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La forte augmentation de l'importation chinoise a été bénéfique à plusieurs pays



Le 5 mars dernier, l'Organisation pour la coopération et le développement économique a publié les indices économiques des principales entités économiques du monde en janvier. Le rapport a montré que l'économie mondiale montrait des signes de reprise soutenue et que la Chine continuerait à mener l'économie mondiale vers une croissance durable.

Une locomotive puissante de l'économie mondiale

La bonne tendance soutenue de l'économie, un énorme marché intérieur et de faibles tarifs douaniers ont engendré une hausse brutale des importations, ce qui est une bonne nouvelle pour les voisins de la Chine.

En janvier et février 2010, à la seule douane de Shenzhen, on a importé, à des tarifs favorables, 43 700 tonnes de fruits originaires de l'ANASE, pour un montant de l'ordre de 49,8548 millions de dollars, soit respectivement une augmentation de 20,53 % et de 38,96 % par rapport aux deux premiers mois de 2009.

Le 16 mars, le porte-parole du ministère chinois du Commerce Yao Jian a fait remarquer que depuis la fondation de la zone de libre-échange de l'ANASE le 1er janvier 2010, la Chine a importé de six pays membres de l'organisation des marchandises dont la valeur est beaucoup plus importante que celle des marchandises exportées par la Chine vers ces pays.

En plus de l'ANASE, plusieurs autres pays du monde ont bénéficié de la puissance de l'économie chinoise.

Selon le Bureau national des statistiques de Chine, en février 2010, l'importation chinoise était de 86,91 milliards de dollars, soit une hausse de 44,7 %, fournissant ainsi un marché potentiel à l'économie mondiale.

Selon Yao Jian, la Chine est devenue un important marché d'exportation pour de nombreux pays. En 2009, elle a été le plus grand marché destinataire du Japon, de l'Australie, de la République de Corée, de l'ANASE, du Brésil et de l'Afrique du Sud, et le troisième plus grand pour les Etats-Unis, l'EU et l'Inde. La part de ces exportations dans l'exportation totale de ces pays est en hausse, bien qu'à des degrés différents. Ceci démontre que les mesures chinoises visant à surmonter la crise financière et à assurer une croissance économique rapide mais stable ont non seulement promu l'économie chinoise mais aussi joué un rôle important dans la reprise de l'économie mondiale et la sortie de la crise. La Chine est en train de devenir une locomotive importante, qui entraîne l'économie mondiale.

Klaus Schwab, président du Forum économique mondial, estime que la Chine joue un rôle important dans l'environnement économique mondial actuel. « Alors que l'économie mondiale accuse des ralentissements, la croissance de l'économie chinoise est tout de même rapide. La Chine deviendra la force prédominante de la croissance de l'économie globale dans l'avenir », a-t-il indiqué.

Changements dans le « nouvel état stable »

Après la crise financière, l'économie mondiale est entrée dans un nouvel « état stable ». Zhang Xiaojing, directeur du Département de macro-économie de l'Académie des sciences sociales de Chine, a ainsi résumé les caractéristiques de cette nouvelle situation de l'économie mondiale : le taux de croissance latent retombe à l'échelle mondiale ; les principales entités économiques du monde font face à la restructuration économique et au changement du mode de croissance économique ; avec le rééquilibrage de l'économie mondiale, la mondialisation, en particulier la mondialisation financière, subira des restrictions, les entités économiques majeures prêteront une plus grande attention au développement des industries substantielles, et certaines entités économiques développées parleront à nouveau de « réindustrialisation ».

En mettant en place des mesures de contrôle macroéconomique efficaces, le gouvernement chinois est en train de se débarrasser des impacts de la crise financière. En 2009, avec une hausse de PIB de 8,7 %, la Chine a atteint avec succès son objectif d'un taux de croissance de 8 %.

« En 2010, la Chine devra consolider les bons résultats du contrôle macroéconomique des mois précédents en vue de maintenir une croissance économique stable. Elle devra aussi rester vigilante face au risque d'inflation, sans oublier d'organiser des opérations concrètes dans le domaine de la restructuration industrielle », a analysé Jin Mengqin, professeur assistant du département de management de l'économie nationale de l'université Renmin, à Beijing.

En effet, la Chine se trouve actuellement à une période charnière concernant la transformation de son mode de croissance économique.

A la recherche d'un point de cohésion pour la transformation du mode de croissance

Le Bureau national des statistiques a récemment publié des données économiques. En janvier et février 2010, le chiffre d'affaires de la vente au détail a été de l'ordre de 2 505,2 milliards de yuans (+17,9 %), soit une hausse de 2,7 % par rapport aux deux premiers mois de 2009 et de 2,4 % par rapport à toute l'année de 2009. Cela montre que la Chine est déjà un grand pays consommateur et qu'elle remplit les conditions économiques nécessaires pour transformer son mode de croissance économique.

« Pour assurer une croissance durable et stable de la consommation, l'important est d'augmenter les revenus des Chinois », croit Li Yiping, professeur à la faculté d'économie de l'université Renmin. Selon lui, il s'agit du premier pas. Pour la suite, le gouvernement doit se soucier des investissements dans les systèmes de l'assurance médicale, de l'éducation et de la sécurité sociale, afin d'alléger le fardeau des citoyens. Cela signifie que le gouvernement doit favoriser la consommation par les moyens les plus fondamentaux. Un pouvoir d'achat plus puissant traduira l'enrichissement des Chinois.

Au cours du nouveau cycle de restructuration industrielle, on a constaté la concurrence globale du secteur des nouvelles énergies. La Chine a obtenu des résultats remarquables dans l'industrie bas carbone, mais elle s'est écartée des pays développés en ce qui concerne les techniques clés liées aux nouvelles énergies, aux économies d'énergie et à la réduction des émissions polluantes, ainsi qu'au bas carbone.

Huang Qili, membre de l'Académie d'ingénierie de Chine, a mis l'accent sur les énergies renouvelables. « C'est un secteur important de la stratégie énergétique de notre pays, et aussi la force majeure de la stratégie énergétique chinoise de ‘localisation, propreté et durabilité'. Il faut développer et utiliser les énergies renouvelables au moyen de l'innovation technologique, d'orientation politique, d'actions conformes aux règles de l'économie de marché, et en élaborant des politiques de soutien réalistes, avec comme objectifs le réajustement de la structure énergétique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre, tout cela dans le but de soutenir et guider le développement sain et rapide des énergies renouvelables.


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