Lors de la conférence de presse tenue le 15 juillet dernier par le Bureau d'information du Conseil des affaires d'Etat, Sheng Laiyun, porte-parole du Bureau national des statistiques de Chine (BNSC) et directeur adjoint de la Statistique générale de l'économie nationale du BNSC, a annoncé qu'au cours des six premiers mois de 2010, le PIB chinois s'était amélioré de 11,1% et l'IPC, de 2,6% par rapport à la même période de 2009.
« Ce 'bulletin de notes' montre qu'au cours des six premiers mois de cette année, l'économie nationale chinoise a continué à évoluer dans le sens prévu pour le contrôle macroéconomique et que dans l'ensemble, une bonne allure a été maintenue, caractérisée par une croissance à grande vitesse, un taux d'emploi élevé et une faible inflation », a-t-il expliqué.
Six données majeures témoignent du bon fonctionnement économique
Sheng Laiyun a conclu que « l'économie chinoise fonctionnait bien dans l'ensemble » en se référant à six données.
Economie substantielle. Le PIB a augmenté de 11,1%, une hausse de 3,7% par rapport à la même période de l'année dernière. La production agricole a été stable dans l'essentiel. Malgré une réduction de 400 000 tonnes en termes de céréales estivales, elle représente quand même la troisième meilleure récolte depuis la fondation de la Chine nouvelle en 1949. Les entreprises industrielles de grande envergure ont vu leur valeur ajoutée augmenter de 17,6%, maintenant une croissance rapide.
Les trois piliers du PIB — investissement, consommation (demande intérieure) et exportation (demande extérieure). Les deux derniers facteurs ont non seulement affiché une activité toujours plus forte, mais ont aussi progressé de manière de plus en plus harmonieuse. L'augmentation de 25% de l'investissement en actifs fixes au cours du premier semestre 2010, bien que légèrement inférieure à celle de la même période en 2009, reste un taux relativement élevé. La vente au détail a également réalisé une croissance assez satisfaisante (+18,2%). Le commerce extérieur s'est rapidement rétabli. Si l'import-export a augmenté de 43,1%, l'importation, avec une hausse de 52,7%, a augmenté encore plus rapidement.
Environnement économique. Entre janvier et juin, l'indice des prix de consommation a augmenté de 2,6%, dont 1,4% a été provoqué par la hausse des prix de l'année dernière. Cela explique que les prix sont contrôlables et stables dans l'ensemble.
Emploi. Au cours du premier semestre 2010, le nombre de recrutés issus des villes a augmenté de 5 millions, contre 6,32 millions pour les travailleurs issus des régions rurales.
5. La qualité de la croissance économique a été assez bonne, les quatre revenus importants ont maintenu une croissance rapide : les revenus financiers ont connu une croissance de 27,6%, le profit réalisé par les grandes entreprises industrielles, de 81,6%, les revenus moyens des habitants urbains et ruraux, de 7,5% et de 9,5 % respectivement.
6. Le macro-contrôle des domaines clés a remporté des succès positifs. D'après les données du mois de juin, le prix des logements a connu une baisse de 0,1% par rapport au mois de mai ; les efforts pour les économies d'énergie et la diminution des émissions de matières polluantes ont été renforcés. Depuis le deuxième trimestre, les secteurs énergivores ont commencé à baisser rapidement leur consommation.
L'activité économique fait face à des difficultés et obstacles
L'économie chinoise du deuxième trimestre a connu une augmentation de 10,3%, soit une baisse de 1,6% par rapport au premier trimestre, et la valeur ajoutée des grandes entreprises industrielles, de 3,7%. Alors, comment doit-on traiter la croissance économique en baisse ? L'objectif chinois d'une croissance à 8% pourra-t-il être réalisé ?
Selon l'analyse de Sheng Laiyun, la croissance économique en baisse du deuxième trimestre est principalement causée par le chiffre de base de l'an dernier et certaines politiques macro-économiques. Le taux de croissance du premier trimestre de l'année dernière post-révision a été de 6,5%, celui du deuxième trimestre, de 8,1% ; le taux de croissance des grandes entreprises industrielles du premier trimestre a été de 5,1%, celui du deuxième trimestre, de 9,1%. L'année dernière, le taux de croissance n'a cessé d'augmenter, ce qui a joué un rôle important pour la croissance économique en baisse du deuxième trimestre.
Selon Sheng, bien que la croissance économique du deuxième trimestre ait connu une petite baisse, elle fluctue toujours dans un espace de croissance normal, elle est quasiment équivalente au niveau moyen des dix dernières années, au cours de la même période. La quantité physique des principaux produits industriels est encore en augmentation. En outre, la croissance économique en baisse du deuxième trimestre contribue à éviter une dérive de l'économie, caractérisée par une rapidité excessive qui tend vers la surchauffe, au renforcement de la restructuration et au changement du mode de développement. Cela représente aussi un espoir de macro-contrôle.
La croissance économique du premier semestre a jeté de bonnes bases pour la réalisation de l'objectif prévu pour cette année. Le développement économique actuel fait face à une situation complexe à l'intérieur et à l'extérieur du pays, et l'activité économique connaît de nombreux problèmes et difficultés. Par conséquent, il faut continuer à appliquer une politique financière active ainsi qu'une politique monétaire relativement flexible, assurer la force et le rythme de l'exécution de la politique, a dit Sheng.
La hausse des prix sur un an pourrait être limitée à 3% environ
En juin, l'indice des prix à la consommation des habitants (IPC) a connu une baisse de 0,6% par rapport au mois de mai. Sheng pense que, d'une part, l'Etat a accordé pendant les six premiers mois une grande importance à la gestion de la prévision de l'inflation et au problème de la liquidité, et d'autre part, le mois de juin est la saison des légumes et des fruits, par conséquent, les prix des légumes et des fruits ont connu une grande baisse par rapport au mois de mai, en causant une baisse des prix des produits alimentaires.
Sheng a dit que bien que la production de la récolte estivale de l'année ait connu une baisse, l'offre et la demande étaient équilibrées, donc le prix des céréales ne devrait pas beaucoup augmenter. Par ailleurs, deux facteurs, d'une part, l'augmentation des prix à la fin de l'année dernière devrait s'apaiser à partir du mois de juillet et d'autre part, l'offre étant supérieure à la demande dans le secteur industriel, pourraient freiner la hausse des prix des produits industriels. Dans l'ensemble, l'augmentation des prix sur un an pourrait être limitée à 3% environ. Sheng a exprimé que l'évolution des prix des marchandises au deuxième semestre possèderait certaines incertitudes, malgré un certain ralentissement de la hausse des prix actuellement. Par conséquent, il faut accorder une plus grande considération à la gestion de la prévision de l'inflation. |