L'ouverture du marché chinois a dépassé les objectifs fixés
Le directeur du Département du commerce extérieur du ministère chinois du Commerce, Wang Shouwen, a récemment indiqué que le degré d'ouverture du marché chinois n'avait cessé de s'élever ces dernières années et qu'actuellement, dans le domaine de la réduction des droits de douane et de la suppression des quotas, entre autres, il avait déjà dépassé les engagements pris par la Chine lors de son adhésion à l'OMC. Selon les experts, d'une part, la poursuite de l'ouverture de son marché montre que la Chine a activement rempli ses obligations en tant que membre de l'OMC, et, d'autre part, cette poursuite constitue une nécessité pour son propre développement économique. L'ouverture du marché est une démarche mutuellement avantageuse. Une ouverture plus large du marché chinois revêt une importance significative pour le développement économique de l'ensemble du monde.
La réduction des droits de douane et l'annulation des quotas
Wang a révélé que jusqu'en 2012, la Chine avait baissé les droits de douane sur l'importation de 737 produits au-dessous du niveau d'engagement, et annulé le contrôle des permis d'importation pour plus de 800 produits. A l'exception d'un petit nombre de variétés de produits, dont les céréales, le sucre, la laine, le coton, entre autres, la Chine a supprimé le contrôle des quotas pour tous les autres produits d'importation. A l'heure actuelle, la politique chinoise d'accorder un traitement de tarif douanier zéro s'applique à davantage de produits provenant des PMA.
Les données officielles montrent que, depuis l'adhésion de la Chine à l'OMC, le niveau d'ensemble de ses tarifs douaniers est passé de 15,3 % à 9,8 %. Le niveau des tarifs douaniers des produits industriels, notamment, est tombé à 8,9 %, bien en dessous des 46,6 %, le niveau moyen des pays en développement. Depuis 1978, les importations chinoises ont été multipliées par 161, ce qui signifie que leur part dans le total mondial est passée de moins de 1 % à 9,5 %. La Chine est également devenue l'un des pays du monde accueillant le plus d'investissements directs étrangers, et ses capitaux étrangers réellement utilisés se sont élevés de 46,9 milliards de dollars en 2001 à 116 milliards en 2011, soit une croissance de 147 %.
L'ouverture du marché favorise le développement chinois
« Le fait que le taux d'ouverture du marché chinois ait dépassé le niveau d'engagement pris par la Chine lors de son adhésion à l'OMC est lié au développement et à la prospérité de l'économie nationale dans ces dernières années. Lorsque nous avons mené des négociations en vue de l'adhésion à l'OMC et signé l'accord, nous ne nous attendions pas à une croissance si rapide de l'économie dans la décennie qui a suivi. Les marchés nationaux et étrangers ont tous besoins des grandes économies, comme la Chine. Par conséquent, il est inévitable de nous ouvrir davantage », a indiqué à l'Edition d'outre-mer du Quotidien du Peuple, Mei Xinyu, chercheur à l'Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique.
Le monde a partagé les énormes opportunités apportées par l'essor de l'économie chinoise, pendant que la Chine bénéficiait de son ouverture continuelle pour soutenir son propre développement. Depuis l'adhésion de la Chine à l'OMC, le PIB chinois par habitant s'est élevé de 1 038 dollars en 2001 à 5 432 dollars en 2011, les revenus de la population augmentant et ses conditions de vie étant sensiblement améliorées. Les entreprises chinoises figurant au classement de Fortune 500 étaient 61 en 2011, contre 12 en 2001.
Le ministre du Commerce Chen Deming a déclaré que la mise en œuvre de la stratégie d'ouverture de bénéfice mutuel et gagnant-gagnant n'était pas un acte passif de la Chine pour faire face à la « responsabilité des grandes puissances » découlant de l'élévation de sa position internationale, mais qu'elle était une exigence inhérente à sa participation globale et approfondie aux systèmes internationaux économique, financier et commercial, et à l'augmentation progressive des intérêts de notre pays.
Pour la professeur Jiang Xianling, directrice adjointe de la Faculté d'économie et de commerce international de l'Université de l'économie et du commerce extérieur, le degré d'ouverture du marché financier chinois s'est nettement élevé suite à l'augmentation constante des entreprises chinoises investissant à l'étranger et des entreprises étrangères s'installant en Chine ; les secteurs des valeurs et des assurances et le secteur bancaire se sont eux aussi ouverts aux investisseurs étrangers, fournissant une bonne plate-forme pour le monde.
La Chine stimule le degré d'ouverture de l'économie mondiale
« L'ouverture du marché chinois est extrêmement important pour le système mondial d'économie ouverte. Comme la part de la Chine dans le commerce international est de plus en plus élevée, le degré d'ouverture de la Chine a influencé sensiblement le degré d'ouverture de l'économie mondiale ». Selon Mei Xinyu, l'ouverture est favorable pour les deux côtés. D'une part, la Chine, de plus en plus puissante, aura une grande demande sur le marché extérieur. D'autre part, le fort développement de la Chine est une force et une source importante pour la croissance économique mondiale, et la prospérité économique de nombreux pays doit donc s'appuyer sur la Chine. Selon l'exemple donné par M. Mei, en 2008, le PIB de l'Allemagne a connu une baisse, puis en 2009, une croissance impressionnante. Les médias allemands estiment que cela a été rendu possible grâce à la prospérité économique chinoise. L'augmentation des importations de produits allemands a joué un rôle important pour la croissance économique allemande.
« En effet, l'ouverture de notre marché financier est déjà grande, mais il faut l'approfondir encore, et pas seulement en introduisant des capitaux étrangers. Les diverses politiques doivent être clarifiées, et il faut baisser réellement le seuil d'accès des projets concernés par les capitaux étrangers, afin de permettre aux capitaux étrangers de jouer un rôle de promotion dans le développement de l'économie chinoise », explique Jiang Xianling. Elle indique aussi que, le système financier chinois ayant encore une faible capacité à affronter les situations difficiles, les systèmes concernés ne sont pas encore parfaits, par conséquent, le degré d'ouverture du marché financier doit être modéré et prudent, afin d'éviter l'entrée de risques financiers exogènes.
Selon Mei Xinyu, le marché chinois continuera à s'ouvrir, mais cela ne signifie pas que certains secteurs ne pourront pas prendre des mesures protectrices à certains moments. « Parallèlement à l'ouverture durable de la Chine, nous espérons que nos partenaires commerciaux nous ouvrent davantage leurs marchés ».
Selon Wang Shouwen, la Chine optimisera la composition des importations, stabilisera et dirigera l'importation de produits primaires essentiels, augmentera l'importation d'équipements technologiques, de pièces détachées et de matières premières énergétiques, et étendra modérément l'importation de biens de consommation. Il appelle aussi les pays développés à assouplir leurs restrictions sur l'exportation des produits de haute technologie vers la Chine, et à mettre en valeur leurs avantages à l'export, afin de réaliser un équilibre de la balance commerciale.
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