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Vaincre la pauvreté et partager les résultats du développement humain



— Allocution du premier ministre Wen Jiabao lors de l'Evénement parallèle de haut niveau
« PMA et Rio+20 », le 21 juin 2012 à Rio de Janeiro, au Brésil

 

C'est un très grand plaisir pour moi de participer à l'Evénement parallèle de haut niveau « PMA et Rio+20 » et de discuter avec vous des moyens de réduire la pauvreté dans les pays les moins avancés.

A notre époque, la richesse s'accroît rapidement, sans pour autant permettre à la prospérité d'advenir partout sur la Terre. Dans beaucoup de régions, la faim, la maladie, le chômage, la discrimination et un mauvais environnement de vie restent encore une réalité à laquelle sont confrontés d'innombrables pauvres gens tous les jours. Le nombre de PMA confirmés par l'ONU a atteint aujourd'hui 48 contre 24 il y a quarante ans, ils se concentrent surtout en Afrique, en Asie et dans le Pacifique sud. Il y a encore 1,3 milliard de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté. Ces pays et peuples, qui ont peu de possibilités de partager les résultats de la mondialisation et de l'informatisation, se trouvent encore dans une situation difficile de paupérisation et de marginalisation. Voici le défi auquel nous devons faire face !

La communauté internationale a depuis longtemps déployé de multiples efforts pour aider les PMA à se développer. Chaque décennie depuis 1981, l'ONU organise une conférence sur les PMA. De nombreux pays ont pris des mesures en faveur des PMA, telles que l'assistance sans contrepartie, la réduction et l'annulation de dettes, l'encouragement du commerce et la formation du personnel, obtenant des résultats encourageants. Pourtant, il est regrettable que l'objectif du millénaire de l'ONU sur la réduction de la pauvreté n'ait pas été réalisé, et que des causes de la pauvreté existent encore, ce qui rend la situation des PMA plus difficile.

C'est la responsabilité commune de la communauté internationale d'aider les PMA. Les différents pays du monde, surtout les pays développés, doivent honorer effectivement leur engagement d'augmenter l'aide publique au développement aux PMA et de réduire leur endettement. La réforme du système financier international et les négociations du cycle de Dora doivent accorder une attention particulière aux difficultés et revendications des PMA, afin de leur fournir des facilités et garantie pour leur participation effective au mécanisme du commerce multilatéral. La communauté internationale doit renforcer la coopération Sud-Sud et la coopération Nord-Sud pour aider les PMA à s'intégrer dans la mondialisation économique et pour réduire les « fractures numériques ».

Chacun des pays les moins avancés a ses propres avantages uniques et un désir ardent pour une vie meilleure. Les PMA doivent considérer le développement économique et l'amélioration de la vie de leurs populations comme la tâche la plus importante et pressante et faire tout leur possible pour développer l'emploi et se débarrasser de la pauvreté. Pour réaliser cet objectif, il leur est nécessaire de développer activement les industries ayant des avantages comparés, sans oublier d'augmenter les investissements dans les domaines comme l'éducation et la santé publique, d'améliorer la qualité de la population et de renforcer la capacité de développement indépendant. Ceci fait, il est important de rechercher activement une voie de développement durable adaptée à leurs propres conditions nationales, et un modèle effectif en faveur du développement d'une économie verte.

Accorder de l'aide aux PMA est une politique que la Chine poursuit toujours. Depuis longtemps et dans plusieurs enceintes multilatérales, comme l'Assemblée générale des Nations Unies, la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement, et les négociations de l'OMC, le gouvernement chinois appelle la communauté internationale à accorder une attention particulière à la question des PMA et à sauvegarder leurs intérêts. Bien que la Chine soit elle aussi un pays en développement et qu'elle ait un grand nombre de nécessiteux, elle a fourni aux PMA des aides financières et technologiques dans la mesure de ses possibilités. Jusqu'à la fin de l'année 2011, la Chine a annulé environ 30 milliards de yuans de dettes de 50 PPTE et PMA et s'est engagée à accorder le traitement de tarif douanier zéro à 97% des catégories de produits provenant de la plupart des pays les moins avancés. La Chine a établi avec le PNUD un Centre international pour la lutte contre la pauvreté en Chine, afin de partager à l'échelle mondiale l'expérience chinoise en matière de réduction de la pauvreté. La Chine a formé 35 000 cadres et techniciens en faveur des PMA et aidé à construire un grand nombre de projets d'infrastructures qui concernent notamment les hôpitaux, les routes et l'alimentation en eau potable. Tout ce que la Chine a fait, elle l'a réalisé sans condition aucune. A l'avenir, la Chine continuera, comme par le passé, à soutenir le développement socioéconomique des PMA, à accroître les investissements et le transfert de technologies, à augmenter le volume de son aide et à intensifier la formation du personnel en vue de promouvoir le développement durable des PMA.

Les droits à la subsistance et au développement sont les droits innés de chaque être humain. La tolérance à la pauvreté et à la famine est un mépris de la justice et de la conscience morale. En Afrique, en Asie et dans le Pacifique sud, de nombreuses personnes se débattant avec la pauvreté vivent sous le même ciel que nous, et doivent aussi pouvoir partager les réalisations du progrès de la civilisation humaine. Chaque fois que je pense à eux, j'arrive à imaginer leur regard, et entendre leur appel bouleversant. Nous ne pouvons plus les décevoir. J'ai la conviction que nous avons la sagesse et la capacité à vaincre la pauvreté et à construire un beau monde pacifique, tranquille et prospère avec l'aide de la communauté internationale et les efforts des PMA.


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