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Renforcer les relations de bon voisinage et approfondir la coopération mutuellement bénéfique



—Discours du Premier Ministre chinois Wen Jiabao, le 30 avril 2011, à Balai Kartini à Jakarta

J'attache une grande importance à ce discours, et il m'a fallu presque un an pour le préparer. Je tiens à vous présenter la politique intérieure et extérieure de la Chine, le pays le plus peuplé du monde, et en particulier sa politique envers les pays de l'ASEAN. En Chine, nous comprenons très bien l'importance de l'innovation pour garantir le progrès continu d'une Nation, nous savons que l'ouverture et la tolérance peuvent rendre une nation prospère et puissante, et que la poursuite inlassable de la voie du développement pacifique peut nous permettre de construire un pays moderne, puissant, démocratique, harmonieux et culturellement avancé. Je tiens à exposer avec sincérité plusieurs points essentiels des politiques intérieure et étrangère de la Chine. Toutes mes propos sont sincères, car seuls les propos sincères peuvent toucher. J'ai la conviction que ce discours ne vous décevra pas.

C'est un grand plaisir pour moi de visiter l'Indonésie, le beau pays de mille îles. Je tiens à remercier le Conseil indonésien des affaires du monde pour sa gentillesse dans l'organisation de cette activité d'aujourd'hui. Permettez-moi tout d'abord d'adresser, au nom du peuple chinois, mes chaleureuses salutations au peuple indonésien, et mes sincères remerciements aux amis de tous les milieux qui ont engagé depuis longtemps à l'amitié entre nos deux pays !

L'Indonésie est un grand pays en développement dynamique et prometteur. Ces dernières années, sous la direction du Président Susilo Bambang Yudhoyono, le peuple indonésien a déployé de grands efforts pour développer son pays, et a réussi à vaincre courageusement les catastrophes naturelles et à lutter efficacement contre la crise financière internationale. Ainsi, avec une croissance économique plus rapide, une stabilité sociale durable, et une plus grande harmonie entre les groupes ethniques, l'Indonésie prend un essor considérable. En tant que membre important de l'ASEAN et du G20, l'Indonésie joue un rôle croissant dans les affaires régionales et internationales. Je tiens à saisir cette occasion pour vous adresser mes chaleureuses félicitations.

La Chine et l'Indonésie possèdent chacune une longue et remarquable culture. Le Borobudur à Yogyakarta et la Grande Muraille de Chine sont deux miracles des anciennes civilisations orientales. Dans l'Antiquité chinoise, des éminents moines bouddhistes, comme Faxian, Huining et Yijing, ont vécu et étudié à Java et Sumatra. Il y a six cents ans, le grand navigateur musulman chinois, Zheng He, a fait construire plusieurs mosquées à Jakarta et dans d'autres régions indonésiennes. Aujourd'hui, à Semarang, des contes narrant l'amitié entre Zheng He et les habitants locaux circulent encore parmi les populations. Depuis l'époque moderne, pendant les durs combats pour l'indépendance nationale, les peuples de nos deux pays ont témoigné de la sympathie l'un envers l'autre, ils se sont soutenus mutuellement et ont tissé des liens amicaux solides. L'un des premiers pays à établir des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine, l'Indonésie a aidé la Chine nouvelle à briser l'embargo commercial imposé par l'Occident. Le peuple chinois n'oubliera jamais le grand soutien accordé par le peuple indonésien.

Dans ce nouveau siècle, les visites de haut niveau sont fréquentes, la confiance politique mutuelle est constamment approfondie et la coopération économique et commerciale se développe rapidement. L'établissement du partenariat stratégique en 2005 a témoigné d'une nouvelle étape du développement des relations entre les deux pays. L'année dernière, le commerce bilatéral a approché les 43 milliards de dollars, faisant de la Chine l'un des principaux partenaires commerciaux, et l'un des grands marchés d'exportation de l'Indonésie. Face à la terrible crise financière internationale, nos deux pays ont travaillé ensemble pour surmonter les difficultés. Nous avons signé un accord bilatéral d'échange de devises, pour un montant global de 100 milliards de yuans, jouant par là un rôle actif dans le maintien de la stabilité financière de la région. Nos deux parties ont approfondi la communication et la coordination dans les affaires internationales, ce qui a permis de renforcer l'influence des pays en développement. Il est à noter que, lors des grandes catastrophes naturelles, les peuples de nos deux pays ont partagé le même sentiment, et ont fait preuve de solidarité dans les moments difficiles. Par exemple, en 2008, lors du violent tremblement de terre à Wenchuan, en Chine, l'Indonésie a envoyé une équipe médicale dans la région sinistrée. Un chef de village à Aceh, âgé de 80 ans, a parcouru plus de 2 000 km pour remettre les dons de son village à l'ambassade de Chine en Indonésie. De même, lorsque l'Indonésie a été frappée par un tremblement de terre et par le tsunami en 2004, l'équipe de secours chinoise internationale s'est rapidement rendue dans la zone sinistrée. Cela montre que Chine et Indonésie sont de bons voisins, des frères.

Ma présente visite est un voyage d'amitié et de coopération. Elle vise également à planifier l'avenir. Hier, j'ai eu un entretien global et approfondis avec le Président Yudhoyono. Nous avons convenu un consensus important et décidé de renforcer davantage le partenariat stratégique sino-indonésien. Les deux parties ont publié un communiqué commun et signé plusieurs documents de coopération intergouvernementale. Moi et le Président Yudhoyono avons établi le nouvel objectif : faire le commerce bilatéral atteindre 80 milliards de dollars d'ici 2015. Plus tard aujourd'hui, les deux parties vont signer des accords économiques et commerciaux d'une valeur d'environ 10 milliards de dollars. La partie chinoise a annoncé la décision de fournir 1 milliard de dollars de crédit acheteur préférentiel et huit milliards de dollars de ligne de crédit pour soutenir le développement des infrastructures et des secteurs prioritaires de l'Indonésie. Nous avons décidé d'intensifier la coopération dans les ressources minérales et les énergies propres et d'accroître la collaboration dans la recherche maritime et la pêche. Indonésie joue un rôle important dans les affaires liées au détroit de Malacca et la Chine est disposée à renforcer la coordination avec elle et à lui fournir un appui en ce domaine. Les projets coopératifs susmentionnés, convenus dans les circonstances où les effets de la crise financière internationale persistent, donneront sans aucun doute une impulsion forte à nos efforts pour maintenir un bon élan de développement économique et approfondir la coopération mutuellement bénéfique. Ils permettront de porter notre partenariat stratégique à un nouveau palier.

Ici, en Indonésie, je voudrais invoquer l'Esprit de Bandung. Dans l'avion qui me conduisait à Jakarta, j'ai beaucoup pensé à ma visite en Indonésie il y a 16 ans, durant laquelle je me suis rendu sur le site de la Conférence de Bandung. En 1955, le Premier Ministre Zhou Enlai, au nom de la nouvelle République populaire, est venu en Indonésie malgré de nombreux dangers et difficultés, et a lancé, avec les dirigeants d'autres pays asiatiques et africains, l'Esprit de Bandung, un Esprit qui n'a pas pris une ride. La Conférence de Bandung nous a laissé un héritage très précieux. La recherche de terrains d'entente par-delà les divergences et la coexistence pacifique sont la moelle de l'Esprit de Bandung, et elles demeurent le principe directeur dans les relations d'Etat à Etat. L'Esprit de Bandung est éternel, nous devons le chérir et le faire rayonner !

L'Indonésie, plus grand pays de l'ASEAN, a joué un rôle clé dans de nombreux moments cruciaux du développement de cette organisation, et apporté une contribution exceptionnelle à son unité et à son progrès. En tant que bon partenaire de l'ASEAN, la Chine apprécie hautement les efforts de l'Indonésie en la matière, et se réjouit des progrès obtenus par l'ASEAN.

En 1997, la crise financière asiatique a fait naître la coopération globale de l'Asie de l'Est. Aujourd'hui, l+a crise financière internationale favorisera elle aussi le renforcement continu des relations entre la Chine et l'ASEAN, et l'établissement d'un nouvel exemple d'entraide et de coopération entre les pays en développement. Selon les principes du consensus, du partage des responsabilités et de la non-ingérence, l'ASEAN a stimulé, à sa manière, la stabilité politique de la région, la croissance économique et le progrès social. Cela est conforme à la tendance de la paix, du développement et de la coopération de notre époque. Il s'agit d'une réussite dont la poursuite a eu un impact important et actif au niveau international. La Charte de l'ASEAN a fixé l'objectif d'établir d'ici 2015 une communauté de sécurité politique, une communauté économique et une communauté socioculturelle. L'ASEAN sera ainsi plus soudée, influente et compétitive. Nous attendons avec confiance que cet objectif se réalise.

La Chine soutient toujours la solidarité et le développement de l'ASEAN. Elle accorde une haute importance et travaille activement à la promotion de ses relations avec l'ASEAN. La Chine a été le premier pays à établir avec elle un partenariat stratégique orienté vers la paix et la prospérité, et le premier grand pays extra-régional à adhérer au Traité d'amitié et de coopération en Asie du Sud-Est. La Chine a également été le premier pays à lancer les négociations sur la zone de libre-échange avec l'ASEAN, et à mettre en place, avec celle-ci, la plus grande zone de libre-échange entre les pays en développement. Tous nos efforts s'adaptent à la tendance de la mondialisation économique et de l'intégration régionale. Ils servent les intérêts de tous les pays membres de l'ASEAN, ainsi que ceux de la Chine.

Lors du 7e sommet Chine-ASEAN tenu à Bali en 2003, j'avais dit que la Chine poursuivait inébranlablement une politique de bon voisinage, c'est à dire de bonne entente, de paix durable et de prospérité commune. Huit années se sont déjà écoulées, et on voit que la Chine a tenu parole. Désormais, quels que soient les aléas internationaux, la Chine restera fidèle à cette politique.

— La Chine soutient fermement le rôle de premier plan de l'ASEAN dans la coopération régionale. Les idées et les approches de l'ASEAN en matière de coopération régionale, formées dans les pratiques, s'adaptent à la réalité de l'Asie orientale. Elles se sont avérées efficaces et matures, et doivent être suivies. Concernant les mécanismes existants de coopération régionale, soit les 10+1 (ASEAN-Chine), les 10+3 (ASEAN-Chine-Japon-République de Corée), ou bien le Sommet de l'Asie de l'Est, les 10, soit l'ASEAN, doivent continuer à jouer un rôle essentiel. Tant que l'ASEAN sera au premier plan, la coopération en Asie de l'Est connaîtra un développement sain. La position chinoise sur cette question est inébranlable.

— La Chine est résolue à approfondir la coopération pragmatique avec l'ASEAN. L'année dernière, la Chine est devenue le plus grand partenaire commercial de l'ASEAN. Nous avons créé la plus grande zone de libre-échange entre les pays en développement, et fixé l'objectif de porter le commerce bilatéral à 500 milliards de dollars en 2015. Le gouvernement chinois favorisera continuellement les importations de produits compétitifs des pays d'Asie du Sud-Est, et encouragera les entreprises chinoises à investir dans les pays de l'ASEAN, en vue de l'expansion de nos intérêts communs. Au cours des dix prochaines années, nous accélérerons l'interconnexion des transports terrestres de la Chine avec les pays de l'ASEAN et, sous forme des prêts d'aide bilatérale, du fonds d'investissement Chine-ASEAN, du crédit commercial et d'autres, fournirons un soutien financier aux infrastructures des pays de l'ASEAN telles que les routes, les voies ferrée, les télécommunications, l'électricité et autres. Dans le même temps, selon les besoins de l'ASEAN, nous augmenterons les investissements dans l'interconnexion maritime et aérienne, et promouvrons de façon ordonnée la facilitation et la normalisation dans les domaines concernés en vue de créer les conditions plus favorables à la libre circulation des marchandises, des capitaux et de l'information, aux échanges humains et au développement socioéconomique dans la région. Le temps prouvera que la zone de libre-échange Chine-ASEAN participe d'une vision stratégique, et que les entreprises et les peuples des deux parties en tireront davantage de profits.

— La Chine promouvra activement ses échanges culturels et personnels avec les pays de l'ASEAN. Les peuples jouent un rôle essentiel dans le renforcement des relations d'Etat à Etat, et les interactions contribuent à renforcer l'amitié entre eux. Cette année est l'Année d'échanges et d'amitié Chine-ASEAN. Une quarantaine de manifestations de célébration se déroulent progressivement. Ces activités concernent la culture, l'éducation, le tourisme, le journalisme, la jeunesse et d'autres domaines. Parmi elles, les activités de la « Perception de la Chine » ont déjà démarré en Indonésie. Lors du Festival de la culture asiatique, qui se tiendra bientôt en Chine, l'ASEAN sera la vedette. Les deux parties ont acté que, d'ici 2020, 100 000 étudiants effectueront des séjours d'études des deux côtés. La beauté de la nature et la longue tradition culturelle de la Chine et de l'Asie du Sud-Est sont des ressources uniques pour promouvoir la connaissance mutuelle et l'amitié entre les peuples. L'année dernière, le Sommet Chine-ASEAN a annoncé que les échanges personnels entre les deux parties devraient atteindre 15 millions de personnes d'ici 2015. Il nous faut continuer à faire valoir le potentiel de coopération dans l'éducation, le tourisme et d'autres secteurs, et encourager des échanges plus importants entre les populations en matière d'études et de tourisme afin que notre amitié traditionnelle gagne un plus grand soutien populaire, et se transmette de génération en génération.

— La Chine continuera à aider inconditionnellement les pays sous développés de l'ASEAN. Pour des raisons historiques, certains membres de l'ASEAN n'ont pas encore réussi à éliminer la pauvreté. La Chine soutiendra, comme par le passé, leurs efforts pour le développement et les aidera dans la mesure de ses moyens. Le soutien et l'aide chinois sont sincères et inconditionnels. Un vieux proverbe chinois dit : « Il vaut mieux apprendre à pêcher que de simplement donner des poissons ». Les expériences du développement de la Chine montrent que pour un pays qui veut sortir définitivement de la pauvreté et rattraper son retard, il lui faut développer les ressources humaines, les sciences et les technologies. Le gouvernement chinois est disposé à travailler davantage au renforcement des capacités et à la formation des ressources humaines pour aider les membres sous développés de l'ASEAN à réaliser plus rapidement leurs objectifs de développement.

— La Chine entend travailler avec l'ASEAN pour maintenir la sécurité et la stabilité régionales. L'histoire nous apprend que la paix est une bénédiction, et le chaos, un fléau. Dans notre région, il existe sans aucun doute des différends sur la souveraineté territoriale et les droits et intérêts maritimes. Nous devons déployer des efforts inlassables pour résoudre convenablement ces problèmes par des voies bilatérales et selon les principes de bon voisinage et de consultation sur un pied d'égalité. La Chine désapprouve toute tentative de créer ou d'exacerber des tensions, et d'élargir et compliquer les questions. Elle s'oppose fermement à l'usage de la force ou à la menace du recours à la force. Au fil des ans, la Chine et l'ASEAN ont apporté une contribution importante pour assurer la sécurité des voies maritimes internationales. Ce sont des faits reconnus de tous. La Chine continuera à assumer les responsabilités et obligations qui lui incombent. La Chine souhaite travailler plus étroitement avec l'ASEAN pour lutter contre les menaces sécuritaires non traditionnelles comme le terrorisme, la criminalité transnationale, les catastrophes naturelles et les épidémies, en vue de créer un environnement social paisible et harmonieux.

— La Chine soutient les efforts déployés pour faire progresser la coopération en Asie de l'Est de façon constante et ouverte. L'ouverture et la transparence sont la source de vitalité pour la coopération régionale. La coopération en Asie de l'Est est toujours ouverte et non exclusive. Ces dernières années, la région de l'Asie de l'Est, y compris l'ASEAN, est devenue la région la plus dynamique et dotée de la croissance la plus rapide au monde. Son statut international et son influence sur la scène économique mondiale ont augmenté sans cesse. Accepter la participation des autres pays et régions à la coopération de Asie de l'Est est un choix naturel conforme à la mondialisation économique. La Chine accueille favorablement toutes les propositions propices à la stabilité et au développement de la région, et soutient la participation des Etats-Unis, de la Russie, de l'Union européenne et des autres pays et organisations au processus de coopération en Asie de l'Est. Pourtant, il est à noter que l'indépendance et la diversité de l'Asie de l'Est doivent être absolument respectées. Et, pour faire progresser la coopération dans cette région, nous devons suivre le principe de progressivité, et commencer par les plus faciles pour s'attaquer ensuite aux plus difficiles. Actuellement, il importe de faire jouer pleinement leur rôle aux mécanismes de coopération existants, tels que les 10+1, les 10+3 et la coopération entre la Chine, le Japon et la République de Corée, tout en explorant d'autres modes de coopération en conformité avec les caractéristiques de la région.

Depuis la fondation de la Chine nouvelle il y a plus de 60 ans, notamment depuis la réforme et l'ouverture, l'économie chinoise a connu une croissance rapide, le niveau de vie de la population chinoise s'est considérablement amélioré, et le statut du pays n'a cessé de s'élever dans le monde. Pourtant, la réalité nationale fondamentale qui fait que la Chine reste toujours un pays en développement n'a pas changée. La politique étrangère d'indépendance et de paix de la Chine reste inchangée et la Chine garde toujours une sincérité de développer une coopération amicale et de bon voisinage avec les pays de l'ASEAN.

Comment, nous autres Chinois, nous percevons-nous ? Et comment voyons-nous nos relations avec le monde ? Nous avons confiance en nous, et sommes lucides. Nous avons confiance quant au mode de développement que nous avons choisi, et quant à notre avenir. Nous sommes lucides car nous connaissons parfaitement les défis et difficultés qui nous attendent. Notre agrégat économique augmente d'année en année, mais, rapporté au PIB par habitants, le pays se classe environ au centième rang mondial. Pour atteindre l'objectif de l'édification d'une société de moyenne aisance, et transformer la Chine en un pays moderne, un long chemin reste à parcourir.

Dans le Livre de la voie et la vertu, Laozi, grand penseur de l'Antiquité, a écrit : « Celui qui connaît les hommes acquiert la sagesse ; celui qui se connaît lui-même possède la lumière ». Je suis premier ministre depuis neuf ans, et je suis soulagé de voir le développement et les progrès de mon pays. Je travaille jour et nuit pour résoudre les problèmes actuels. En Chine, certains s'enrichissent, et d'autres ne sont toujours pas sortis de la pauvreté, c'est indéniable. Demeurent de nombreux problèmes à régler dans les domaines de l'éducation, des soins médicaux et de la protection sociale. Nous avons rencontré les problèmes que plusieurs pays ont rencontrés au cours du processus d'industrialisation et d'urbanisation, et nous avons aussi rencontré des problèmes qu'ils n'ont pas rencontrés. Face à la confiance et aux attentes du peuple, nous travaillons sans relâche. Nous devons nous inspirer des expériences favorables des différents pays du monde, en nous basant sur la réalité chinoise. Nous devons faire tout notre possible pour améliorer le niveau de vie de 1,3 milliard d'habitant, notre charge est très lourde. Nous n'avons aucune raison d'être complaisants.

Je veux également rappeler que la culture chinoise est plurimillénaire. Elle préconise la primauté de la paix, la fidélité à ses engagements, la courtoisie et le respect d'autrui. La Route de la Soie a acheminé notre textile, notre thé et notre porcelaine. Les sept voyages de Zheng He dans l'Océan indien n'ont pas été accompagnés d'une quelconque occupation de territoires étrangers. La Chine ne peut pas assurer son développement sans le monde, tout comme celui-ci ne peut pas maintenir sa prospérité sans la Chine. La Chine chérit l'amitié et la coopération avec les autres pays et peuples du monde, et attache la plus grande importance à l'indépendance qu'elle a obtenue suite à une longue et inlassable lutte. Je suis convaincu que les peuples d'Asie du Sud-Est sont du même avis. Le développement de la Chine ne peut déranger et menacer quelque pays que ce soit. La Chine maintient une politique extérieure indépendante et pacifique, et poursuivra toujours sa voie de développement pacifique.

Le peuple chinois est un ami de l'Indonésie. Vos paysages insulaires, votre culture plurielle et l'exotisme de votre territoire sont une source d'inspiration. Il y a plus d'un demi-siècle, un grand nombre de pays de l'Asie devenus indépendants, tels que la Chine et l'Indonésie, ont rejoint la scène internationale, proclamant la naissance de la nouvelle Asie. Aujourd'hui, nous constatons l'émergence complète de l'Asie et la grande résurrection de la civilisation orientale ; nous réalisons le rêve de nos prédécesseurs : redresser l'Asie. La Chine et l'Indonésie sont des forces importantes de notre époque. Les mêmes épreuves historiques nous réunissent ici aujourd'hui, notre mission historique commune nous lie étroitement. Ensemble, donnons-nous la main, renforçons les relations de bon voisinage, approfondissons la coopération globale, créons un bel avenir, et accueillons l'arrivée du siècle asiatique.

Terima Kasih (Merci)


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