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Le Mondial à Johannesburg fortement marqué par la participation chinoise



Passion, émotion, joie… Les fans de football du monde entier ont profité d'un « gala » pendant presque un mois. Bien que l'équipe chinoise ne fût pas qualifiée pour la compétition, les ingrédients chinois ne manquaient pas au Mondial de Johannesburg.

Maintenant que le Mondial est terminé, les éléments chinois qui se sont fait remarquer lors de l'événement attirent encore les regards du monde entier.

Premier sponsor d'entreprise énergétique verte

A l'extérieur du Soccer City Stadium à Johannesburg, stade où se sont déroulées les cérémonies d'ouverture et de fermeture du Mondial 2010, les stands des sponsors étaient tous liés au football, sauf celui d'un sponsor chinois, Yingli Green Energy Holding, située sous un toit recouvert de panneaux solaires et soutenu par des piliers de bambou, une construction totalement verte. A l'extérieur de l'abri se dressaient deux lions de pierre, symboles de la Chine. De nombreux fans ont posé devant eux pour une photo souvenir.

La publicité de Yingli, en chinois et en anglais, a défilé sur les écrans pendant en tout huit minutes au cours de chacune des 64 compétitions, réparties dans dix stades.

De plus, en tant que sponsor officiel de la Coupe du monde d'Afrique du Sud, Yingli a employé simultanément sa marque et le logo de la FIFA. Tous les éléments de la distribution, y compris une partie des billets, la publicité à l'intérieur des enceintes sportives et le copyright, ont été insérés dans le marketing mondial.

Après le Mondial, Liu Yaocheng, vice-président de Yingli Green Energy Holding, premier sponsor chinois dans l'histoire de la Coupe du monde de football, a accordé une interview au Quotidien du peuple.

Il a révélé qu'au cours du Mondial, Yingli avait exposé, à l'extérieur du stade de Johannesburg, un système de production d'électricité à partir de l'énergie solaire.

L'installation est dotée d'une capacité d'environ 1500 kWh d'électricité par an, ce qui équivaut à 1,5 tonne de CO2 de moins, ou le volume émis par une voiture familiale roulant 10 000 km.

Les visiteurs ont été très intéressés par cet équipement fabriqué en Chine. « Nombreux ont été ceux qui ont posé devant l'installation pour une photo souvenir », a fait savoir Liu Yaocheng.

En 1998, Yingli s'est lancée dans l'investissement et le management des nouvelles énergies et s'est spécialisée dans la fabrication des piles photovoltaïques et des matières premières concernées.

« En investissant dans la Coupe du monde, Yingli voulait participer à la ‘campagne verte' aux côtés de la FIFA, afin de promouvoir sa propre marque et son marketing », a expliqué Liu Yaocheng.

« Yingli est la première entreprise au monde vouée à l'énergie verte avec laquelle la FIFA a pris contact, et justement, le concept vert était une tendance encouragée par la FIFA ces huit dernières années », a présenté Jérôme Valcke, secrétaire général de la FIFA.

Les Chinois ont gagné la confiance des Sud-africains grâce à leurs services

A Port Elizabeth, le stade Nelson Mandela Bay est comme une fleur de lotus épanouie au bord de l'océan Indien. Pourtant, peu de personnes savent que les 50 000 sièges de ce stade moderne ont été fabriqués en Chine et installés par les Chinois.

En fait, les sièges ont tous été fournis par la société chinoise Dafeng, au Zhejiang, et acceptés par le maire de la métropole Nelson Mandela (alors nommée Port Elizabeth) lors de sa visite en Chine. Tenant compte du caractère expansif des Sud-africains qui aiment admirer les compétitions en chantant et en dansant, la société Dafeng a conçu des places plus solides et donc plus sûres, et, s'adaptant au climat océanique local, elle a augmenté la durabilité des chaises.

Selon un responsable de la métropole Nelson Mandela chargé de la Coupe du monde, l'installation des sièges avait commencé alors que la construction du stade n'était pas encore terminée. Comme la vitesse de l'installation des chaises était supérieure à celle de la construction du stade, on a dû demander aux ouvriers chinois de se reposer en attendant. Grâce à la « vitesse chinoise », le stade fut le premier à être achevé et mis en service parmi les stades du Mondial 2010.

La Chine a également été fournisseur des climatiseurs de la Coupe du monde d'Afrique du Sud. Le stade principal, le Soccer City, s'est équipé exclusivement avec la marque chinoise Gree, y compris pour ses bureaux. Le Comité d'organisation de la Coupe du monde a acheté des climatiseurs pour une somme de l'ordre de 200 millions de yuans.

De plus, Gree a été choisie pour équiper l'Hôtel Protea Hospitality et le train interurbain de la province du Gauteng en climatiseurs. Gree l'a emporté sur toutes les entreprises de l'industrie de la climatisation lors du Mondial 2010.

Comment Gree a-t-elle pu gagner la confiance de l'Afrique du Sud ? D'après Gree, c'est leur sincérité et leur puissance qui ont compté. En Afrique du Sud, les mois de juin et de juillet sont en hiver et l'écart entre les températures journalières et nocturnes peut dépasser 10 degrés Celsius. Cela exige des climatiseurs des performances d'adaptation très strictes.

Après que Gree a déposé son dossier de réponse à l'appel d'offres, le Comité d'organisation de la Coupe du Monde a demandé à Gree de faire des modifications techniques. Gree a terminé le travail sur un prototype de climatiseur en moins de dix jours. Le Comité d'organisation en a été très satisfait. Le succès du Mondial a montré que les « Fabriqué en Chine » sont complètement capables de servir une Coupe du Monde.

Omniprésence des petites marchandises

Durant le Mondial d'Afrique du Sud, on a vu partout des petites marchandises chinoises, dont la plupart étaient des produits destinés aux fans. De nombreux supporters sont allés aux matchs avec une « vuvuzela ». Dans les grands magasins sud-africains, ce produit en plastique, même à plus de 100 rands (1 dollar = 7,55 rands), s'est très bien vendu. Au Parc des fans, chaque supporter qui participait à un jeu proposé par la société Coca-Cola pouvait obtenir gratuitement une « vuvuzela ».

Durant le Mondial, 90% des « vuvuzelas » provenaient de Chine. Selon la presse sud-africaine, seule une société basée à Yiwu (Zhejiang) en a produit plus d'un million. Après la Coupe du monde d'Afrique du Sud, cette trompette est devenue très connue et a même été introduite en Angleterre.

Ce qui a le plus attiré l'attention fut le ballon. Le Jabulani (en zoulou « être joyeux »), ballon officiel, provenait aussi de Chine. En mai dernier, les usines chinoises avaient déjà confectionné 12 millions de ballons pour la Coupe du monde et d'autres occasions commerciales.

Dans les magasins d'équipements sportifs de la coupe du monde, les ballons, de différentes tailles, ont été posés à l'endroit le plus en vue près de l'entrée. On y trouve également mascottes Zakumi, perruques pour supporters, bâtonnets fluorescents, fanions, bracelets… Beaucoup d'entre eux ont été fabriqués en Chine. « La Chine, qui ne s'est pas qualifiée pour la coupe du monde, en est pourtant le plus grand vainqueur », s'est exclamé un média de la Corée du Sud.

Davantage d'entreprises chinoises en Afrique du Sud

Les entreprises chinoises ne quitteront pas l'Afrique du Sud même après le Mondial. Selon un média local, Yingli va construire la première grande centrale solaire du pays près du Cap, en collaboration avec la compagnie nationale d'électricité sud-africaine Eskom.

Les succès de SinoSteel et Hensense en Afrique du Sud attireront davantage d'entreprises chinoises. « Une vague d'investissement des entreprises chinoises gagne l'Afrique du Sud », a déclaré le magazine sud-africain Financial Post dans son édition récemment parue.

« C'est sans aucun doute une bonne nouvelle du point de vue économique », a jugé l'auteur. « Le gouvernement sud-africain a adopté la politique ‘se tourner vers l'Est' et la coopération future entre l'Afrique du Sud et la Chine connaîtra d'importants progrès », a-t-il ajouté.


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