Depuis le XVI^e Congrès national du Parti communiste chinois il y a dix ans, grâce au concept de développement scientifique, le PIB de la Chine s'est hissé du 6^e au 2^e rang mondial. Avec la montée de la puissance nationale économique et techno-scientifique, ainsi que l'amélioration des conditions de vie de la population et l'élévation de la formation des citoyens, la Chine fournit davantage d'« énergies positives » au développement du monde.

Le Quotidien du Peuple a interviewé plusieurs délégués du XVIII^e Congrès du PCC. Ils estimaient unanimement que les réformes et les progrès de la dernière décennie étaient reconnus de tous à travers le monde.

Réaliser la prospérité nationale et contribuer au développement du monde

« Dans l'histoire humaine, aucun pays n'avait changé, en si peu de temps et à une si grande échelle, l'échiquier économique et politique, ainsi que le mode de production et de coopération du monde, comme l'a fait la Chine. La Chine se développe en profitant efficacement de l'environnement pacifique international et des opportunités apportées par la mondialisation économique, et contribue en retour au développement du monde à travers sa prospérité et sa stabilité, devenant ainsi une force motrice favorable à la croissance et à la paix du monde », a indiqué Fu Ying, déléguée au XVIII^e Congrès du PCC et vice-ministre des Affaires étrangères.

Fu Ying est actrice et témoin de la cause diplomatique chinoise. Elle a expliqué au Quotidien du Peuple l'importance croissante du « facteur chinois » sur la scène mondiale qu'elle a observée dans la dernière décennie.

Le XVI^e Congrès du PCC, convoqué il y a dix ans, a avancé l'idée de « bon voisinage », et défini la politique de promotion de la coopération active avec les pays voisins. Depuis lors, grâce à une série de mesures efficaces aux niveaux bilatéral et multilatéral, la Chine a stimulé le développement économique de la région. L'idée d'établir la Zone de libre-échange Chine-ASEAN avait suscité d'intenses discussions à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. Aujourd'hui, les échanges commerciaux entre la Chine et les pays de l'ASEAN ont atteint 360 milliards de dollars, soit presque multipliés par 8, a rappelé Fu Ying. « A la Foire annuelle Chine-ASEAN à Nanning, chaque fois que je vois les patrons dynamiques de PME qui, dès leur descente d'avion, se lancent immédiatement dans des négociations commerciales, je me dis toujours que la croissance commerciale et économique de la Chine et de l'ASEAN a effectivement apporté des avantages tangibles aux peuples des deux parties », a indiqué Fu Ying.

Au cours des 10 dernières années, le reste du monde a souffert de plusieurs grandes et petites guerres ; mais en Asie, c'était la paix et la stabilité qui règnaient, cela est étroitement lié à la politique de développement pacifique préconisée et appliquée inlassablement par le gouvernement chinois. La Chine a activement prôné le dialogue, la coopération et le règlement pacifique des différends, et sauvegardé avec les pays voisins la paix globale de la région.

Son rôle irremplaçable dans la lutte contre la crise financière internationale et son influence profonde qui en a découlée ont fait ressortir la position importante du « facteur chinois » dans la structure internationale. Au moment où les Etats-Unis, l'Europe, le Japon et d'autres pays développés plongent dans le marasme économique et financier et même souffrent de troubles sociaux, la Chine connaît une stabilité de son système financier, une croissance économique moyenne de plus de 8% par an et une augmentation constante du commerce et de l'investissement, devenant ainsi un des principaux moteurs assurant la reprise et la croissance de l'économie mondiale. La Chine a avancé l'idée de la solidarité et s'oppose au protectionnisme commercial et d'investissement sous toutes ses formes, ce qui a eu une influence importante sur les pistes étudiées par les autres pays pour lutter contre la crise. Au lieu de rester les bras croisés devant la crise des dettes européennes, la Chine a travaillé au maintien et à la promotion de ses diverses activités économiques en Europe, et a participé à l'aide multilatérale. Témoin de la participation des dirigeants chinois à plusieurs activités de coordination et activités de renforcement de la confiance mondiale, Fu Ying a pu apprécier les compliments et la reconnaissance de la communauté internationale envers la Chine. Fu Ying a estimé que ces activités étaient aussi bénéfiques à la Chine en indiquant que « notre influence devient plus importante, et la confiance et la capacité des entrepreneurs chinois sont plus fortes. »

Dans des conférences internationales, Fu Ying a souvent entendu discuter des questions liées à la Chine : Comment la Chine peut-elle rassembler la sagesse et concentrer les ressources financières et matérielles pour résoudre des problèmes sociaux majeurs et difficiles ? Comment peut-elle poursuivre des politiques correctes sur une longue période ? Une fois les objectifs définis, comment les gouvernements successifs et plus d'un milliard de Chinois peuvent-ils travailler inlassablement à leur réalisation ? Aux yeux de Fu Ying, la Chine a démontré au monde, par ses propres réalisations, le charme du système et de la voie du socialisme à la chinoise. « Nous avons un parti et un groupe dirigeant qui sont fermes et représentatifs ; le processus de décision caractérisé par le centralisme démocratique s'applique de manière effective ; les organismes de supervision sont constamment ajustés et renforcés, et le patrimoine historique et culturel est riche. Dans sa pratique historique, le peuple a accumulé, grâce à son assiduité, de l'expérience et une énorme force de développement. Encore une fois, le succès chinois a prouvé, enrichi et développé la diversité du monde », a-t-elle fait savoir.

La stratégie de « sortir des frontières » est bénéfique à tout le monde

La formation des citoyens dans les disciplines scientifiques constitue un facteur essentiel pour renforcer la puissance nationale.

Au cours de la dernière décennie, la Chine a mis en place pour l'essentiel un système de travail concernant le plan d'action national pour la diffusion de connaissances scientifiques ; les capacités des services publics en la matière ne cessent de s'améliorer, et la demande du grand public d'améliorer sa propre qualité scientifique a été effectivement remplie, a indiqué Xu Yanhao, délégué au XVIII^e Congrès du PCC et secrétaire du Secrétariat de l'Association chinoise pour la science et la technologie.

La diffusion de connaissances scientifiques chez les travailleurs chinois contribuera à améliorer l'efficacité de la production mondiale et la qualité des produits, et permettra de fournir aux consommateurs du monde plus de produits bon marché et de bonne qualité, ce qui bénéfique pour la production et la vie des peuples du monde. « L'expérience chinoise va devenir un bon exemple pour la formation des peuples du monde en matière de connaissances scientifiques et fournir une référence pour d'autres pays », a fait savoir Xu Yanhao.

La formation des citoyens a stimulé l'essor des capacités nationales. Après des années de développement, la Chine d'aujourd'hui est devenue le centre manufacturier du monde. Il s'agit d'une grande contribution apportée au monde par la Chine au cours de la dernière décennie, a indiqué Rui Xiaowu, délégué au XVIII^e Congrès du PCC et PDG de China Electronic Information Industry Group Co., Ltd.

« Si l'alimentation en électricité est soudainement coupée à Shenzhen et dans ses environs, cela aboutirait à une fluctuation des prix mondiaux des produits électroniques. Personne n'est capable de facilement remplacer la position du centre de fabrication de la Chine. D'ailleurs, la Chine est en train d'évoluer vers le centre de création du monde », a fait savoir Rui. Cette hypothèse est bien fondée. Dans l'ensemble du monde, l'énorme capacité de production de la Chine a baissé le coût de revient de produits, amélioré leur qualité et popularisé leur utilisation, de sorte que les peuples du monde peuvent profiter des acquis de développement de la science et de la technologie modernes, marquées par une élévation progressive du meilleur rapport qualité-prix.

Encouragées par la stratégie nationale de « sortir des frontières », les entreprises chinoises exploitent activement le marché international selon leurs propres conditions réelles. Accélérant le rythme de développement à l'étranger, les entreprises chinoises ont vu en 2011 leurs investissements non financiers directs à l'étranger atteindre 60,1 milliards de dollars.

Huawei, Lenovo et d'autres sociétés chinoises ne cessent d'augmenter leurs investissements à l'étranger, et plusieurs sociétés y ont créé des centres de R&D. Ces sociétés ont employé un grand nombre de travailleurs locaux. Par exemple, la coopération entre le Groupe COSCO (China Ocean Shipping Company) et le port de Boston aux Etats-Unis a non seulement sauvé 9 000 emplois locaux dans le transport maritime, mais aussi créé au total 26 000 emplois. La Chine a créé et est en train de construire dans cinq pays africains six zones de coopération économique et commerciale. A présent, ce ne sont pas moins de 18 000 entreprises chinoises qui investissent à l'étranger. Selon les données publiées par PricewaterhouseCoopers, en 2011, les entreprises chinoises ont réalisé 207 fusions et acquisitions à l'étranger, un nouveau record, soit une augmentation de 10% par rapport à la même période de l'année précédente, pour un volume de transaction de 42,9 milliards de dollars, soit +12%. Au cours du processus d'internationalisation, les entreprises chinoises ont non seulement développé leur espace de développement, mais aussi attaché de l'importance à la coopération favorisant l'amélioration du bien-être du peuple et l'intensification de la capacité d'auto-développement des pays moins avancés, assumé leur responsabilité sociale, apporté du bonheur aux peuples locaux et donné une série d'exemples de la coopération Sud-Sud.

« La contribution chinoise » a remplacé « le rêve chinois »

En jetant un regard rétrospectif sur les dix années passées, la Chine a bien saisi les importantes occasions stratégiques, en remportant de brillants succès en matière de développement pacifique. Sous la conduite du Comité central du PCC, avec à sa tête le camarade Hu Jintao, tous les camarades du Parti et les peuples de toutes les ethnies du pays ont travaillé fermement pour permettre au beau « rêve chinois » de devenir une « contribution chinoise » promouvant le développement commun du monde.

Hu Angang, président de l'Institut de recherche sur la Chine relevant de l'Université Qinghua, justifie son point de vue par des données rigoureuses : selon le cours actuel du dollar, le volume d'importation de la Chine est passé de 3,35% en 2000 à 9,94% en 2011 du volume total des échanges mondiaux ; celui des Etats-Unis, de 18,73 à 12,32% ; au cours de cette période, la Chine a contribué à hauteur de 13,03% à la croissance du volume des importations mondiales, contre 8,63% pour les USA ; la contribution chinoise équivaut donc à 1,51 fois la contribution américaine. Le volume d'exportation de la Chine est passé de 3,86% en 2000 à 10,42% en 2011, et celui des Etats-Unis, de 12,11 à 8,13% ; pendant cette période, la Chine a contribué à hauteur de 14,02% à la croissance du volume des exportations mondiales, et les Etats-Unis, de 5,94% ; la contribution chinoise équivaut donc à 2,36 fois la contribution américaine. Par ailleurs, en 2010, la valeur ajoutée de l'industrie manufacturière chinoise a représenté 19,8% du volume total mondial, et celle des Etats-Unis, 19,4%. La position de « premier grand pays industriel du monde », occupée depuis 120 ans par les Etats-Unis, est donc désormais occupée par la Chine.

Selon Hu, la contribution d'un pays au monde dépend des deux facteurs : l'envergure relative de son économie et la vitesse relative de son développement. L'envergure économique et commerciale de la Chine est non seulement grande, mais sa croissance est également rapide, le taux de croissance annuel moyen du PIB a atteint 10,4%, le taux de croissance annuel moyen du volume d'importation et d'exportation de marchandises, 20,4%. Quelle que soit la méthode de calcul, dans tous les cas, la Chine est devenue le plus grand contributeur à la croissance économique mondiale. « Ce redressement chinois a une portée mondiale », a dit Hu Angang.

Le développement de l'économie chinoise est visible, les citoyens le voient bien. Selon le seuil de pauvreté fixé par le gouvernement chinois, en 2011, le taux de pauvreté dans les régions rurales était de 18,6%, la population pauvre dans les régions rurales a atteint 122 millions, représentant environ 9% de la population totale du pays. Cela signifie qu'au cours des dix dernières années, la Chine a réalisé à la fois la plus grande envergure de réduction de la population pauvre dans l'histoire et dans les différents pays du monde sur la même période, a apporté une grande contribution à la réduction de la pauvreté dans le monde, et a jeté une base importante pour la réalisation des Objectifs Millénaire pour le Développement, en recevant une haute appréciation de la communauté internationale.

Pourquoi la Chine a-t-elle pu y parvenir ? Hu croit que cela est dû à la haute préoccupation du gouvernement pour le bien-être de la population. Il y a dix ans, le Comité central du PCC et le Conseil des affaires d'Etat ont décidé de concentrer entre 2001 et 2010 les ressources humaines, financières et matérielles sur la réduction de la pauvreté. En 2011, le gouvernement chinois a par ailleurs élaboré le « Programme d'aide au développement des régions rurales pauvres pour 2011-2020 », et indiqué précisément que la Chine permettra en 2020 aux populations bénéficiaires de l'aide de ne plus se préoccuper de nourriture et d'habillement, et assurera leur enseignement obligatoire, le traitement médical de base et le logement. La croissance du revenu moyen net des habitants ruraux des régions pauvres sera supérieure au niveau moyen du pays, les objectifs des services publics de base dans les principaux domaines seront proches du niveau moyen du pays.

Autrefois, la population pauvre dans le monde était grande, et les pays touchés par la pauvreté n'ont pas réussi à la réduire à grande échelle et rapidement. Aujourd'hui, la Chine est un bon exemple de réussite, et également le premier grand exemple en matière de réduction de la pauvreté à grande échelle dans le monde.