Le 1er juin, dans la matinée, le Premier ministre chinois Wen Jiabao, en visite à Tokyo, a accordé une interview à Kuniya Hiroko, animatrice de la Japan Broadcasting Corporation (NHK). Voici le texte intégral de l'interview.
Kuniya : Merci d'avoir bien voulu répondre à nos questions.
Wen : Je vous en prie.
Kuniya : C'est votre deuxième visite au Japon depuis que vous assumez les fonctions de premier ministre. La première a été qualifiée de « voyage visant à faire fondre la glace ». Quel est le but principal de cette seconde visite ? Quelle signification revêt-t-elle pour les relations sino-japonaises ?
Wen : C'est un grand plaisir pour moi de revenir au Japon trois ans plus tard. Je profite de votre antenne pour saluer tout le peuple japonais. Si le précédent voyage a été surnommé « voyage ayant pour but de faire fondre la glace », trois années se sont écoulées, les relations sino-japonaises ont considérablement évolué. Une relation stratégique et mutuellement bénéfique a été établie. On peut donc qualifier la présente tournée de « voyage de confiance et d'espoir ».
Ma visite a pour but d'accroître la confiance mutuelle et de renforcer la coopération, afin de renforcer l'amitié entre nos deux pays. L'entretien avec le Premier ministre Yukio Hatoyama a permis d'améliorer la confiance mutuelle entre les dirigeants des deux pays et de parvenir à une série de consensus importants, y compris le rétablissement d'une ligne téléphonique entre les premiers ministres chinois et japonais, l'établissement d'un mécanisme de liaison maritime entre les départements de défense nationale, et la négociation sur la signature d'un accord de sauvetage en mer. Après avoir discuté du renforcement de la coopération économique et commerciale, nous avons convenu de faire de l'économie verte, de la protection de l'environnement, de l'énergie et du e-commerce des domaines importants. Toutes ces activités sont, au fond, favorables au développement de nos relations bilatérales.
Je me suis livré à quatre séances de diplomatie populaires avec une extrême passion. La première, c'est le banquet de bienvenue à mon égard offert par sept regroupements d'amitié sino-japonaise et quatre sociétés de Chinois résidant au Japon. J'y ai improvisé une allocution avec « cœur ». La deuxième séance, c'était à l'occasion du déjeuner de bienvenue organisée par la Fédération japonaise des associations économiques. J'y ai parlé à l'improviste avec « raison ». La troisième séance s'est déroulée lors de la causerie entre des personnalités culturelles des deux pays. J'ai communiqué avec eux avec « passion ». La quatrième séance était composée de mes contacts avec la population et des étudiants japonais. J'ai communiqué avec eux « activement ». Ces activités m'ont assuré que les âmes et les sentiments entre les deux peuples peuvent être communiqués et que la coopération entre les deux pays est prometteuse.
Actuellement, Chine et Japon sont étroitement liés sur le plan économique, un lien solide. Nous allons renforcer les échanges culturels et humains, qui constituent la racine et la base de notre amitié.
Pour le moment, je peux conclure que ma visite a atteint son but ; elle est un succès.
Kuniya : Je suis émue par vos propos pleins d'enthousiasme. En 2006, déjà, le Japon et la Chine ont décidé d'établir une relation stratégique et mutuellement bénéfique. Quels aspects en sont les plus représentatifs ? Concernant l'exploitation des champs pétrolifères et gaziers de la Mer de Chine orientale, les deux parties ont convenu de démarrer officiellement les négociations intergouvernementales sur l'échange de notes portant sur le consensus de principe sur la question de la Mer de Chine orientale. Je vois l'affaire prendre une tournure positive, un résultat gagnant-gagnant. Qu'en pensez-vous ?
Wen : Après que la Chine et le Japon soient parvenus à un consensus de principe sur la question de la Mer de Chine orientale, les dirigeants des deux pays ont été très attentifs. J'ai souvent dit : « Il n'y a point de roses sans épines » et que « L'affaire réussira dès que les conditions seront mûres ». Cette décision de lancer ces négociations constitue un nouveau pas vers la résolution de la question de la Mer de Chine orientale. Nous nous proposons de résoudre la question en mettant de côté les contestations et avec la volonté d'une exploitation conjointe, car cela correspond le plus aux intérêts des peuples chinois et japonais. Les deux parties doivent se comprendre, conclure des consensus et progresser par étape, pour que la Mer de Chine orientale devienne une mer « pacifique, amicale et de coopération ».
Kuniya : Le monde s'intéresse actuellement à l'attitude de la Chine à l'égard de l'affaire du Cheonan. Qu'en pense-t-elle ? A nos yeux, la Chine, prudente, garde une certaine distance avec les deux parties, République populaire démocratique de Corée et République de Corée. Pourquoi ? Car elle ne connaît pas le contexte de l'incident et attend d'avoir plus d'informations, ou car elle ne veut pas froisser la République populaire démocratique de Corée ?
Wen : Le naufrage du Cheonan est un incident malheureux. Nous comprenons la tristesse du peuple de la République de Corée, en particulier les parents des victimes, et leur avons exprimé nos condoléances à plusieurs reprises.
La Chine est un pays épris de justice et responsable. Elle est tout à fait désintéressée dans le traitement de l'affaire du Cheonan. Son regard ne se porte que sur le maintien de la stabilité dans la péninsule coréenne. Nous accordons une grande importance à l'enquête qui est menée conjointement par la République de Corée et d'autres pays, ainsi qu'à la réaction des diverses parties. Notre position sera guidée par la réalité, c'est-à-dire la raison de l'affaire.
Nous appelons les différentes parties à la retenue et à garder la tête froide, et nous leur conseillons de ne pas surenchérir et d'empêcher les conflits, car en cas de conflit, les plus grandes victimes seraient les peuples des deux Corées, la Chine, également, ne serait sans doute pas épargnée. Un proverbe chinois dit : « L'incendie de la porte de la cité peut atteindre les poissons de la douve. » Seuls deux pays limitrophes en ont conscience. Sur ce sujet, je me suis entretenu à maintes reprises, pendant au total quatre heures, avec le président Lee Myung-bak. Nos conversations se sont chaque fois déroulées dans une ambiance amicale, sincère, caractérisée par la compréhension mutuelle.
La position de la Chine a toujours été très claire : elle propose et œuvre à la stabilité de la péninsule coréenne, et croit qu'il faut résoudre le problème de dénucléarisation de la péninsule par le biais des pourparlers à six, car cela concerne la paix de l'Asie du Nord-Est, les pourparlers à six, quant à eux, revêtent une signification fondamentale. Seule la dénucléarisation peut garantir la paix éternelle de la péninsule.
Le Japon est un pays important de l'Asie du Nord-Est, et aussi un voisin de la Chine et de la République de Corée. Nous espérons coopérer avec le Japon sur les questions importantes telles que le maintien de la sécurité en Asie du Nord-Est et la coopération en la matière. Hier, j'ai eu un entretien avec le premier ministre Hatoyama, prévu pour quinze minutes, mais le rendez-vous a duré plus d'une demi-heure.
Kuniya : La République de Corée proposera peut-être dans la semaine au Conseil de sécurité des Nations unies de discuter de l'affaire du Cheonan. Les différents pays l'attendent tous quelque part, et attendent beaucoup de la Chine, espérant qu'elle fera de bons offices auprès de la République populaire et démocratique de Corée. Quelle est l'attitude de la Chine ?
Wen : La Chine comprend la situation difficile du président Lee Myung-bak et de son gouvernement, de même que l'état d'âme de son peuple. J'ai expliqué que la Chine déterminerait sa position selon la réalité des faits. Nous travaillerons sérieusement pour bien connaître et étudier les situations des différents domaines et les réactions des différentes parties, et exprimerons notre attitude de façon juste et objective. En ce qui concerne notre comportement au Conseil de sécurité, je vous prie, Madame, de poursuivre votre observation.
Kuniya : La République de Corée est confrontée à un dilemme. La Chine, coincée entre les deux Corées, ne se trouve-t-elle pas dans une situation aussi délicate ?
Wen : J'ai dit maintes fois que nous ne protégeons aucune partie et que nous préconisons l'équité, mais que nous voyons au-delà des problèmes, c'est-à-dire que toute solution sera, au fond, favorable à la stabilité de la péninsule.
Kuniya : Comme l'a dit Monsieur le Premier Ministre, la paix et la stabilité de l'Asie du Nord-Est priment sur tout. Les forces militaires chinoises croissent rapidement, ses forces maritimes se renforcent. En plus, parallèlement à l'amélioration de la puissance nationale de la Chine, le patriotisme augmente chez les jeunes, l'hostilité à l'égard des étrangers devient plus sensible, tout cela est inquiétant. Comment voyez-vous ce phénomène ?
Wen : Concernant la puissance militaire de la Chine, en fait, vous souhaitez connaître la croissance des dépenses. Les dépenses militaires de la Chine ne sont pas élevées à l'échelle mondiale. Depuis plusieurs années, elles occupaient moins de 1,5 % du PIB, contre 4% en moyenne dans le monde. D'ailleurs, les dépenses militaires de la Chine sont destinées principalement aux dépenses de personnel ; je n'ai pas besoin de plus rentrer dans les détails.
Le plus important, c'est que le développement militaire de la Chine est transparent. Nous avons beaucoup souffert de l'humiliation des puissances dans l'histoire moderne. Nous savons bien que la paix et l'indépendance ont été conquises au prix de grands efforts. La Chine s'en tient à une politique de défense nationale à caractère défensif ; elle n'a jamais occupé ne serait-ce qu'un cm2 du territoire d'un autre pays. La Chine ne constituera jamais une menace pour un autre Etat. J'ai souligné au cours de cette visite au Japon que la Chine poursuivait la voie de développement pacifique, qu'elle ne représenterait jamais une menace pour tout autre pays, et ne prétendrait jamais à l'hégémonie.
En effet, les jeunes chinois sont patriotiques. Moi-même, je suis un patriote. J'ai dit : Chaque cellule de mon corps et chaque goutte de sang qui coule dans mes veines aime la patrie. Même mort, réduit en cendres, j'aimerai mon pays. L'important, c'est que chaque citoyen et chaque ethnie doivent savoir traiter les pays et nations qui traite la Chine sur le même pied d'égalité, et doivent pouvoir apporter leur propre contribution à l'édification d'un monde harmonieux. Nous devons apprendre aux jeunes à s'intéresser aux affaires du monde et au destin de toute l'humanité, apprendre à voir large.
Kuniya : Les relations entre les gouvernements chinois et japonais ont enregistré une nette amélioration, mais les sentiments des peuples des deux pays, surtout chez les jeunes, semblent moins bons qu'autrefois. Pourquoi existe-t-il ces incompréhensions ? Comment les améliorer ? Et quel est le plus grand sujet de discorde ?
Wen : Les incompréhensions entre les peuples chinois et japonais sont en fin de compte liées à la manière de voir les questions historiques et actuelles. Si nous soutenons qu'il faut tirer des leçons du passé, et se tourner vers l'avenir, il ne faut pas perpétuer la haine. Cela a pour but de renforcer le sentiment et l'amitié entre les peuples des deux pays, et d'empêcher l'histoire malheureuse de se répéter.
En réalité, depuis la Seconde guerre mondiale, la Constitution japonaise stipule que le Japon doit suivre la voie de développement pacifique. Cette dernière a beaucoup bénéficié au Japon : son économie a connu un développement rapide, le niveau de vie de son peuple s'est sensiblement amélioré. Depuis la fondation de la Chine nouvelle il y a 60 ans, surtout depuis la réforme et l'ouverture sur l'extérieur il y a 30 ans, l'économie et la société chinoises ont enregistré aussi un grand changement. Nous avons précisé que la Chine poursuit son développement pacifique et harmonieux. C'est-à-dire que la Chine et le Japon doivent tous deux suivre la voie de développement pacifique, les peuples des deux pays doivent se comprendre, et renforcer la confiance et la coopération mutuelles.
J'attache une grande importance au renforcement de la compréhension mutuelle entre les peuples des deux pays. J'en nourris un grand espoir. Lors de ma dernière visite il y a trois ans, j'ai été applaudi onze fois durant mon discours à la Diète japonaise, et lorsque j'ai quitté la salle, je pouvais encore entendre les applaudissements. Sur la route de Tokyo au Kyoto, les habitants japonais avaient organisé un accueil spontané. Je me suis lié d'amitié avec des fermiers japonais, et j'ai échangé avec les jeunes, joué au base-ball avec eux, puis j'ai correspondu avec eux. Je sais bien que les pensées, les sentiments et les intuitions entre les hommes peuvent être communiqués. Les jeunes, comme les personnes âgées, le sont tous. Il faut donner une éducation des valeurs aux premiers. Les dirigeants, les médias et le milieu de l'éducation de nos deux pays doivent travailler à la communication des sentiments de nos deux peuples et à la stimulation de la compréhension mutuelle.
J'espère que les médias ne publieront plus ces soi-disant sondages d'opinion sur la méfiance mutuelle entre les citoyens, surtout les jeunes des deux pays. Il faut mettre l'accent sur les travaux réels communiquant les sentiments amicaux entre les peuples des deux pays.
Kuniya : Votre proposition est très bonne. A l'avenir, nous devons renforcer la compréhension mutuelle. J'ai une question qui concerne la politique et l'économie chinoises. L'écart entre les riches et les pauvres s'est agrandi. Vous avez proposé de réaliser, de toutes vos forces, l'égalité et la justice sociale, et de régler le problème de la répartition des revenus au cours des trois dernières années de votre mandat. Comment comptez-vous vous y prendre ?
Wen : En Chine, l'écart entre les villes et les campagnes ainsi qu'entre les différentes régions constitue le problème principal du déséquilibre de développement. Les écarts de revenus entre les hommes existent aussi. Et je pense que cet écart va encore s'agrandir. Dans une société, si les richesses sont concentrées entre les mains d'une minorité, cette société est injuste, et donc instable.
Dans les trois années à venir de mon mandat, et parallèlement à la lutte contre la crise financière internationale et à la stimulation du développement économique, nous devons attacher de l'importance à la promotion de l'égalité sociale.
Tout d'abord, l'éducation. L'éducation pour tous, c'est la plus parfaite égalité. Nous avons appliqué l'enseignement obligatoire gratuit de neuf ans au sens propre, mais c'est encore insuffisant, il faut davantage développer le deuxième cycle de l'enseignement secondaire, en particulier l'éducation professionnelle. Nous avons décidé d'étendre le système des bourses à l'enseignement professionnel. D'abord, nous avons suspendu les frais de scolarité des élèves issus de familles pauvres rurales et des élèves étudiant l'agriculture. Nous avons aussi appliqué le système des bourses d'étude et des primes pour les étudiants. Il y a deux ans, le taux de scolarisation dans le supérieur était de 20 %, le nombre d'étudiants à l'école a franchi la barre des 20 millions, mais le montant de bourses d'étude et de primes n'était alors que de 1,8 milliard de yuans. Pendant deux ans, ce montant est passé à 35 milliards de yuans, et son taux de couverture a atteint 40 %.
Nous avons accordé une attention particulière aux régions rurales, parce que, avec des conditions de vie moins bonnes, les élèves issus des campagnes étudient également dans des conditions assez dures. L'Etat a suspendu tous les frais de scolarité et d'achat de manuels des élèves issus des campagnes, et a accordé une allocation de subsistance aux élèves pensionnaires ruraux.
L'éducation pour tous vise à garantir aux citoyens la jouissance d'un accès égal à l'instruction, nous continuerons à œuvrer en ce sens.
Puis, viennent les soins médicaux, qui concernent la santé de tous les citoyens. Nous avons décidé de promouvoir la réforme du système médical. La réforme médicale n'est pas une mince affaire dans n'importe quel pays. Pour promouvoir cette réforme, le gouvernement chinois investira d'ici à trois ans 850 milliards de yuans dans les domaines suivants.
Premièrement, appliquer le nouveau système médical mutualisé rural dans les régions rurales, c'est-à-dire que le gouvernement dépose 120 yuans, et l'individu 30 yuans par an, sur un compte personnel, destinés à l'assurance pour les maladies graves et au remboursement partiel des frais. Si le fermier a cette somme d'argent, il peut consulter le médecin au dispensaire du bourg, à l'hôpital du district ou du chef-lieu de la province. Avec l'augmentation des finances publiques, nous élèverons progressivement le pourcentage de l'allocation gouvernementale du nouveau système de mutuelle dans les régions rurales.
Deuxièmement, nous avons instauré une assurance maladie de base pour les urbains, principalement pour les « personnes âgées, les enfants et les handicapés ». C'est-à-dire que le gouvernement prend en charge une grande partie des frais, les autorités locales et l'individu supportent le reste. Cela peut permettre à ces gens d'avoir de l'argent pour consulter un médecin. Les travailleurs des villes et des bourgs inscrits à l'assurance maladie de base continueront à jouir de ce traitement après leur retraite.
Troisièmement, la protection sociale. La protection sociale comprend principalement l'assurance-vieillesse, l'assurance-chômage et l'assurance-maladie. L'assurance contre les accidents du travail concerne une partie de la population active. Nous sommes en train de diffuser ces assurances. Je vous donne seulement un exemple : les régions rurales ont aussi appliqué le système d'assurance-vieillesse de base. Lorsque le fermier atteint 60 ans, il touche une pension de vieillesse mensuelle de 55 yuans. Autrefois, c'était un rêve pour les paysans. Les minimas sociaux ont été généralisés pour l'essentiel dans les villes et les campagnes, le taux de couverture a dépassé les 90 % (dans les villes, plus de 27 millions de personnes, dans les campagnes, plus de 40 millions de personnes).
Par ailleurs, les paysans ont cessé de payer les impôts agricoles, c'est la fin de cet impôt qui aura perduré plus de 2 000 ans en Chine. Désormais, les agriculteurs ne paient rien, au contraire, l'Etat leur accorde une subvention.
Bien sûr, la sécurité sociale appliquée actuellement en Chine est d'un niveau bas, mais couvre une grande superficie. Notre pays est très grand, nourrit une population nombreuse, nous avons besoin d'améliorer le niveau progressivement.
Pour palier le déséquilibre de revenu, nous prendrons plusieurs mesures, et augmenterons la part du revenu des travailleurs salariés dans la distribution primaire des revenus ; et dans la distribution secondaire des revenus, les dépenses financières du gouvernement devront privilégier les groupes fragiles, l'enseignement, le traitement médical et d'autres services publics.
Tous ces travaux ont été inscrits à l'ordre du jour, et ont démarré les uns après les autres. C'est seulement en étant équitable et juste qu'une société manifeste sa valeur, et peut apporter bonheur et dignité à son peuple.
Kuniya : Comment considérez-vous la réforme du système politique de la Chine ? Et comment la Chine stimule-t-elle le processus de démocratisation ?
Wen : Notre réforme est une réforme générale, elle comprend les réformes des systèmes économique, politique et social. Sans la réussite de la réforme du système politique, on ne peut aboutir à la réussite de la réforme du système économique, c'était notre ligne directrice depuis le début, nous la suivons toujours.
En résumé, la réforme du système politique vise quatre objectifs : premièrement, construire la démocratie socialiste, assurer le droit de vote au peuple, le droit à l'information, à la participation et au contrôle ; deuxièmement, perfectionner la légalité socialiste, gouverner le pays en vertu de la loi, construire un Etat de droit ; troisièmement, réaliser l'équité et la justice de la société ; et quatrièmement, réaliser la liberté et le développement général de l'Homme. |