique au centre de notre travail, à la réforme et l'ouverture ; nous avons développé l'économie socialiste de marché qui suit le système économique de base de prendre la propriété publique pour le corps principal, avec le développement commun de multiples propriétés économiques. Nous avons placé l'homme au centre, et avons fait de notre mieux pour que les 1,3 milliard de Chinois mènent une vie heureuse.

Au début de la réforme et de l'ouverture, l'économie chinoise était aux marges de l'effondrement du fait des troubles intérieurs de la Révolution culturelle qui a duré dix ans. Le PIB moyen par habitant était de 226 dollars seulement ; l'achat des aliments, de la viande, des œufs et de l'huile était limité, et les biens d'usage courant comme le tissu, le savon et les allumettes étaient ravitaillés par des tickets ; dans la majorité des familles, trois générations se tassaient dans une seule pièce de maison ; on aspirait à se procurer trois articles - une bicyclette, une montre bracelet et une machine à coudre. Au cours des vingt-neuf ans de réforme et d'ouverture, la Chine a maintenu une croissance économique annuelle moyenne de 9,7 %. Actuellement, le PIB chinois dépasse 2 000 dollars par tête ; la Chine garantit avec succès la nourriture de sa population qui représente 22 % de la population mondiale avec moins de 10 % des champs du monde ; dans les villes, la superficie de logement par habitant atteint 26,1 m2 ; rien qu'en 2006, la Chine a vendu 3,83 millions d'automobiles, qui ont fait leur entrée dans les familles ordinaires. Toujours en 2006, le PIB de la Chine occupait la quatrième place au monde, son import-export, la troisième place, et sa réserve de devises étrangères, la première !

Nous avons été déterminés à ce que le peuple chinois choisisse une voie de développement politique appropriée à la réalité du pays, à étendre la démocratie socialiste, à améliorer la législation et l'exécution législative de caractère socialiste, à développer la politique démocratique socialiste et à construire un pays socialiste dominé par la loi. Sur le plan du pouvoir politique, la Chine pratique le système de l'assemblée populaire. Les assemblées populaires exercent de façon unifiée le pouvoir d'État ; les gouvernements, les tribunaux et les parquets sont élus par les assemblées populaires, responsables devant elles et se soumettent sous leur surveillance. Par le biais de ce système politique de base, le Peuple tient dans sa main l'avenir et le destin de l'État et de la Nation. Sur le plan des partis politiques, la Chine pratique le système de coopération et de consultation politique multipartites sous la direction du Parti communiste chinois. Celui-ci, parti au pouvoir, est le noyau de direction de la cause socialiste aux couleurs chinoises ; les huit partis démocratiques ne sont pas des partis de pouvoir, ils ne sont non plus des partis d'opposition, ce sont des partis participants aux affaires politiques.

Dans les régions où des minorités ethniques se regroupent, la Chine pratique le système d'autonomie régionale. Les localités d'autonomie ethnique exercent leur droit d'autonomie et assument les affaires intérieures de l'ethnie ou de la localité. Dans les campagnes, les quartiers résidentiels et les entreprises industrielles, la Chine pratique le système d'autonomie par les masses populaires de base, les organisations s'appellent respectivement Comité des villageois, Comité des habitants et Assemblée des représentants des salariés. La Chine a élargi la participation politique des citoyens en ordre de divers échelons et milieux, garantissant ainsi le droit du peuple d'administrer les affaires d'État, sociales, économiques et culturelles. Il est écrit en terme explicite dans la Constitution chinoise : respecter et garantir les droits de l'homme. La liberté et les droits des citoyens chinois sont défendus et garantis en vertu de la loi. Les citoyens chinois jouissent de la liberté de croire ou non à une religion.

Nous nous efforçons de promouvoir l'harmonie de la société, et nous prenons toujours l'intérêt fondamental de la majorité du peuple comme le point de départ et aussi la destination de tout notre travail. Nous satisfaisons les besoins matériels et culturels croissants de notre peuple, promouvons le développement intégral de l'homme. Nous faisons de notre mieux pour que le développement serve le peuple, compte sur le peuple et que les fruits du développement soient partagés par le peuple. Avec constance, nous éduquons le peuple par le système des valeurs centrales socialistes et préconisons comme normes les vertus de base tels que le patriotisme, le respect de la loi, la courtoisie, la bonne foi, la solidarité, l'amitié, la diligence, l'autonomie et la déontologie. Nous appliquons une politique de l'emploi active, développons des rapports de travail harmonieux, et améliorons le système de sécurité sociale.

Orientés par la stratégie de redressement du pays par les sciences et technologies et les hommes de talent, nous développons avec énergie l'éducation, la santé publique et résolvons les problèmes d'intérêt dont se soucient le plus les masses populaires, qui leur sont le plus directement liés et qui sont les plus réels. L'enseignement obligatoire de neuf ans est appliqué dans l'ensemble du pays, les jeunes et entre deux âges sont presque tous alphabétisés, les élèves ruraux en phase de l'enseignement obligatoire sont tous exemptés de frais d'études, et pour 10 000 personnes, on compte 182 étudiants universitaires en étude.

Le taux de couverture de la radio et de la télévision dépasse 95 %. Les femmes, les mineurs, les personnes âgées et handicapées voient leurs droits et intérêts spécialement protégés par la loi. Tous les enfants sont vaccinés gratuitement pour l'hépatite B, le vaccin bilié de Calmette et Guérin, la poliomyélite, la coqueluche, la diphtérie, le tétanos et la rougeole. Le taux de croissance démographique est maintenu en-dessous de 5,3 %. L'espérance de vie s'est élevée à 73 ans.

Mais je dois dire franchement aux amis africains que malgré ses progrès, la Chine est loin d'être riche. Une population nombreuse, une base faible, un déséquilibre du développement entre les villes et les campagnes, entre les diverses régions et entre l'économie et la société, des forces productives sous-développées, une grande pression de la population sur l'environnement et les ressources naturelles, un marché de l'emploi difficile, voilà quelle est la réalité de notre pays. La Chine se trouve et se trouvera pendant longtemps à l'étape primaire du socialisme. Si les agrégats économiques, des ressources et de la consommation ainsi que les services publics de base sont divisés par les 1,3 milliard de têtes, la moyenne qui reste à chacun est très inférieure au niveau moyen du monde. Même en Chine, les provinces côtières de l'est et celles de l'intérieur dans l'ouest de la Chine voient leur PIB par habitant s'écarter de dix fois. Dans les campagnes, plus de 20 millions de personnes ne peuvent manger à leur faim et il y a un excès de main-d'œuvre d'environ 200 millions de personnes. Dans les villes, plus de 20 millions de personnes comptent sur le minimum vital et chaque année, 24 millions de personnes ont besoin d'un emploi.

Il ressort de là que la Chine aura un long chemin à parcourir pour sa modernisation laquelle nécessite les efforts de plusieurs dizaines de générations. Nous prendrons le concept scientifique de développement pour l'orientation, planifierons de façon unifiée le développement entre villes et campagnes, entre les diverses régions, entre l'économie et la société, entre l'homme et la nature, et entre la demande intérieure et l'ouverture sur l'extérieur, changerons le mode de croissance, améliorerons la qualité du développement, construirons de nouvelles campagnes socialistes, poursuivrons la voie d'industrialisation de nouveau type, ferons de la Chine un pays innovateur et une société d'économie des ressources et à un environnement amical et enfin pousserons toute la société sur une voie de développement civilisé caractérisée par la croissance de la production, la prospérité de la vie et la qualité écologique.

Nous appliquerons constamment le développement durable général, harmonieux et basé sur l'homme ; nous souhaitons d'une part nous développer en comptant sur la paix mondiale et d'autre part défendre la paix mondiale après que nous sommes plus forts. Nous sommes convaincus, malgré les difficultés sur le chemin, qu'en poursuivant fermement le chemin socialiste aux couleurs chinoises, nous réaliserons la reprise de la nation chinoise.

L'Afrique est immense ; elle a une longue histoire et une culture brillante ; les nations sont indépendantes et les peuples, sympathiques. C'est ma quatrième visite en Afrique. Chaque visite m'a fait sentir violemment la vitalité dégagée par cette terre chaude qu'est l'Afrique. Le temps passe et l'Afrique progresse. Une Afrique en solidarité et en ascension s'offre au monde.

La Chine est le plus grand pays en développement du monde et l'Afrique, le continent où se regroupent le plus de pays en développement. Des aventures historiques similaires, des tâches de développement identiques et de larges intérêts communs relient étroitement les peuples chinois et africain. Nous nous sommes toujours compris et mutuellement soutenus et avons noué une amitié précieuse. Nous avons le plaisir de voir que grâce aux efforts des deux parties, l'amitié sino-africaine a résisté aux épreuves du temps et s'avère aujourd'hui pleine de vitalité et de dynamisme. Les faits montrent que la Chine et l'Afrique sont sœurs, partenaires de coopération et amies qui s'entraident.

Les relations politiques entre la Chine et l'Afrique sont toujours plus serrées. Renforcer la coopération avec les pays d'Afrique a toujours fait partie de la politique extérieure d'indépendance et d'autonomie et de diplomatie pacifique de la Chine. Parmi les 53 pays d'Afrique, 48 ont établi des relations diplomatiques avec la Chine. Nous nous tenons aux principes de coexistence pacifique, respectons la diversité des civilisations, promouvons la démocratisation des relations internationales, préconisons le respect de chaque pays pour le libre choix de leur chemin de développement et l'élaboration de leurs politiques intérieures et extérieures, insistons pour que les grands pays respectent les petits, que les puissants soutiennent les faibles, et que les riches aident les pauvres. La Chine et l'Afrique négocient et se coordonnent davantage dans les affaires internationales et défendent ensemble les intérêts des pays en développement. Les leaders chinois et africains échangent des visites aussi fréquemment qu'on visite un parent. Depuis l'an 2000 seulement, plus de 100 dirigeants de pays d'Afrique ont visité la Chine, et les dirigeants chinois ont visité 35 pays d'Afrique, stimulant fortement le développement général des relations sino-africaines. La coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique se développe rapidement. Le volume commercial bilatéral s'est élevé de 10 millions à 100 millions de dollars en dix ans, de 100 millions à 1 milliard, en vingt ans, de 1 milliard à 10 milliards encore en vingt ans, et enfin de 10 milliards à 50 milliards, en six ans seulement, soit une augmentation annuelle moyenne de 30 %. En 2006, le commerce sino-africain atteignait 55,5 milliards de dollars, une croissance d'à peu près 40 % par rapport à 2005. Actuellement, la Chine a signé un accord commercial avec 41 pays d'Afrique, établi un mécanisme de commission conjointe de commerce bilatéral avec 37 pays, signé un accord bilatéral de promotion et de protection de l'investissement avec 29 pays et un accord de suppression des doubles taxations et de prévention de la fraude avec 9 pays. Vingt-trois pays d'Afrique reconnaissent le statut d'économie de marché de la Chine.

La Chine a signé 65 accords intergouvernementaux d'échanges et de coopération culturels avec les pays d'Afrique. Le nombre de délégations d'échange culturel a dépassé les 200, et celui des activités culturelles et artistiques, plusieurs centaines. La Chine a établi six centres culturels à l'étranger, dont trois sont situés en Afrique. La Chine a octroyé une bourse à 20 000 étudiants de 50 pays d'Afrique venus faire leurs études en Chine, et 26 pays africains sont devenus destinataires des voyageurs chinois.

Le soutien mutuel entre la Chine et l'Afrique se poursuit avec une fermeté inébranlable. La Chine a fourni, dans la mesure de ses possibilités, de l'aide sans aucune condition politique aux pays africains, les pays d'Afrique ont aussi accordé plusieurs appuis énergétiques à la Chine. La Chine sauvegarde inébranlablement les intérêts des pays en développement à l'Onu et dans les autres organisations internationales afin de permettre à la communauté internationale d'attacher de l'importance au développement de l'Afrique. Les pays d'Afrique ont soutenu inébranlablement la Chine sur les problèmes de Taiwan, du Tibet et des droits humanitaires. Depuis 50 ans, la Chine a aidé l'Afrique à appliquer plus de 900 projets de développement économique et social concernant l'agriculture, les infrastructures, l'école et l'hôpital, formé dix mille Africains, toutes catégories confondues, envoyé au total 16 000 médecins en Afrique traitant plus de 240 millions de malades, annulé ou réduit des dettes pour un montant de dix milliards de yuans dues par 31 pays africains très endettés et les moins développés, ce qui a permis aux pays et peuples africains de devenir bénéficiaires.

Il faut signaler que le Forum sur la Coopération sino-africaine créé en octobre 2000 est devenu une plate-forme importante de dialogue collectif et un mécanisme efficace de coopération, et a inauguré une ère nouvelle dans la coopération sino-africaine. En novembre 2006, les dirigeants chinois et africains se sont réunis pour la première fois à Beijing pour participer au Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération sino-africaine et instaurer un nouveau type de partenariat stratégique marqué par l'égalité et la confiance réciproque sur le plan politique, la coopération gagnant-gagnant sur le plan économique et les échanges et l'inspiration mutuelle sur la culture ; le Sommet de Beijing a marqué un nouveau jalon des relations sino-africaines. Le président chinois Hu Jintao a annoncé au Sommet les huit mesures politiques visant à renforcer la coopération pragmatique sino-africaine dans les trois années à venir. Ces mesures ont été saluées par les pays d'Afrique ainsi que la communauté internationale.

Nous sommes très heureux de constater que ces huit mesures ont déjà obtenu des succès. Au début de l'année, Hu Jintao a visité spécialement huit pays africains pour stimuler personnellement l'application de ces mesures et apporté une profonde amitié du peuple chinois envers le peuple africain. La Chine continuera à faire des efforts avec les pays d'Afrique pour appliquer ces mesures et promouvoir le développement de la coopération sino-africaine.

—Augmenter l'aide à l'Afrique. Le gouvernement chinois doublera d'ici à trois ans son aide à l'Afrique destinée aux projets sociaux, culturels et d'intérêt public afin d'aider les pays africains à développer leur économie et à améliorer les moyens d'existence du peuple. La Chine a signé l'accord d'assistance avec l7 pays africains.

—Appliquer les prêts préférentiels d'un montant de trois milliards de USD et le crédit acheteur sur l'exportation préférentielle d'un montant de deux milliards de dollars fournis aux pays d'Afrique. La Chine a signé l'accord-cadre sur le crédit préférentiel avec cinq pays d'Afrique.

—Assurer l'établissement d'un Fonds de développement sino-africain visant à encourager les entreprises chinoises à s'installer en Afrique. Ce fonds sera mis en service le mois prochain et géré par une société spécialisée et fonctionnera selon les règles du marché. La Chine incite les entreprises africaines à recommander les projets à la société susmentionnée par le biais de leurs partenaires chinois.

—Concrétiser le projet de soutien de l'intégration des pays africains. La Chine et l'Union africaine sont parvenues à une parfaite identité de vues sur l'envergure et la configuration fonctionnelle du projet. On s'efforce d'achever les travaux de construction en 2010.

—Annuler ou réduire les prêts gouvernementaux sans intérêts échus à la fin de 2005 des pays africains très endettés et les moins développés ayant des relations diplomatiques avec la Chine. La Chine a signé le protocole d'exemption des dettes avec 14 pays africains et annulé 73 dettes. Avant la fin de l'année, la Chine annulera les formalités concernées de 81 autres dettes de 19 pays.

—Le nombre de marchandises exportées vers la Chine bénéficiant de l'exemption des droits de douane des pays africains les moins développés ayant des relations diplomatiques avec la Chine a augmenté de 190 à 440. La Chine a échangé des lettres avec 23 pays d'Afrique, l'échange des lettres avec sept autres pays africains sera commencé cette année.

—Réaliser l'établissement des trois à cinq zones de coopération économique et commerciale et des dix centres de démonstration de techniques agricoles en Afrique. Hu Jintao a inauguré la zone de coopération économique et commerciale de Chine en Zambie et le centre de démonstration agricole au Mozambique au cours de sa visite en Afrique en février dernier. On a déjà échangé des lettres pour le centre de démonstration agricole au Madagascar, projet d'assistance. Les autres centres de démonstration agricole seront démarrés avant la fin de l'année.

—Réaliser la coopération dans les domaines de l'exploitation des ressources humaines, de l'agriculture, de la médecine, du développement social et de l'éducation. La Chine projette de former cette année 5 000 Africains, toutes catégories confondues, dont 667 ont été formés en 26 stages. Elle formera d'ici à trois ans 15 000 Africains, toutes catégories confondues ; enverra 100 techniciens agricoles de haute qualité et 45agronomes ; aidera les pays africains à construire 30 hôpitaux, dont le travail de prospection et de conception pour neuf sera réalisé cette année ; établira 30 centres de prévention et de traitement du paludisme en trois ans, dix pour chaque année. Le centre de prévention et de traitement du paludisme au Liberia a été construit ; la Chine a envoyé 75 jeunes volontaires en Afrique, elle enverra d'ici à trois ans 300 jeunes volontaires consacrés à l'enseignement du chinois, du sport, de la formation à l'informatique et au traitement des patients à l'aide de la médecine traditionnelle chinoise ; à la fin de 2009, 100 écoles rurales seront construites dans les pays africains avec l'aide de la Chine. La Chine a échangé des lettres concernant la construction de 34 écoles rurales avec 17 pays d'Afrique.

Ma visite en Égypte et ma participation à la Conférence sur la coopération entre les entreprises chinoises et africaines ont pour but de réaliser les consensus obtenus par le président Hu Jintao et les dirigeants africains, de promouvoir l'application des résultats du Sommet de Beijing et le développement complet et profond des relations, surtout des relations économiques et commerciales sino-africaines entre la Chine et les pays africains.

Les relations sino-africaines se trouvent dans une période sans précédente. De bonnes relations politiques entre la Chine et les pays africains doivent pousser le développement économique et commercial et dynamiser le développement des relations sino-africaines. Les économies chinoise et africaine dépendent l'une de l'autre, les deux sont un marché énorme ayant une bonne base de coopération. La coopération économique et commerciale sino-africaine a un bel avenir.

Je voudrais souligner ici qu'il faut considérer le renforcement de la coopération entre les entreprises comme l'orientation primordiale de la coopération économique et commerciale sino-africaine. Les entreprises sont la partie importante du marché et de l'investissement. La participation positive des entreprises peut pousser et dynamiser la coopération économique et commerciale sino-africaine. On espère qu'à la lumière des principes d'intérêt réciproque et de coopération gagnant-gagnant, les entreprises chinoises et africaines renforcent la coopération pragmatique, appliquent les résultats remportés au sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine et écrivent une nouvelle page dans la coopération économique et commerciale sino-africaine. Je présente la proposition en trois points sur la coopération entre les entreprises :

Premièrement, mettre l'accent sur la coopération. Augmenter le niveau agricole, améliorer les infrastructures, exploiter les ressources minières et énergétiques, renforcer la construction industrielle et former les compétences, toutes catégories confondues, sont une voie choisie par des pays d'Afrique pour développer leur économie et élever les moyens d'existence du peuple et aussi un ardent espoir du peuple africain. La coopération entre les entreprises chinoises et africaines doit mettre l'accent sur les domaines susmentionnés. L'Afrique est un vaste continent avec des ressources abondantes, des terres fertiles et du soleil. La Chine possède des équipements, technologies et expériences propices et applicables. Les deux parties possèdent un grand potentiel de coopération dans les domaines de l'agriculture, de l'élevage, de la transformation des produits agricoles et subsidiaires, de la construction agro-hydraulique, des transports, des télécommunications, de l'électricité, de l'exploitation et de l'utilisation des ressources énergétiques et minières et de la production de produits textiles. Le gouvernement chinois encourage les entreprises chinoises à renforcer la coopération pragmatique avec les entreprises africaines afin de réaliser des bénéfices réciproques et un développement commun.

Deuxièmement, améliorer le mode de coopération. À présent, la coopération entre les entreprises chinoises et africaines est toujours basée sur la coopération commerciale ; les investissements mutuels et les grands projets entre les deux côtés ne sont pas nombreux. Chercher le nouveau fil de pensée et la nouvelle façon de coopérer entre les entreprises chinoises et africaines est un sujet important qui nous attend. Il faut transformer le mode de coopération actuelle en divers modes de coopération tels que le commerce, l'investissement, le service, la technologie et le projet forfaitaire, s'efforcer de promouvoir la coopération dans certains grands projets pouvant guider la coopération et le développement des moyennes et petites entreprises. Il faut former une chaîne industrielle par l'établissement de zones de coopération économique et commerciale et de parcs industriels et le rassemblement des projets de coopération entre les entreprises visant à jouer un rôle d'entraînement et de rayonnement. Le gouvernement chinois encouragera et soutiendra les entreprises chinoises performantes, crédibles et compétitives à investir en Afrique par la fourniture des crédits préférentiels et du crédit acheteur sur l'exportation et par la création des fonds de développement sino-africains. Nous incitons les entreprises africaines à investir en Chine. La Chine prendra des mesures efficaces pour faciliter l'exportation des produits africains vers le marché chinois, étendre et équilibrer les commerces bilatéraux, optimiser la structure commerciale et réaliser l'objectif de 100 milliards de dollars du volume commercial bilatéral.

Troisièmement, améliorer l'environnement coopératif. Il faut faire jouer le mécanisme actuel, élaborer et appliquer les politiques concernées, servir d'intermédiaire pour faciliter la coopération entre les entreprises. Le gouvernement chinois signera les accords bilatéraux stimulant et protégeant les investissements et les accords de suppression de la double imposition et de prévention de la fraude avec les pays d'Afrique, de manière à protéger les droits et intérêts légitimes des investisseurs des deux côtés.

L'amitié sino-africaine créée et cultivée conjointement par les dirigeants chinois et africains de la génération précédente se dresse majestueusement comme la Grande Muraille et roule sans relâche comme le Nil. Laissez-nous, la main dans la main, développer l'amitié traditionnelle, suivre le courant de l'époque, renforcer la coopération mutuelle et lutter pour le développement et le progrès commun entre la Chine et l'Afrique et l'édification d'un monde harmonieux, pacifique, durable et prospère.

 


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