Guo Jiping
Le 10 septembre 2012, le gouvernement japonais a annoncé sa décision d’« acheter » l’île Diaoyu Dao et ses îlots Nanxiao Dao et Beixiao Dao, en vue de leur soi-disant « nationalisation ». Cet acte du gouvernement japonais constitue une grave violation de la souveraineté territoriale de la Chine. Le gouvernement et le peuple chinois expriment leur ferme opposition et leur vive protestation.
I. Les Diaoyu Dao font partie intégrante du territoire chinois depuis l’Antiquité
1. Les Chinois ont été les premiers à découvrir, à nommer et à exploiter ces îles
Depuis l’Antiquité, l’île Diaoyu Dao et ses îlots, y compris Huangwei Yu, Chiwei Yu, Nanxiao Dao et Beixiao Dao, entre autres (dénommé ci-après les Diaoyu Dao) font partie intégrante du territoire chinois. Dans le livre Voyage avec le vent arrière (Shun Feng Xiang Song), paru en 1403 (la première année du règne de l’empereur Yongle de la dynastie des Ming), Diaoyu Dao et Chiwei Yu, appelés alors « Diaoyu Yu » et « Chikan Yu », étaient déjà clairement mentionnés comme des îles chinoises se trouvant sur la voie maritime qui reliait la province du Fujian et les îles Ryukyu.
Les Cours impériales des dynasties des Ming et des Qing ont envoyé au Royaume de Ryukyu, à 24 reprises, des missions diplomatiques chargées de conférer son titre au roi des Ryukyu ; les nombreuses Notes du voyage de mission à Ryukyu (Shi Liu Qiu Lu), écrits par des envoyés, ont décrit en détail la topographie et le relief des Diaoyu Dao et ont déterminé que la ligne de démarcation entre la Chine et les Ryukyu se situait à l’est de Chiwei Yu. Les Notes du voyage de mission à Ryukyu écrites par l’envoyé impérial Chen Kan en 1534 (la 13e année du règne de l’empereur Jiajing de la dynastie des Ming), constituent le plus ancien document officiel notant la frontière maritime entre la Chine et les Ryukyu : « Diaoyu Yu, Huangmao Yu, Chi Yu, les îles s’enchaînent les unes après les autres... Puis on aperçoit le mont Kume par lequel commence le territoire des Ryukyu. A bord, les Ryukyuans exultent car ils arrivent enfin chez eux. » Cette description montre que les Ryukyuans pensaient qu’une fois l’île Chi Yu (aujourd’hui Chiwei Yu) passée et le mont Kume (aujourd’hui l’île Kume-jima) en vue, ils étaient sur le territoire des Ryukyu. Cela prouve que les Diaoyu Dao font partie du territoire chinois et non pas de celui des Ryukyu.
En 1719 (la 58e année du règne de l’empereur Kangxi de la dynastie des Qing), Xu Baoguang, un envoyé adjoint chargé de conférer son titre au roi des Ryukyu, a indiqué dans ses Actes de messages de Chong-shan (Zhong Shan Chuan Xin Lu, Chong-shan étant un autre nom du royaume de Ryukyu) que les îles Yaeyama constituaient « l’extrémité sud-ouest du territoire des Ryukyu ». Pour aller du Fujian aux Ryukyu, « il faut passer par les îles Huaping Yu, Pengjia Shan, Diaoyu Tai, Huangwei Yu, Chiwei Yu pour atteindre le port Naha via le mont Kume (poste fortifié sur la frontière sud-ouest des Ryukyu) et Machi Dao ». Le « poste fortifié » désigne ici la plus grande des îles au sud-ouest des Ryukyu. Cheng Shunze, grand savant ryukyuan de l’époque, a donné la même description dans son livre A General Guide (Zhi Nan Guang Yi), publié avant les Actes de messages de Chong-shan. Ces documents prouvent que la Chine et les Ryukyu avaient à l’époque une connaissance claire et identique en matière de frontière maritime et d’appartenance des îles.
2. Les Diaoyu Dao étaient sous la juridiction de la Chine depuis des siècles
Dès le 14e siècle, dans les premières années de la dynastie des Ming, les généraux responsables de la défense côtière, Zhang He et Wu Zhen, ont patrouillé sur la côte sud-est et pourchassé les pirates japonais jusqu’à l’« Océan Ryukyu » (la Fosse des Ryukyu). A cette époque, les Diaoyu Dao, qui sont déjà devenues le front maritime dans la lutte contre les pirates japonais, sont placées sous la juridiction de la défense côtière de la Chine.
Dans l’Atlas de la défense maritime (Chou Hai Tu Bian), compilé par Hu Zongxian, commandant suprême de la défense côtière du sud-est de la Chine, et le géographe Zheng Ruozeng en 1561 (la 40e année du règne de l’empereur Jiajing de la dynastie des Ming), les Diaoyu Dao étaient déjà représentées sur la Carte des monts et des dunes côtiers » (Yan Hai Shan Sha Tu) et placées sous le contrôle de la défense maritime des Ming. La Carte complète du territoire maritime pour la défense côtière (Qian Kun Yi Tong Hai Fang Quan Tu), établie par Xu Bida et d’autres en 1605 (la 33e année du règne de l’empereur Wanli de la dynastie des Ming), et les Annales de préparatifs militaires - Défense maritime II - Carte des monts et des dunes côtiers du Fujian (Wu Bei Zhi - Hai Fang II - Fu Jian Yan Hai Shan Sha Tu), établies par Mao Yuanyi en 1621 (la première année du règne de l’empereur Tianqi de la dynastie des Ming), incluaient elles aussi les Diaoyu Dao dans le territoire maritime de la Chine. La dynastie des Qing, qui a succédé à la dynastie des Ming, a continué à placer les Diaoyu Dao sous la juridiction de la défense maritime de la Chine.
En 1556 (la 35e année du règne de l’empereur Jiajing de la dynastie des Ming), Zheng Shungong, envoyé par le gouvernement des Ming pour effectuer une mission d’études au Japon, a écrit un livre intitulé Un aperçu sur le Japon (Ri Ben Yi Jian), dans lequel, la carte du Miroir de la mer et des gués (Cang Hai Jin Jing) marquait les Diaoyu Yu, avec une légende : « Les Diaoyu Yu sont des petits îlot adjacent au Xiaodong ». Le Xiaodong était un surnom de Taiwan. Cela montre que la Chine, à l’époque, avait déjà considéré géographiquement les Diaoyu Dao comme des îles affiliées à Taiwan. Les documents officiels de la dynastie des Qing, comme les Notes du voyage en mission à Taïwan (Tai Hai Shi Cha Lu) et les Annales de la préfecture de Taiwan (Tai Wan Fu Zhi), ont décrit en détail l’administration sur les Diaoyu Dao. Les Annales générales recompilées du Fujian (Chong Zuan Fu Jian Tong Zhi), publiées en 1871, ont affirmé que les Diaoyu Dao étaient sous la juridiction de Gamalan (connu sous le nom du district de Yilan de Taiwan aujourd’hui).
3. Les cartes chinoises et étrangères prouvent que les Diaoyu Dao appartiennent à la Chine depuis les temps anciens
La Carte de voyage maritime vers les Ryukyu (Liu Qiu Guo Hai Tu), dans le livre Notes du voyage en mission à Ryukyu, écrit en 1579 (la septième année du règne de l’empereur Wanli de la dynastie des Ming) par Xiao Chongye, un envoyé chargé de conférer son titre au roi des Ryukyu, et l’Atlas du territoire de la Grande Dynastie des Qing (Da Qing Yi Tong Yu Tu) compilé en 1863 (la deuxième année du règne de l’empereur Tongzhi de la dynastie des Qing) ont tous clairement marqué et enregistré les Diaoyu Yu, Huangwei Yu et Chiwei Yu.
Le livre Sangoku Tsuran Zusetsu (Aperçu général illustré des trois royaumes ; traduction en chinois San Guo Tong Lan Tu Shuo) écrit en 1785 par Hayashi Shihei, un chercheur japonais de Sendai, est le premier ouvrage au Japon à mentionner les Diaoyu Dao. Dans ce livre, la Carte des trois provinces et les 36 îles de Ryukyu (Liu Qiu San Sheng Bing San Shi Liu Dao Zhi Tu) a inscrit des îles comme Diaoyu Dao en les peignant avec la même couleur que celle de la partie continentale de la Chine, signifiant que les Diaoyu Dao faisaient partie de la Chine. Par ailleurs, tant la Carte complète du Grand Japon, réalisée en 1876 par l’Etat-major général du ministère japonais de l’Armée, que la Carte complète des îles de Ryukyu attachée aux Annales nouvelles de Ryukyu publiées au Japon en 1873, ou la Carte complète rectifiée des préfectures et districts du Grand Japon publiée en 1875, et la carte d’Okinawa dans les Annales d’Okinawa publiées en 1877, n’incluaient pas les Diaoyu Dao.
Mandaté par le gouvernement des Qing, Michel Benoît, un jésuite français arrivé en Chine en 1744, a réalisé en 1767 la Grande carte géographique universelle (Kun Yu Quan Tu), dans laquelle ont été marquées les Diaoyu Dao dans les eaux côtières de la Chine selon leur prononciation dans le dialecte du Sud du Fujian (Ban Gu Lam). A New Map of China, publié en 1811 en Grande-Bretagne, a marqué les Diaoyu Dao comme partie du territoire chinois. A Map of China’s East Coast: Hongkong to Gulf of Liao-Tung, réalisé par la marine britannique en 1877, a identifié les Diaoyu Dao comme affiliées à Taiwan et les a carrément séparées des Nansei Shoto du Japon. Cette carte a été par la suite largement utilisée dans les échanges internationaux.
Tout cela prouve que la Chine avait découvert, au plus tard dès le début du 15e siècle, les Diaoyu Dao et les a placé sous sa juridiction comme îles affiliées à Taiwan. C’est un fait reconnu par la communauté internationale, y compris le Japon. Ainsi, les Diaoyu Dao n’ont jamais été « terra nullius ». L’allégation du Japon selon laquelle il peut obtenir la « souveraineté » sur les Diaoyu Dao en vertu du principe de l’« occupation première » n’est rien d’autre qu’un pur mensonge historique et ne mérite même pas d’être réfuté.
II. Le vol des Diaoyu Dao par le Japon est illégal, nul et non avenu
1. Le Japon a commencé à empiéter sur les Diaoyu Dao dès la fin du 19e siècle.
Après s’être emparé des îles de Ryukyu en 1879, le Japon s’est mis immédiatement à étendre sa mainmise sur les îles chinoises Diaoyu Dao. En 1884, Tatsushiro Koga, un explorateur japonais, a prétendu qu’il était le premier à monter sur les Diaoyu Dao, disant qu’elles étaient « terra nullius ». Entre septembre et novembre 1885, le gouvernement japonais a envoyé en secret trois missions d’enquête sur ces îles, qui ont conclu que ces « terra nullius » étaient, en fait, les îles Diaoyu Tai, Huangwei Yu et Chiwei Yu enregistrées dans les Actes de messages de Chong-shan (Zhong Shan Chuan Xin Lu) et que ces îles, découvertes par les envoyés impériaux de la dynastie des Qing lors de leurs voyages à Ryukyu, avaient été nommées pour servir de coordonnées dans la navigation vers Ryukyu.
Entre 1885 et 1893, les autorités de la préfecture d’Okinawa ont demandé par écrit, à trois reprises, au gouvernement japonais de mettre Diaoyu Dao, Huangwei Yu et Chiwei Yu sous leur juridiction et d’ériger des bornes. Cet acte a suscité une réaction de la Chine. Le 6 septembre 1885 (le 28e jour du 7e mois de la 11e année du règne de l’empereur Guangxu de la dynastie des Qing), le journal chinois Shen-pao (Shanghai Nouvelles) a rapporté : « Récemment, le drapeau national du Japon a été hissé sur des îles du nord-est de Taiwan. Il semble que le Japon ait vraiment l’intention d’occuper ces îles. » Face à la réaction chinoise, le gouvernement japonais est obligé de réfléchir à deux fois avant de faire toute autre démarche. Dans sa lettre adressée à Yamagata Aritomo, ministre japonais de l’Intérieure, le ministre japonais des Affaires étrangères Inoue Kaoru a écrit : « A l’heure actuelle, toutes les démarches ouvertes telle que l’établissement de bornes nationales alertera certainement l’Empire des Qing. Pour l’instant, mieux vaut nous contenter de faire des études sur le terrain pour recueillir des informations détaillées sur la forme des baies, les terres et les ressources exploitables à l’avenir. Quant au bornage et à l’exploitation des îles, nous pouvons attendre que se présentent des opportunités. » C’était pour cette raison que le gouvernement japonais d’alors a rejeté la demande de la préfecture d’Okinawa. Ces faits, consignés clairement dans les Documents diplomatiques du Japon, montrent que le gouvernement japonais d’alors, convoitant les Diaoyu Dao, savait très bien que ces îles appartenaient à la Chine et qu’il n’a pas osé passer à l’acte de peur de susciter des réactions de la Chine.
2. Le Japon s’est emparé des Diaoyu Dao à travers la guerre de 1894
En juillet 1894, le Japon a lancé une guerre contre la Chine. Fin novembre, les armées japonaises ont saisi le port chinois de Lushunkou (appelé alors port Arthur), et la défaite du gouvernement des Qing s’annonçait inévitable. Dans ce contexte, le ministre japonais de l’Intérieure, Yasushi Nomura, a adressé le 27 décembre de la même année une lettre au ministre des Affaires étrangères Mutsu Munemitsu, dans laquelle il a indiqué : « Je vous écris pour discuter avec vous du bornage sur Kuba-jima (Huangwei Yu) et Uotsuri-jima (Diaoyu Dao)… Les circonstances ont changé et il est possible de soumettre cette question au Conseil des ministres pour réexamen. » Dans sa lettre de réponse du 11 janvier 1895, Mutsu Munemitsu a exprimé son soutien à la proposition de Yasushi Nomura. Le 14 janvier, le gouvernement japonais a adopté une résolution secrète, plaçant les Diaoyu Dao sous la juridiction de la préfecture d’Okinawa. En fait, le gouvernement japonais d’alors n’a érigé aucune borne sur ces îles, ni n’a inclus ces îles dans l’édit de l’empereur japonais sur la portée géographique de la préfecture d’Okinawa. Le 17 avril de la même année, la Chine a été obligée de signer avec le Japon le traité inégal de Shimonoseki, lui cédant l’île de Taiwan et toutes ses îles affiliées, y compris les Diaoyu Dao. Depuis lors et jusqu’à sa capitulation en 1945 à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon a imposé sa domination coloniale pendant cinquante ans sur Taiwan, y compris les Diaoyu Dao.
3. Les Diaoyu Dao sont retournées à la Chine après la seconde guerre mondiale
Le 1er décembre 1943, la Chine, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont publié la Déclaration du Caire, qui stipule explicitement que le Japon rendra à la République de Chine les territoires chinois qu’il a usurpés, comme les quatre provinces du Nord-Est de la Chine : Heilongjiang, Jilin, Liaoning et Rehe, (Le Rehe était l’une des provinces des anciennes circonscriptions administratives du Nord-Est de la Chine, elle a été annulée en 1955, et est située actuellement à la limite des provinces du Hebei et du Liaoning, et de la région autonome de Mongolie intérieure), Taiwan et les îles Pescadores (l’archipel Penghu). Et les Japonais doivent être expulsés des autres territoires pillés par la force ou la cupidité ». En juillet 1945, la Chine, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont publié la Déclaration de Potsdam (l’Union soviétique y a adhéré en août de la même année). Selon l’article 8 de la déclaration, les « stipulations de la Déclaration du Caire devraient être appliquées, et la « souveraineté du Japon se limiterait à Honshu, Hokkaido, Kyushu, Shikoku et aux autres petites îles que nous déterminerons ». Le 15 août de la même année, le gouvernement japonais a déclaré qu’il acceptait la Déclaration de Potsdam, et a capitulé inconditionnellement. Le 2 septembre, le gouvernement japonais a déclaré dans l’article 1 et l’article six de l’Acte de capitulation du Japon qu’« il s’est engagé à appliquer fidèlement les diverses stipulations de la Déclaration de Potsdam ». En conséquence, les Diaoyu Dao, îlots adjacents de l’île de Taiwan et l’île de Taiwan ont été rendus à la Chine.
4. Les arrangements en coulisses entre les Etats-Unis et le Japon sont illégaux et invalides
Le 8 septembre 1951, sans la participation de la Chine, les Etats-Unis et certains pays ont signé avec le Japon le traité de San Francisco, stipulant que les îles du Sud-Ouest, au Sud du 29e parallèle nord sont sous la tutelle des Nations unies, et les Etats-Unis étaient l’unique exécutant du pouvoir. Le 18 septembre de la même année, le ministre des Affaires étrangères Zhou Enlai a déclaré solennellement, au nom du gouvernement chinois, que puisque la République populaire de Chine n’a pas pris part à la préparation, à la mise au point et à la signature du traité de San Francisco, le gouvernement chinois estime que le traité est illégal, nul et non avenu, et ne peut absolument pas le reconnaître. En plus, selon le traité, les îles du Sud-ouest sous tutelle des Etats-Unis n’ont pas compris les Diaoyu Dao. Le 25 décembre 1953, l’Administration civile américaine des îles Ryukyu a publié le décret n°27 : « Localisation géographique des îles Ryukyu », elle a élargi arbitrairement sa juridiction en annexant les Diaoyu Dao de la Chine. Cet acte des Etats-Unis n’a aucun fondement juridique.
Le 17 juin 1971, les Etats-Unis et le Japon ont signé un « Accord relatif aux îles Ryukyu et îles Daito » (appelé aussi Accord de Restitution d’Okinawa). Il y est stipulé que les Etats-Unis rendront le pouvoir exécutif sur les îles Ryukyu et les Diaoyu Dao au Japon. Le gouvernement, le peuple chinois et les Chinois d’outre-mer y ont exprimé leur ferme opposition. Le ministère chinois des Affaires étrangères a fait une déclaration solennelle pour condamner avec véhémence les gouvernements américains et japonais qui ont intégré arbitrairement les Diaoyu Dao, territoire chinois, dans la « zone à restituer », il a déclaré que « ceci est une violation flagrante de la souveraineté territoriale chinoise, et que le peuple chinois ne peut absolument pas tolérer ».
Ainsi, le gouvernement américain a été obligé de le clarifier, et a exprimé ouvertement : « rendre au Japon le pouvoir exécutif sur ces îles ne lèse pas les revendications relatives à la souveraineté concernée. Les Etats-Unis ne peuvent accroître les droits juridiques que le Japon possédait avant qu’il nous confère le pouvoir exécutif sur ces îles, ni ne peuvent affaiblir ceux des autres demandeurs du fait de la restitution du pouvoir exécutif au Japon… Toute réclamation contestée relative aux îles fait l’objet de la solution entre les parties concernées. » Dans la même année, lorsque le Sénat américain a approuvé l’Accord de restitution d’Okinawa, le Département d’Etat américain a dit dans une déclaration que bien que les Etats-Unis rendaient le pouvoir exécutif sur ces îles au Japon, ils adoptaient une position neutre, et sans partialité d’aucune partie au cours de la revendication des îles entre la Chine et le Japon. Ces dernières années, le Département d’Etat américain a réaffirmé à plusieurs reprises : « La politique américaine est une politique de long terme, qui ne varie pas. En ce qui concerne l’appartenance souveraine finale des Diaoyu Dao, ils n’ont pas de position. Nous espérons que les différentes parties pourront régler ce problème par des moyens pacifiques. »
Les faits montrent que les pratiques du Japon et des Etats-Unis - le vol des Diaoyu Dao de la Chine par le Japon à la fin du XIXe siècle, et les arrangements en coulisses entre les Etats-Unis et le Japon à ce sujet dans les années 1970 - ont gravement violé la souveraineté territoriale de la Chine et sont donc illégales et invalides. Elles n’ont ni ne pourront changer le fait que les Diaoyu Dao appartiennent à la Chine.
III. La Chine mène une lutte ferme envers le Japon pour sauvegarder sa souveraineté sur les Diaoyu Dao
Lors des négociations sur la normalisation des relations sino-japonaises en 1972 et de celles relatives à la conclusion d’un traité de paix et d’amitié entre la Chine et le Japon en 1978, les dirigeants chinois et japonais précédents, agissant dans l’intérêt général des relations bilatérales, sont parvenus à une entente et un consensus importants pour « mettre de côté la question des Diaoyu Dao et la régler plus tard ». Néanmoins, depuis la fin des années 1970, le gouvernement japonais a violé à plusieurs reprises ce consensus, et encouragé à maintes reprises les activistes nationalistes japonais à débarquer sur les îles, où ils ont construit un « phare ». Ces dernières années, l’opération dommageable du Japon sur les Diaoyu Dao a mis en évidence de jour en jour la couleur officielle. Le gouvernement japonais a « loué » l’un après l’autre l’île Diaoyu Dao ainsi que ses îlots affiliés Nanxiao Dao et Beixiao Dao à leurs « propriétaires », nationalisé le « phare » construit par les activistes nationalistes japonais, inscrit le registre national d’état civil aux Diaoyu Dao, et déposé la carte marine des « eaux territoriales » des Diaoyu Dao au Secrétariat général des Nations unies.
Compte tenu des infractions de la partie japonaise, la partie chinoise a mené une lutte ferme et énergique. Sur le plan diplomatique, le gouvernement chinois a effectué des démarches solennelles auprès de la partie japonaise, en prenant des contre-mesures énergiques. Le gouvernement japonais est obligé de prendre clairement position de « ne pas soutenir, encourager et reconnaître » les actes des militants nationalistes sur les Diaoyu Dao, et s’engage à les surveiller et interdire leur débarquement sur les îles. Sur le plan juridique, la partie chinoise a pris une série de mesures, et réaffirmé sa souveraineté sur les Diaoyu Dao. En février 1992, la Chine a promulgué la Loi de la République populaire de Chine sur la mer territoriale et la zone contiguë, et réaffirmé sous forme législative la souveraineté de la Chine sur les Diaoyu Dao. Le 15 mai 2008, en raison du dépôt de la carte marine des « eaux territoriales » des Diaoyu Dao par la partie japonaise aux Nations unies, le gouvernement chinois a présenté une note de protestation au Secrétaire général des Nations unies. Le 3 mars 2012, la Chine a publié le nom normalisé de l’île Diaoyu Dao ainsi que de certains îlots annexes. Le 10 septembre 2012, le gouvernement chinois a rendu publique les lignes de base des eaux territoriales de l’île Diaoyu Dao et de ses îlots. Dans le même temps, les navires de l’Administration des pêches effectuent des patrouilles normales dans la zone maritime des Diaoyu Dao, et les navires de surveillance maritime mènent des patrouilles dans cette zone pour sauvegarder la souveraineté de la Chine, et exercer la juridiction de la Chine sur les Diaoyu Dao et son espace maritime proche. Les mesures susmentionnées ont limité les tentatives du Japon pour occuper les îles.
IV. Toute tentative du Japon convoitant les Diaoyu Dao se soldera par un échec
Depuis le début de l’année, le gouvernement japonais a lancé fréquemment des opérations sur les Diaoyu Dao. Après la farce de « nomination » de l’île Diaoyu Dao et de ses îlots au début de l’année, le Japon a encouragé ses activistes nationalistes à lancer l’affaire de l’« achat d’îles», s’est montré à l’avant-scène, et a « acheté » directement l’île Diaoyu Dao ainsi que ses îlots annexes Nanxiao Dao et Beixiao Dao, en appliquant la soi-disant « normalisation ».
Le but du gouvernement japonais est de renforcer la soi-disant « administration réelle » sur les Diaoyu Dao à travers la soi-disant « normalisation » afin d’occuper finalement les Diaoyu Dao. Quels que soient ses justifications et maquillages, le gouvernement japonais ne peut cacher la réalité de cet acte : il commerce avec un bien qui ne lui appartient pas. Tout le monde comprend que cela est absurde, illégal, et finira par échouer.
Les actes erronés du Japon sur les Diaoyu Dao résultent de certaines forces de ce pays qui refusent de liquider les crimes du militarisme. En fait, cela va à l’encontre des documents internationaux juridiques tels que la Déclaration du Caire et la Déclaration de Potsdam stipulant les arrangements du Japon et l’ordre dans la Région Asie-pacifique après-guerre, défiant et niant la victoire de la guerre mondiale contre le fascisme. Dans le traitement des litiges sur la souveraineté territoriale avec ses pays voisins, y compris la Chine, on ne décèle pas le regret sincère du Japon concernant la guerre d’agression et la domination coloniale du passé. En revanche, il veut récupérer ses « pertes » subies lors de la guerre d’agression par la production de frictions avec les pays voisins.
2012 coïncide avec le 40e anniversaire de la normalisation des relations sino-japonaises. Les dirigeants chinois et japonais précédents ont eu une vision pénétrante, usé de sagesse politique, et surmonté successivement les difficultés pour rétablir les relations diplomatiques entre les deux pays, ce qui a permis aux relations sino-japonaises de suivre une voie de développement normal. Mais, aujourd’hui, certains politiciens japonais sabotent le fondement des relations sino-japonaises, et vont à l’encontre du courant actuel ; cela est vraiment indigne. La qualité et la stabilité des relations sino-japonaises d’aujourd’hui ont été chèrement acquises, et sont non seulement très importantes pour la Chine, mais aussi pour le Japon. Nous conseillons au gouvernement japonais d’avoir une conscience claire de la situation, de revenir de son égarement avant qu’il ne soit trop tard, et d’arrêter immédiatement ses agissements concernant les Diaoyu Dao. La volonté du gouvernement et du peuple chinois pour sauvegarder la souveraineté territoriale du pays est inébranlable ; nous sommes résolus et en mesure de défendre la souveraineté territoriale du pays. Toute tentative du Japon sur les Diaoyu Dao se soldera par un échec. |