En avril, la Chine et le Brésil ont signé plusieurs accords de coopération dans les domaines des sciences et technologies, et de l'énergie ; en mai, la Chine et les Etats-Unis ont tenu le troisième dialogue stratégique et économique, en vue de renforcer la coopération dans le domaine de l'innovation scientifique et technologique ; en juin, la Chine et l'Allemagne ont décidé d'établir un partenariat stratégique pour la fabrication de véhicules électriques, d'élargir la coopération dans les domaines des nouvelles énergies, de l'économie d'énergie, de la protection de l'environnement et de l'efficacité énergétique.
L'année 2011, première année du XIIe plan quinquennal, témoigne du développement de la coopération internationale sino-étrangère en sciences et technologies. Quelles directions la diplomatie scientifique et technologique chinoise prend-elle ? A l'occasion de la neuvième réunion nationale sur les affaires scientifiques et technologiques tenue le 28 août 2011, l'édition d'outre-mer du Quotidien du peuple a interviewé Jin Xiaoming, directeur général du Département de la coopération internationale au sein du ministère des Sciences et de la Technologie.
Selon Jin, pendant le XIe plan quinquennal, cette diplomatie chinoise est entrée dans une étape de développement importante. Les problèmes liés au changement climatique, à l'énergie, à la protection de l'environnement, à la sécurité alimentaire, à la prévention et au contrôle des maladies graves, et à l'élaboration des normes internationales sont devenus des questions prioritaires pour la diplomatie. La diplomatie scientifique et technologique se trouve en première ligne du front diplomatique chinois.
Jusqu'à présent, la Chine a établi des relations de coopération scientifique et technologique avec 152 pays et régions, et a envoyé 141 diplomates chargés des affaires scientifiques et technologiques dans 69 services stationnés dans 46 pays. Elle a adhéré à plus de 200 organisations internationales de coopération intergouvernementales, et formé préliminairement une structure de coopération diversifiée complète dans le cadre de la coopération scientifique et technologique intergouvernementale.
Participer à la coopération internationale en matière de mégasciences
Les mégasciences (projets scientifiques à grande échelle) regroupent surtout les pays développés. La Chine a entamé ces dernières années une coopération sur un pied d'égalité avec les puissances scientifiques et technologiques importantes comme les Etats-Unis, l'Europe, le Japon, la Russie à travers une série de participations aux grands projets scientifiques tels que ITER, le forage océanique international et le système mondial d'observation de la terre, et contribué à l'élaboration des normes internationales et à la résolution des grands dossiers mondiaux.
La Chine a créé successivement 5 parcs internationaux d'innovation de niveau national, 33 centres internationaux de recherche conjointe de niveau national et 222 centres internationaux de coopération scientifique et technologique ; ils sont devenus une plate-forme importante du développement de la coopération scientifique et technologique internationale en Chine. A la suite du renforcement de la puissance globale de l'Etat et de la puissance scientifique et technologique, la Chine a désormais toutes les qualités requises pour participer aux mégasciences internationales et à la coopération en matière de mégasciences.
Promouvoir le développement technique avec l'utilisation des ressources globales
Grâce au développement de la coopération scientifique et technologique internationale et à l'utilisation des ressources scientifiques et technologiques du monde, plusieurs projets majeurs chinois concernant le bien-être de la population et le développement économique ont été régulièrement mis en place ces dernières années.
Par exemple, grâce à l'importation des concepts avancés de l'Allemagne, des méthodes de fabrication britanniques et de la gestion des spécialistes japonais, Shengrui transmission corporation Limited (Shandong) a mis au point la première boîte de vitesse automatique 8AT, détenant les droits exclusifs de propriété intellectuelle. Indonesia-China Center for Ocean & Climate (ICCOC), première entité de recherche conjointe établie à l'étranger par la Chine, a présenté des informations importantes pour étudier l'océan et le changement climatique, revêtant une signification stratégique d'importance. Le poste d'observation Yangbajian au Tibet, projet de coopération entre la Chine et l'Italie, est un observatoire de rayons cosmiques le plus grand et le plus haut (4 300 m) du monde. Ses recherches sont fructueuses.
Ces projets majeurs ont stimulé énergiquement le développement des technologies-clé chinoises, et lui ont permis de rattraper les pays en avance dans ces domaines.
Innover dans l'ouverture, obtenir des résultats gagnant-gagnant dans la coopération
La coopération scientifique et technologique internationale doit suivre une voie dite « introduire des ressources de l'extérieur et sortir à l'extérieur ». Le mode d'assistance à l'étranger dans le domaine scientifique et technologique s'améliore peu à peu. La Chine a par exemple aidé les pays en développement à construire des zones de développement de hautes et nouvelles technologies et des laboratoires nationaux, à perfectionner le système de recherche scientifique, à organiser les formations internationales, à développer les projets communs de R&D, et à créer des zones pilotes de coopération.
La réalisation en Afrique du sud de la station de réception des satellites sino-brésiliens des ressources terrestres permet aux données satellites d'être utilisées gratuitement en Afrique, dans les domaines des estimations du rendement agricole, de la réduction des calamités naturelles et du contrôle de l'environnement. Ce projet est devenu un modèle de la coopération Sud-Sud. En novembre 2008, le ministère de la Science et de la Technologie et le Programme des Nations unies pour l'environnement ont signé le « Mémorandum d'entente sur la coopération en matière de technologies et mécanismes de l'environnement en Afrique, » démarrant des projets importants relatifs au traitement des eaux usées et au contrôle de l'environnement en Afrique.
Selon Jin Xiaoming, dans les années à venir, la Chine développera la coopération scientifique et technologique internationale selon les objectifs suivant : « innover dans l'ouverture et obtenir des résultats gagnant-gagnant dans la coopération ». Elle clarifiera l'objectif de développement et la disposition stratégique, fixera les tâches importantes, et renforcera la garantie de la politique, afin d'utiliser efficacement les ressources scientifiques et technologiques internationales, et de contribuer à la progression de la coopération scientifique et technologique internationale en Chine et à la construction d'un pays innovant.
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