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Apporter sa contribution à la patrie, et subventionner la société locale



– Sur le développement de Sinopec à l'étranger

Ces dernières années, le groupe Sinopec a saisi les opportunités et appliqué activement sa stratégie d'internationalisation, pour prendre part à la concurrence internationale, optimiser l'allocation des ressources et réaliser des fusions-acquisitions et la restructuration. Ses activités ont attiré un grand intérêt du public à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.

Les filiales de la Sinopec à l'étranger ont-elles réussi à s'adapter aux conditions locales ? Quelles expériences ces entreprises peuvent-elles offrir dans les domaines de la restructuration et de l'intégration culturelle ? Récemment, Le Quotidien du Peuple a interviewé des employés de la Sinopec en Suisse, en Syrie, en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis.

« Les collègues chinois sont très professionnels, très francs »

« Les Arabes ont un vieux dicton : ‘ce n'est que dans la lutte menée ensemble pour une entreprise qu'on peut connaître vraiment un homme'. Ces cinq dernières années, j'ai travaillé avec mes collègues chinois dans une ambiance familiale. Professionnels et francs, ils ont apprécié ma contribution apportée à l'entreprise », a exprimé avec fierté Abu Mohammed Sakelu, ingénieur géologue de haut niveau du service de prospection de la Sino Saudi Gas Limited (SSG).

La SSG a été créée par Sinopec et Saudi Aramco en 2004. Employé par Saudi Aramco en 1981, cet ingénieur géologue est entré en 2005 dans le service de prospection de la SSG, mandaté par Saudi Aramco. Avec son équipe, ce spécialiste de la prospection du pétrole a contribué à l'interprétation des données sismiques de la zone B, et à la division stratigraphique, gagnant la reconnaissance de la Sinopec International Exploration and Production Corporation (SIPC), de la SSG et des institutions de soutien technologique.

La coentreprise créée par la SIPC et la Syrian Pertoleum Company (SPC) a acheté en 2008 deux champs pétroliers d'une compagnie canadienne situés dans le nord-est de la Syrie. « Nous sommes satisfaits de cette acquisition : la coentreprise a de belles perspectives ! Les employés de la Sinopec en Syrie sont francs et dévoués. Sans une coopération sincère, il est impossible d'obtenir de grands succès », a déclaré le président du conseil d'administration de la coentreprise.

Ayant travaillé dans des entreprises françaises, allemandes et canadiennes, Anton est maintenant spécialiste en géologie dans la filiale syrienne de la SIPC. Parlant de l'esprit de dévouement de ses collègues chinois, il a dit : « Ils m'impressionnent beaucoup ! Je les admire ! Mon équipe géologique et l'équipe de la Sinopec travaillent ensemble. Un coup de téléphone, et l'équipe de la Sinopec arrive sur place, même lors de son temps libre. Dans une grande entreprise comme Sinopec, je peux apprendre beaucoup », a-t-il affirmé.

« La Sinopec fait grand cas du développement de ses employés, et attache de l'importance à la protection de l'environnement et aux responsabilités sociales. Je suis heureux de travailler dans une telle grande entreprise internationale ! », a dit le directeur général adjoint chargé des affaires de la compagnie nigériane de l'Addax Petroleum, un Britannique, lors d'une interview téléphonique. « Les opérations de l'Addax au Nigeria étaient fructueuses. Après l'acquisition par la Sinopec, les cultures d'entreprise des deux sociétés ont fusionné, les ressources ont été partagées, et Sinopec et Addax s'inspirent mutuellement. Je suis sûr que le développement de l'entreprise sera fructueux. Les employés ont tous bénéficié des avantages de cette émulation ; nous aspirons à devenir de bons éléments de la nouvelle société », a-t-il déclaré.

« S'internationaliser pour exploiter les actifs, mais surtout pour développer la culture d'entreprise »

« Avoir la capacité d'acheter des entreprises ne signifie pas savoir les 'digérer' ; il faut avoir un bon estomac quand on gobe la bouche grande ouverte. C'est seulement comme ça que l'on peut respecter l'équation 1+1>2 », a fait savoir Zhang Yi, directeur général de l'Addax Petroleum, au siège de Genève. « S'internationaliser vise à exploiter les actifs, mais surtout à développer la culture d'entreprise », a-t-il ajouté.

En août 2009, le groupe Sinopec a acquis avec succès Addax Petroleum. Il s'agit de la plus importante opération chinoise dans le secteur, couronnée par le « Prix d'achat dans le monde en 2009 » du Financial Times-Asia.

Créée en 1994 et basée à Genève en Suisse, Addax Petroleum avait été cotée en bourse à Toronto et à Londres (elle a été retirée suite à l'acquisition), et a figuré au 1326e rang sur la liste Forbes des 2 000 grandes entreprises cotées en bourse dans le monde en 2009. Elle compte actuellement 936 employés issus de 30 pays, dont la plupart étaient employés dans des grandes compagnies pétrolières internationales : BP, ENI, Shell ou encore Chevron.

« Ces employés, qui ont de l'expérience dans des multinationales, constituent la plus grande richesse de la Sinopec », a indiqué Zhang Yi. Addax étant une multinationale à culture occidentale, la Sinopec, tout en accordant une importance à l'optimisation et à la restructuration après l'acquisition, a mis l'accent sur l'intégration de ces différentes cultures.

Dès le début de la prise de contrôle, la direction de la nouvelle entreprise de Sinopec s'est basée sur une intégration marquée par l'inspiration mutuelle, la recherche de terrains d'entente, l'intégration harmonieuse et le développement commun. Ensuite, le premier directeur général de la nouvelle entreprise, Geng Xianliang, a présenté en détail à tous les employés la stratégie de développement, les idées de développement et les objectifs à accomplir, dissipant les doutes des employés étrangers quant au développement de la compagnie, et leurs préoccupations quant à leur carrière.

La direction a opté pour une administration interculturelle basée sur l'inclusion et le respect, afin de réunir les employés de différents pays et de cultures diverses, former une culture d'entreprise à caractéristiques chinoises, forger une norme commune en matière de valeurs, de morale et de comportement, et travailler ensemble pour la mise en œuvre du management de l'entreprise. Elle souhaite inclure la culture d'entreprise existante, respecter les différences culturelles et appliquer une stratégie de diversification de développement culturel, permettant la cohabitation des différents systèmes culturels, sous-tendus par des valeurs fondamentales communes.

Selon les statistiques de McKinsey & Company, environ 70 % des acquisitions dans le monde ont échoué, principalement en raison de problèmes d'intégration. « La fusion-acquisition, c'est 30 % du succès, l'intégration, les 70 % restants ».

Lors de ce type d'opération à l'étranger, les entreprises du groupe Sinopec respectent généralement les étapes suivantes : rechercher les points communs par-delà les divergences, renforcer la crédibilité, et inviter des managers de coentreprises au siège de Beijing, afin de les initier à sa puissance, sa gestion ainsi qu'à la culture chinoise. Les représentants de la Sinopec dans les coentreprises doivent se comporter comme des employés de celles-ci, observer les règlements intérieures, respecter les mœurs et les coutumes locales, se donner en exemple, apprendre les nouvelles procédures de travail et les nouveaux concepts de gestion, renforcer les échanges et la compréhension, et gagner la reconnaissance et le respect des employés étrangers.

Ces démarches concrètes ont permis aux entreprises de la Sinopec installées à l'étranger de s'intégrer rapidement dans la communauté locale, et de devenir un représentant d'une civilisation plurimillénaire.

Le responsable des ressources humaines de l'Addax a déclaré qu'à la suite de l'acquisition de l'Addax par la Sinopec, celle-ci a non seulement accepté le système de formation de l'Addax pour ses employés, mais a également pris des mesures incitatives en matière de rendement, de sécurité de production et de croissance à long terme. « Actuellement, l'intégration culturelle chez Addax est couronnée de succès ! », a-t-il indiqué.

« Développer l'image de marque de Sinopec, cela vaut la peine ! »

« Développer l'image de la marque de Sinopec, cela vaut la peine ! », a déclaré Wang Guolai, directeur de projet du service de prospection géophysique de la filiale en Arabie saoudite de la Sinopec International Petroleum Service Corporation (Sinopec Service).

En 2004, Wang Guolai, qui venait de célébrer son trentième anniversaire, a conduit la première équipe de prospection géophysique à l'intérieur du désert du Rub'al-Khali, en Arabie saoudite. C'est une région quasi inhabitée où les températures estivales dépassent les 50°C pendant la journée. Wang était responsable du Projet S62 de recueil de données géophysiques en trois dimensions. En raison du relief complexe et des mauvaises conditions de travail, la Saudi Aramco, chargée du projet, a reconnu que « le projet est vraiment trop difficile à accomplir ». Toutefois, malgré la solitude et la chaleur dans le désert, Wang Guolai, conduisant plusieurs milliers d'employés, a réalisé un record : 2 209 explosions par jour en moyenne. Ils ont ainsi obtenu l'« Honneur pour la sécurité et la haute efficacité » accordée par le service de prospection géophysique d'Aramco, apportant un nouvel éclat à Sinopec.

Travailler d'arrache-pied et développer la marque Sinopec avec crédibilité. En juillet 2005, la filiale en Arabie saoudite de l'entreprise Sinopec Engineering a obtenu son premier projet de travaux à l'étranger : le projet polyoléfine Yanbu de la compagnie nationale pétrolière saoudienne. A la fin de l'année, le client a décidé de prolonger de 13 mois la durée du contrat. Cela signifie la prise en charge des coûts de construction supplémentaires. Toutefois, face à cette situation difficile, l'entreprise a finalement achevé les travaux tout en assurant la bonne qualité du projet et en respectant les normes de sécurité. Tous ces efforts ont payé. Ces cinq dernières années, l'entreprise a exécuté 20 projets de travaux, pour un montant global d'environ 1,6 milliard de dollars.

« Apporter sa contribution à la patrie, subventionner la société locale, respecter ses responsabilités sociales, réaliser la réciprocité et contribuer à la compréhension et à l'amitié entre les peuples des deux pays et à la prospérité économique locale constitue le leitmotiv des employés de Sinopec à l'étranger », a fait savoir Chen Xifu, représentant en chef adjoint du Bureau de représentation du groupe Sinopec en Arabie saoudite. La Sinopec a établi un centre de formation en Arabie saoudite, en vue de former les employés locaux et de créer en même temps des emplois pour la population locale. Jusqu'à présent, 600 employés saoudiens ont été formés et 1 000 Saoudiens ont trouvé un emploi dans les bureaux de la Sinopec en Arabie saoudite. Le volume de l'import-export entre la Sinopec et l'Arabie saoudite représente 50 % du volume total entre les deux pays.

Zhang Yi, directeur général d'Addax Petroleum du groupe Sinopec, a révélé que le Fond Addax créé par sa société offrait son aide aux pays sous-développés d'Afrique et du Moyen-Orient dans les domaines de l'éducation, des soins médicaux, des relations communautaires et de l'environnement. Jusqu'à fin 2009, 35 projets ont été achevés ou sont en cours d'exécution, et les donations totales ont dépassé les 1,9 million de dollars.

« L'an dernier, la Sinopec a accordé un don de 5 millions de dollars à l'organisme de charité syrien. Récemment, la coentreprise pétrolière sino-syrienne a décidé de planter 1 000 arbres d'ici la fin de l'année aux environs de la ville. Elle envisage d'ailleurs de construire une route au service de l'entreprise et des habitants locaux », a présenté le président du conseil d'administration de la coentreprise. Et d'ajouter : « En Syrie, il y avait un lac pollué par le pétrole brut. Malgré la longue distance, nous sommes allés le dépolluer. Les habitants locaux nous en étaient très reconnaissants. »

« Avec leurs actions concrètes, les employés de la Sinopec ont forgé à l'étranger une image d'entreprises responsable », a expliqué Sui Rongliang, directeur général de la filiale en Arabie saoudite de la Sinopec Service. Il y a six ans, mandaté par la Sinopec Service, Sui Rongliang est venu développer les affaires en Arabie saoudite. Maintenant, grâce à des efforts inlassables, la filiale possède 26 équipes de construction très compétentes, composées de près de 3 000 employés qualifiés. « Voyant que le statut international de la Chine s'élève rapidement et que les entreprises chinoises sont favorablement accueillies par les autorités et les peuples locaux, je ne peux qu'être très fier ! », conclut-il.


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