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Nouveau mode de développement pour la Chine



Depuis le début de l'année, l'économie chinoise poursuit son amélioration. Le PIB du premier trimestre a même enregistré une croissance de 11,1 %, soit le plus haut depuis ces dernières années. En plus de la forte croissance, l'investissement, la consommation et les exportations tendent vers l'équilibre. La croissance un peu trop rapide de l'investissement, qui embarrassait l'économie nationale depuis bien des années, a finalement baissé, et la part de croissance économique entraînée par la consommation des ménages a connu une augmentation rapide. Selon l'évaluation des médias étrangers, l'« économie chinoise attache de plus en plus d'importance à la structure et à la qualité du PIB ».

La Chine poursuit son nouveau mode de développement

La transformation du mode de développement ne se fera pas toute seule.

« En apparence, la crise financière internationale impacte sur la vitesse de la croissance chinoise, en effet, elle influence le mode de développement économique ». « Transformer le mode de développement est une urgence absolue ». Lors de la réunion centrale sur le travail économique tenue à la fin de l'an dernier, le Comité central du Parti communiste chinois a vu juste, visant directement le cœur du problème.

« D'un point de vue objectif, le mécanisme d'inversion de tendance formé par la crise financière internationale a fourni une opportunité rare pour accélérer la transformation de notre mode de développement économique, nous devons saisir pleinement toutes les opportunités, et accomplir cette mission ». Ce discours de Hu Jintao, prononcé lors du séminaire pour les principaux dirigeants des provinces et des ministères au début de l'année, a permis aux participants d'avoir une conscience plus claire sur la situation.

La transformation ne peut attendre

L'an dernier, la ville de Dongguan était dans une situation très délicate. Au moment de la crise des subprimes aux Etats-Unis, Dongguan a perdu beaucoup de partenaires commerciaux de longue date. L'« usine du monde » a commencé à s'inquiéter pour l'accès au marché des produits.

Plus le développement économique dépend du marché international, plus il est facilement influencé par des facteurs incertains et déstabilisants. Selon des habitants de Dongguan : « Autrefois, nous mesurions l'importance de la transformation, mais devant l'élan de développement, nous ne pouvons pas perdre les intérêts présents, et craignons également les risques liés au changement ». Les autres régions côtières chinoises sont comme Dongguan. Ainsi, devant ces contraintes internationales, les entreprises ont tendance à suivre la même voie. Dans ce contexte de grand réajustement structurel de la demande globale, on sait pertinemment qu'il ne faut plus seulement attacher de l'importance à la demande extérieure, à l'investissement et au faible coût de revient, mais au contraire prendre davantage en compte la demande intérieure, la consommation et l'innovation. Transformer le mode de développement économique constitue l'un des axes du concept scientifique de développement, il concerne la capacité de la Chine à dissiper l'impact de la crise financière, mais également son aptitude à poursuivre son objectif de modernisation.

Et cette priorité n'attend pas. Dongguan a choisi d'« opérer » selon le mode de développement durant plusieurs années. Aujourd'hui, les entreprises de Dongguan commencent à tenir compte à la fois des marchés intérieur et extérieur, stimulent leur R&D au lieu de ne faire que répondre aux commandes, et ont transformé leur atelier en usine indépendante. Plusieurs sous-traitants possèdent désormais leurs propres marques, les risques sur ce secteur d'activité ont diminué, et les entreprises se sont redressées.

Transformer rapidement le mode de développement économique

La tempête financière ne s'est pas calmée, et les querelles internationales sur le développement futur ont débuté. La Chine a remarqué les nouvelles stratégies des principales économies du monde, et qu'elles considèrent les nouvelles énergies, les nouveaux matériaux, la biopharmacie, les économies d'énergie, la protection de l'environnement et les technologies bas carbone comme les axes majeurs du nouveau cycle de développement industriel. « Si on ne suit pas la tendance, on n'occupera pas le haut du tableau dans la concurrence internationale », a dit Chi Fulin, président de l'Institut chinois pour la réforme et le développement, situé à Hainan.

Bénéficiant du plan de relance national de 4 000 milliards de yuans, le Groupe Dongfang (constructeur d'appareils électriques) n'a pas connu de grand bouleversement suite à la crise. Mais il ne se laisse pas contenter du statu quo, et a investi de grosses sommes d'argent dans l'innovation indépendante et la montée en gamme des industries. Tant qu'il améliore le plus rapidement son niveau et se développe vers les produits hauts de gamme, Dongfang sera d'un dynamisme inépuisable. Dong-fang est conscient de l'urgence de la reconversion. Dans son carnet de commande actuel, d'une valeur de 70 milliards de yuans, la part des groupes électrogènes à charbon est tombée à 45 %, tandis que celles des centrales nucléaires et éoliennes ont augmenté de 23 % et de 15 %.

La transformation du mode de développement économique doit être responsable et sérieuse.

La Mongolie intérieure a été championne de la croissance du PIB durant huit années consécutives. Mais elle a annoncé qu'« elle ne rechercherait pas la première place » cette année. Liang Tiecheng, président de la Commission pour le développement et la réforme de la région autonome de Mongolie intérieure, a franchement affirmé qu'étant donné la richesse en ressources et le faible impact de la crise dans la région, il serait possible d'accélérer la croissance. « Mais nous voulons volontairement ralentir, et garder un grand espace pour l'optimisation et le réajustement de la structure économique et ainsi que l'amélioration du bien-être du peuple ».

Regardant de plus près la vitesse de croissance et mettant de côté la « théorie du PIB », les différentes régions sont passées de la reconversion passive à la reconversion active.

Déterminé à transformer le mode économique, le gouvernement a fixé, dans son rapport d'activité de 2010, un objectif de croissance autour de 8 %, le même depuis six années consécutives. Mais si ce chiffre reste inchangé, le contenu diffère un peu. « Atteindre les 8 % en 2009 était obligatoire, mais pour cette année, nous tolérerons une faible baisse, parce que nous préférons concentrer notre énergie sur la transformation du mode de croissance économique plutôt que de chercher aveuglement la grande vitesse », a expliqué Yao Jingyuan, chef économiste du Bureau national des statistiques.

Le réajustement structurel recèle une signification décisive pour la transformation du mode de croissance économique

Le document numéro 1 du CC du PCC 2010 a encore une fois souligné les problèmes liés à l'agriculture, aux régions rurales et aux paysans. Une série de mesures politiques en faveur de l'agriculture et des travailleurs du secteur font le bonheur des centaines de millions de paysans, et ont jeté une base solide pour promouvoir un « développement bon et rapide ». Au lendemain de la Fête des Lanternes, la première enveloppe centrale, d'une valeur de dix milliards de yuans, en tant que subvention à l'achat de machines agricoles, a été débloquée, c'était une opération favorable au labourage printanier. Le revenu des habitants ruraux a connu au premier trimestre une augmentation de 11,8 % par rapport à la même période de l'an dernier, soit une hausse de 0,6 %.

L'achat subventionné d'appareils électroménagers, d'automobiles et de motos dans les régions rurales continue de porter ses fruits. Pour le seul mois de mars, 6,252 millions d'appareils électroménagers ont été vendus dans les régions rurales, avec un chiffre d'affaires de 12,4 milliards de yuans, chiffres respectivement multipliés par 3,2 et 4,5 par rapport à la même période de l'an dernier. « L'orientation politique a joué un rôle important ». Chang Xiaocun, directeur du département de la construction du marché du ministère chinois du Commerce, a dit que cette année, les prix plafonds pour une série d'appareils électroménagers, pour lesquels les populations rurales reçoivent des subventions, ont été considérablement élevés : ceux de téléviseurs en couleurs et des téléphones portables ont doublé, et ceux de sept autres produits comme les réfrigérateurs ont augmenté de 25 à 75 %. Cette hausse a créé un enthousiasme de consommation chez les bénéficiaires de subventions. Le potentiel de consommation a été libéré efficacement par l'augmentation du revenu des habitants, l'amélioration de l'environnement de consommation et le lancement des mesures politiques visant à stimuler directement la consommation. La consommation jouera un rôle de plus en plus fort dans la stimulation de la croissance économique.

La solution réside dans l'innovation autonome

« Un cadeau du ciel ! », s'est enthousiasmé Song Honghai, président du Conseil d'administration de la Tianjin Weijie Technology. Il y a peu, cette entreprise privée de haute technologie, sans caution ni garant, a obtenu un prêt de 20 millions de yuans en hypothéquant quatre brevets. Il s'agissait du premier prêt sur gage de brevet à Tianjin. La ville a lancé cette mesure afin de soutenir l'innovation autonome des entreprises. Pour lutter contre l'impact de la crise, Tianjin a augmenté par tous les moyens les investissements dans l'innovation, créé des conditions favorables, en remportant de bons résultats : l'ordinateur Shuguang d'une puissance de 100 000 milliards d'opérations par seconde, les techniques clés de la batterie lithium-ion avancent à grand pas, et un centre de fabrication d'équipements pour centrales éoliennes d'une capacité mesurée en mégawatt a été construit. Avec toutes ces percées, l'économie de Tianjin ne cesse de se développer.

« Si l'entreprise n'innove pas, elle est éliminée ». En profitant du temps du « changement de vitesse » actuel, l'économie chinoise doit développer l'innovation. La Chine a lancé plusieurs grands projets scientifiques et techniques, encouragé les entreprises à faire leur mutation technique, et investi des centaines de milliards de yuans dans l'innovation autonome et les grands projets scientifiques et techniques. Plus de 100 000 scientifiques et techniciens sont descendus dans les unités de base pour mieux cerner la demande sur le marché, mieux appliquer les découvertes scientifiques et technologiques et mieux les industrialiser. L'innovation autonome est devenue le moteur de la reconversion économique des différents secteurs du pays.

La protection de l'environnement sera inévitable lors du changement

La crise financière internationale a placé la Chine à un carrefour : poursuivre une haute croissance au détriment de l'environnement, ou chercher la continuité du développement tout en protégeant l'environnement ?

Il faut se baser sur le présent pour envisager l'avenir, le développement vert est désormais souhaité par tous.

Le Shaanxi abonde en ressources énergétiques. Beaucoup de gens songent à profiter de ces trésors pour faire fortune. Mais les autorités provinciales appellent les habitants à éviter de « vivre simplement des ressources naturelles locales ». La ville de Yulin a fermé toutes ses petites usines de semi-coke, et a fermé ou fusionné plus de 200 petites mines de charbon. Les autorités municipales exigent très clairement que tout nouveau projet de semi-coke atteigne une capacité annuelle de 600 000 tonnes, et celui de charbon, un taux minimal de transformation locale de 50 %.

La Chine a entamé sa transformation vers un mode de développement écologique. Tout en maintenant la progression stable et rapide de son économie, elle a fait avancer les économies d'énergie et la réduction des émissions polluantes. Elle a considérablement avancé en matière de restructuration des secteurs énergivores, tels que la sidérurgie, le ciment et la cokéfaction. Une campagne nationale visant à une production propre a également été lancée, qui a pour objectif d'abaisser de 7 % la consommation énergétique par unité de valeur ajoutée industrielle et d'augmenter de 1,5 % le taux d'utilisation des résidus industriels solides. En plus, beaucoup de citadins ont choisi un mode de vie « bas carbone ».

Le plus important est d'améliorer le niveau de vie du peuple

« Une hausse de plus de 100 yuans ! » s'est exclamée la Pékinoise Zhu Qiuping, souriante, en découvrant sa pension retraite sur son compte bancaire.

Depuis le début de l'année, les 40 millions de retraités d'entreprises bénéficient d'une hausse moyenne de 120 yuans par mois, sixième augmentation consécutive de la pension retraite.

L'amélioration des conditions de vie du peuple, une priorité, vise à partager les fruits de développement et à promouvoir la stabilité et l'harmonie sociale. Elle est également la clé de l'accroissement de la demande intérieure, de la restructuration industrielle, et la solution de multiples questions économiques. Les autorités locales des différentes régions accordent toutes une place plus importante à l'amélioration des conditions de vie du peuple, et augmentent leurs budgets en la matière, malgré leurs ressources financières limitées.

Les autorités de Beijing ont décidé d'accorder une place plus importante au bien-être social dans le budget 2010, et d'octroyer davantage de fonds spéciaux aux projets d'infrastructures.

Les autorités de Chongqing, qui se démènent pour trouver de nouvelles ressources fiscales, ont affecté 600 millions de yuans, soit le double du montant de l'année dernière, à l'organisation, dans toutes les zones sous leur compétence, d'une série d'activités en faveur de la vie du peuple.

L'accélération du changement du mode de développement économique a bel et bien été bénéfique au peuple. D'abord, l'emploi a augmenté. Au cours du premier trimestre 2010, la population active urbaine s'est accrue de 2,89 millions de personnes, avec un taux de chômage enregistré de 4,2 %, soit la première baisse depuis l'avènement de la crise financière internationale.

Puis, la couverture de la sécurité sociale a été élargie. Dans les campagnes, 15,7 millions de personnes âgées ont commencé à toucher leur pension-vieillesse. Cette nouvelle assurance fait partie du système national de préférences généralisées. A travers tout le pays, au total 1,2 milliard de Chinois ont souscrit différentes assurances médicales. Celles-ci forment une couverture « quasi-totale ».

Supprimer les réticences liées à la transformation du mode économique, et former des systèmes et mécanismes en faveur d'une transformation durable

Pourquoi un si grand nombre de gens, bien que conscients de l'importance et de l'urgence de l'accélération du changement du mode de développement économique, ne changent-ils pas leurs méthodes de travail ? Pourquoi cherchent-ils à tout prix la rapidité, la taille et le nombre d'affaires ? Pourquoi, après tant d'années d'efforts, l'économie chinoise demeure-t-elle extensive ? Si, dans certaines régions, le changement du mode de développement économique, mis en application depuis bien des années, semble inefficace, dans d'autres, le mode économique montre des changements, mais très limités.

De plus en plus d'autorités locales se rendent compte que, pour accélérer le changement du mode économique, il faut se concentrer sur les réticences de la population.

Harmoniser les rapports entre présent et futur lointain

« Quand on recule d'un pas, c'est pour avancer de deux », a expliqué Zhang Baoshun, secrétaire du Comité provincial du Parti communiste chinois pour le Shanxi. « Nous ne pouvons plus tolérer les entraves au développement durable de l'économie liés à une recherche de bénéfice instantané », a-t-il ajouté. Le Shanxi a subi plusieurs échecs concernant le changement du mode économique. Chaque fois que le prix du charbon a augmenté, tous les efforts pour la transformation du mode économique ont été réduits à néant.

Si longue et complexe soit la tâche, les autorités du Shanxi sont décidées à transformer le mode de développement économique, en vue d'une renaissance. Elles ont ouvert le chantier de réorganisation des entreprises charbonnières. Le PIB de la province a ainsi dégringolé tout en bas du classement national. Or, le Shanxi n'a jamais été aussi proche de son objectif de devenir une « base des énergies nouvelles, écologiques et bas carbones », afin de répondre à l'objectif de transformation du mode de développement économique.

Traiter les rapports entre « local » et « global »

Début 2010, les trois plus grands constructeurs d'automobiles de Chine, Hafei, Changhe et Chang'an, toutes entreprises d'Etat, ont été réorganisées, pour former désormais la nouvelle Chang'an. La nomination des nouveaux responsables, le moment le plus délicat de la réorganisation, n'a pris que trois petits jours. « Or, nous n'avons pas éprouvé de résistance, ni entendu de plaintes. Les employés ont fait de leur mieux pour faire de la ‘nouvelle Chang'an' une entreprise plus forte », a dit Xu Liuping, président de la nouvelle Chang'an, très content de cette fusion pacifique.

Pour remettre à niveau la structure industrielle, depuis le début de 2009, le gouvernement a mis en place un projet de restructuration de dix secteurs, dont la construction automobile et la sidérurgie. En fusionnant, séparant ou fermant des entreprises, la restructuration industrielle a pu être réalisée.

Davantage d'autorités locales et de responsables d'entreprise ont su évoluer. Voyant plus clairement les rapports entre le local et le global, ils ont décidé de coordonner leurs actions conformément à la situation générale. Les autorités de certaines villes ont été très actives à promouvoir la réorganisation interrégionale entre une entreprise locale et une entreprise centrale. Elles ne pensaient plus à des questions telles que « Qui récoltera les impôts après la réorganisation ? », ou « Après la fusion, l'entreprise sera-t-elle hors de contrôle ? »

Gérer les concessions et les sacrifices

Au premier trimestre 2010, sept provinces ou municipalités relevant directement de l'autorité centrale, dont le Jiangsu, ont majoré le salaire minimum. Mais alors que la reprise est encore instable, les entreprises à grande densité de main-d'œuvre supporteront-elles ce coût supplémentaire ?

Les autorités du Jiangsu ont précisé que les entreprises ne doivent plus vivre de leur avantage des bas coûts. La majoration du salaire minimum pourrait influencer certaines régions et entreprises, mais il faut se rendre compte que ce coût est temporaire et partiel.

Concernant la transformation du mode de développement économique, c'est tout le système qui est à revoir, afin de fournir des garanties à la « transformation durable du mode de développement économique ».

Si les évaluations des cadres se font selon le PIB, les autorités locales ne feront que viser la rapidité de la croissance économique, au détriment de la qualité, tout en vantant hypocritement les mérites de la transformation du mode de développement économique.

Il faut d'abord corriger le mécanisme d'évaluation des cadres, et responsabiliser les dirigeants en ce qui concerne la transformation du mode de développement économique. Le Guangdong, pionnier de la réforme, a démarré un projet systémique.

« Si l'on prend un ratio entre les incomes et les outputs de 1 : 3, la ville de Heyuan, au Guangdong, a refusé une valeur industrielle de plusieurs centaines de milliards de yuans », a fait savoir Liu Xiaohua, maire de la ville. « Comme nous avons réussi à résister au séduisant PIB, un grand nombre d'entreprises demandant un environnement écologique exigeant, comme celles de la nouvelle électronique, des nouvelles énergies, des nouvelles matières et des nouveaux médicaments, ont pu s'implanter à Heyuan.

Malgré cette bonne situation, une question se pose : comment maintenir les avantages écologiques actuels, alors que la ville de Heyuan est chargée de la protection des sources d'eau ?

« Vous ne serez pas sacrifié pour rien », a assuré Wang Yang, secrétaire du Comité provincial du Parti communiste chinois pour le Guangdong. « Cette année, nous appliquerons de nouvelles normes aux comités du PCC et aux gouvernements de différents échelons au sein de notre province. En plus du taux de croissance économique, on regardera d'encore plus près si la structure économique a été optimisée, si le niveau de vie de la population a été amélioré, si l'environnement a été protégé, et si la capacité de développement durable a été améliorée. »

Si le mécanisme de formation des prix ne reflète pas fidèlement le degré de rareté des ressources, les entreprises se procurent facilement des éléments de production bon marché et font des profits considérables. Ainsi, elles ne pensent naturellement pas à la transformation du mode de développement, ni à la restructuration industrielle.

« Nous promouvrons dynamiquement la réforme des prix des ressources afin d'établir un mécanisme permanent reflétant le rapport entre l'offre et la demande, le degré de rareté des ressources, et les coûts des dommages causés à l'environnement », a expliqué Kong Jingyuan, directeur de la Réforme du système économique de la Commission nationale pour le développement et la réforme de Chine.

« Toute réforme rencontre des résistances, mais nous sommes obligés de corriger cette situation tordue des prix des ressources. Nous devrons aménager les mécanismes du charbon, du pétrole, de l'eau et des installations de service public urbain. A présent, la réforme de la tarification progressive de l'eau pour les ménages a démarré », a-t-il ajouté.

« Il est difficile de réaliser une transformation radicale du mode de développement économique sans percée importante sur le plan du système. Qu'il s'agisse de la réforme des prix des ressources ou des réformes fiscales, administratives ou de répartition des salaires, qui viendront plus tard, à chaque avancée et à chaque mutation, on fait face à des réajustements profonds des intérêts. Malgré tout, nous sommes déterminés à promouvoir les réformes », a-t-il poursuivi.

« La réforme est non seulement la force motrice impulsant l'économie chinoise depuis plus de trente ans, mais fournit également une garantie systémique à la transformation du mode de développement économique », a indiqué Zhang Yutai, directeur du Centre de recherche sur le développement, relevant du Conseil des affaires d'Etat.

« Le nouveau mode de développement nécessite un nouveau système, et l'innovation en matière de système s'appuie, en fin de compte, sur la réforme », a-t-il conclu.


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