— Réaction du président Hu Jintao à l'annonce du violent séisme du 14 avril à Yushu, au Qinghai
« Le gouvernement chinois est en train d'organiser des secours urgents post-séisme. Dans ce moment difficile, je me dois de rentrer en Chine pour être auprès du peuple chinois et participer au travail de secours ». Ces propos prononcés par Hu Jintao pour expliquer son retour anticipé en Chine, lors de son entretien avec plusieurs chefs d'Etat étrangers, reflètent son sentiment profond pour le peuple chinois, suscitant l'émotion de nombreuses personnes.
A l'annonce de la nouvelle du tremblement de terre de Yushu, le président chinois venait de conclure sa participation au Sommet sur la sûreté nucléaire de Washington. Il convoqua aussitôt une réunion urgente, analysa avec les membres de la délégation chinoise les informations locales concernant la situation des régions sinistrées. Tous étaient anxieux de la gravité de la catastrophe.
La priorité a été donnée à la prise de décisions. Le jour même, le président Hu Jintao émit l'ordre de bien organiser les secours. Il demanda aux différents départements gouvernementaux de chercher par tous les moyens à sauver les sinistrés, de renforcer le contrôle et les prévisions des tremblements de terre, de prendre des mesures de prévention des répliques, d'améliorer les conditions de vie des sinistrés et de maintenir la stabilité sociale locale. En réponse aux besoins, le président Hu ordonna l'envoi d'urgence d'avions pour transporter les troupes de secours et la mobilisation de troupes en destination des régions sinistrées.
Le Conseil des affaires d'Etat a immédiatement fondé un quartier général de lutte contre le séisme, avec le vice-premier ministre Hui Liangyu comme commandant en chef. Celui-ci conduisit les responsables des départements concernés, de l'armée et de la police armée au Qinghai pour guider les secours sur place et assister la population. Les autorités provinciales du Qinghai déclenchèrent le projet d'urgence et fondèrent un commandement au front.
Sous la direction du Parti communiste chinois et du Conseil des affaires d'Etat débuta une lutte pour la vie, unissant secoureurs et sinistrés. A la vue de ces scènes émouvantes, certains rappelèrent la phrase du président Hu prononcée en mai 2008 après le violent séisme de Wenchuan, au Sichuan : « Aucune difficulté ne pourra faire tomber le peuple chinois héroïque ! »
Décision immédiate de raccourcir son séjour à l'étranger. Même au cours de sa visite très chargée, le président Hu pensa à la progression des secours, à la sécurité des sinistrés. Quelle est la progression des secours ? Combien de victimes ensevelies ont-elles été sauvées ? Est-ce que les blessés ont été traités à temps ? La logistique est-elle fluide ? Quelles sont les conditions de vie des sinistrés ? De plus en plus inquiet, le président se sentit le cœur lourd et décida de regagner le pays le plus tôt possible.
Selon son programme, du 14 au 17 avril, Hu Jintao devait participer à la 2e entrevue officielle des dirigeants des pays du BRIC, à Brasília, capitale du Brésil, et y effectuer une visite d'Etat suivie d'une visite d'Etat au Venezuela et d'une visite de travail au Chili.
La rencontre prévue à Brasília revêt une importante signification pour parvenir à des consensus, renforcer la coopération et mieux répondre aux défis communs dans un contexte où la situation internationale a subi des changements profonds et complexes et que la base de la reprise de l'économie mondiale n'était pas encore très solide. Tous les participants étaient déjà arrivés à Brasília, impatients de la rencontre. Le dirigeant chinois devait réussir à s'entendre avec les parties concernées sur les amendements du calendrier s'il voulait rentrer en avance tout en garantissant les résultats attendus des différentes parties.
Le 14 avril, aussitôt arrivé à Brasília, malgré la fatigue due au long voyage, le président Hu convoqua immédiatement une réunion de la délégation chinoise pour discuter des affaires liées à la rentrée anticipée. Il ordonna au ministère chinois des Affaires étrangères de négocier avec le Brésil, la Russie et l'Inde sur le calendrier de la deuxième rencontre officielle des pays du BRIC.
Comme le président Dmitri Medvedev allait arriver à Brasília à 16 h le 15 avril, les quatre parties participantes décidèrent d'anticiper au soir du 15 les réunions prévues les 15 et 16 en recentrant l'ordre du jour. En outre, la Chine proposa d'avancer la visite du Brésil et de supprimer la cérémonie d'accueil ainsi que le banquet de bienvenue. Le Brésil, la Russie et l'Inde jugèrent que la proposition chinoise était compréhensible et l'approuvèrent complètement.
A l'annonce du tremblement de terre de Yushu, les chefs des Etats et des gouvernements russes, brésiliens et indiens ont présenté leurs condoléances sous diverses formes.
Le président et le premier ministre russes ont envoyé un télégramme où ils ont présenté leurs condoléances à la mémoire des victimes, leurs salutations sincères aux parents des victimes et aux blessés, sans oublier de déclarer que la Russie était prête à aider la Chine dans ce moment douloureux.
Lors de son entretien avec Hu Jintao, Dmitri Medvedev, au nom du gouvernement et du peuple russes, a de nouveau présenté ses condoléances. Il a déclaré que la Russie, en tant que pays voisin et ami, souhaitait apporter toute son aide à la Chine.
Le ministère brésilien des Affaires étrangères a publié un bulletin d'information pour présenter les condoléances du gouvernement brésilien aux victimes du tremblement de terre de Yushu, au gouvernement et au peuple chinois. Lors de son entretien avec le président Hu, Lula a témoigné d'une profonde sympathie à l'égard du gouvernement et du peuple chinois.
Le premier ministre Manmohan Singh a spécialement envoyé un messager pour transmettre à la délégation chinoise une lettre de condoléances. Lors de son entretien avec le président Hu, il a exprimé la douleur du peuple indien face à la destruction causée par le séisme de Yushu et a présenté ses profondes condoléances aux victimes.
Coups de téléphone nocturnes pour discuter de l'ajournement des visites. Le 14 avril à 23 h heure locale, le président chinois a téléphoné à son homologue chilien José Piñera ; autour de minuit le 15 avril, il a téléphoné au président vénézuélien Hugo Chavez, en visite à l'étranger.
Après avoir informé les deux chefs d'Etat de la situation à Yushu, Hu Jintao a souhaité reporter ses visites dans les deux pays. La préoccupation du président Hu a ému ses deux interlocuteurs.
Ils ont exprimé leur compréhension et leur soutien de la décision du président chinois d'anticiper son retour en Chine. Ils ont présenté leurs condoléances aux morts et blessés et ont témoigné leur profonde sympathie et leurs condoléances au peuple chinois.
Et ils ne sont pas les seuls. Plusieurs chefs d'Etat étrangers et responsables d'organisations régionales et internationales ont adressé une lettre ou un télégramme aux dirigeants chinois, pour présenter leurs condoléances au gouvernement et au peuple chinois suite au séisme de Yushu.
Après l'entretien de Hu Jintao et de Lula, une conférence de presse a été organisée. Le président chinois, au nom du gouvernement et du peuple chinois, a exprimé ses remerciements sincères aux chefs d'Etat et aux gouvernements du monde pour leurs condoléances et leur soutien suite à la catastrophe.
Le 15 avril était le dernier jour de la visite du président Hu, un jour très chargé. Au cours de dix activités bilatérales et multilatérales, il évoqua les sinistrés de Yushu ; à l'intervalle des réunions, il s'informa des derniers développements concernant les régions touchées. A tout moment, le président Hu se préoccupait des victimes.
Le 15 avril, à 23 h 30 heure locale, l'avion spécial du président décolla pour son retour en Chine. Durant ce vol de près de vingt-cinq heures, il continua à étudier les mesures post-séisme avec des responsables concernés. |