Une série de réunions des dirigeants de l'Asie de l'Est tenues il y a peu à Bali, en Indonésie, ont fait l'objet de l'attention mondiale. Le thème de la coopération régionale a dominé aussi bien le Sommet ANASE que le Sommet ANASE+Chine, le Sommet ANASE+Japon, le Sommet ANASE+République de Corée (10+1), le Sommet ANASE+Chine, Japon et République de Corée (10+3), et le Sommet de l'Asie de l'Est.
Les médias internationaux suivent de très près le rôle joué par la Chine dans l'augmentation globale de la position régionale de l'Asie de l'Est et l'approfondissement continu de la coopération régionale. Huang Jing, directeur de l'Institut de recherche sur les affaires de l'Asie et du reste du monde relevant de l'Université nationale de Singapour a affirmé, lors de son interview accordée au Quotidien du Peuple, que grâce au redressement de la Chine et de certains pays asiatiques, certains pays hors de la région ont participé au Sommet de l'Asie de l'Est, ce qui a permis à cette région d'augmenter son influence dans les affaires mondiales, et confirmé que l'Asie de l'Est avait conforté sa position internationale et son influence grâce au développement rapide de la Chine.
L'ANASE apprécie beaucoup la coopération globale
Le premier ministre malaisien Najib Tun Razak a indiqué le 18 novembre 2011 que l'ANASE comptait 600 millions d'habitants, et possédait une valeur stratégique, politique et militaire d'importance. Son agrégat économique atteint près de 2 000 milliards de dollars, et ce chiffre continuera à augmenter. Si les dix pays de l'ANASE se réunissent, ils auront davantage voix au chapitre dans les affaires internationales. Au cours du 21e siècle, les économies des différents pays dépendent hautement les unes des autres. Pour cette raison, la Malaisie utilise une nouvelle méthode de multilatéralisme à la place de la méthode unilatérale appliquée pendant la période de la Guerre froide. Pour les pays membres de l'ANASE, la solidarité et la coopération sont les meilleures moyens de lutter contre les divers défis actuels, a dit Najib.
Les pays membres de l'ANASE espèrent consolider leur position prédominante dans le sommet 10+3 par le renforcement de l'intégration intérieure. En particulier, certains pays de l'ANASE qui n'ont pas participé aux négociations sur le TPP croient que si les pays membres de l'ANASE participent individuellement aux négociations, la coopération globale de l'ANASE sera divisée.
Au moment où l'Indonésie assurait la présidence tournante, l'ANASE a avancé le concept de la « Communauté de l'ANASE au sein de l'intégration globale » et le calendrier précis pour l'établissement de la communauté de l'ANASE en 2015, a tenté d'augmenter le rôle de l'ANASE dans l'architecture régionale, et de planifier le développement de la communauté de l'ANASE qui sera établie en 2015.
Au cours de la réunion, les pays membres de l'ANASE ont exprimé qu'ils soutenaient la volonté de la Birmanie d'assurer la présidence tournante de l'ANASE en 2014. Un spécialiste singapourien, qui souhaite garder l'anonymat, a dit que l'ANASE escomptait la réalisation de son intégration en 2015, et qu'une présidence birmane en 2014 serait risquée. Pourtant, si l'ANASE réussissait à promouvoir la réforme en Birmanie à travers cette démarche, cela recèlerait une signification importante pour approfondir la coopération au sein de l'ANASE.
Augmentation de la confiance mutuelle Chine-ANASE
Selon un article publié en 2011 par la Revue trimestrielle indonésienne, grâce à la puissance économique croissante de la Chine, son influence s'étend au monde entier, en particulier dans l'ensemble de la région Asie-Pacifique. Evan Feigenbaum, spécialiste américain des affaires asiatiques, a confié au journaliste du site web de la revue « Diplomatie » qu'au cours du marasme économique en Europe et aux Etats-Unis et de la chute de la demande, la demande en Chine a promu énergiquement la croissance des économies majeures de l'Asie.
Selon une analyse, au fur et à mesure de l'approfondissement des relations entre la Chine et l'ANASE, la confiance mutuelle entre ces deux parties connaîtra une amélioration certaine. A l'heure actuelle, le développement des relations économiques et commerciales entre la Chine et l'ANASE a constitué une base de l'amélioration de la confiance mutuelle entre les deux parties. « La position internationale actuelle de la région Asie-Pacifique doit être attribuée principalement au développement pacifique de la Chine, le processus d'intégration économique régionale centré sur la Chine est irréversible, il ne peut produire un changement substantiel à cause de l'adhésion des pays hors de la région, par contre, il montre davantage la position de poids de la Chine, même de l'Asie dans les affaires planétaires », a expliqué Huang Jing au journaliste.
Avec les efforts conjugués de la Chine et de certains pays de l'ANASE, les deux parties ont tenu les principes des pays concernés sur la résolution du problème de la Mer de Chine méridionale par les négociations. Ce problème a été dédramatisé. La Chine a rappelé explicitement aux « forces externes » de ne pas se mêler des litiges sur la Mer de Chine méridionale sous n'importe quel prétexte, en exprimant qu'elle était prête à négocier avec l'ANASE pour établir le « Code de conduite en Mer de Chine méridionale ». Avant la réunion, les différents ministres des Affaires étrangères de l'ANASE ont eu des contacts préliminaires sur cette question. L'ANASE n'a pas soutenu le projet philippin de paix, de liberté, d'amitié et de zone de coopération. Soutenue par plusieurs pays de l'ANASE, la Chine estime que le Sommet de l'Asie de l'Est n'est pas un endroit convenable pour discuter du problème de la Mer de Chine méridionale, et que celui-ci doit être réglé par les pays souverains directement concernés par la consultation amicale.
Le Sommet de l'Asie de l'Est n'est qu'un complément du mécanisme de la coopération de l'Asie de l'Est. Les pays de la région doivent maintenir la voix au chapitre, de la création du sujet à l'élaboration de la politique. Le propre développement et la puissance de la Chine sont réellement la meilleure garantie pour éviter les conflits. |