—Discours du vice-premier ministre chinois Li Keqiang au Forum économique mondial 2010, Davos, le 28 janvier 2010
C'est pour moi un grand plaisir de venir à Davos, en Suisse. Malgré l'hiver, nous sentons déjà ici des signes de l'arrivée du printemps et de la reprise économique. Ce 40ème anniversaire du Forum économique mondial me rappelle une parole que prononça il y a plus de deux mille ans Confucius, le grand philosophe chinois : « …à quarante ans, je n'éprouvais plus d'incertitudes… » Elle signifie qu'à l'âge mûr, l'homme peut avoir une vision plus large et un esprit plus ouvert. Cela nous invite à cultiver la sagesse, afin de mieux comprendre et gérer la complexité du monde. A cette réunion annuelle du Forum économique mondial, nous échangeons sur les questions importantes du développement de l'économie mondiale dans l'après-crise, sur le thème « Améliorer l'état du monde : repenser, redessiner, reconstruire ». Ceci incarne l'esprit de coopération et d'innovation. Cette réunion est très utile, car elle aide à mettre en commun notre sagesse et nos forces afin d'améliorer l'état de la planète.
Ces dernières années, face aux conséquences de la crise financière internationale, le gouvernement chinois a pris une décision ferme et adopté des mesures opportunes afin de mettre en application un plan visant à maintenir une croissance régulière et relativement rapide, et nos efforts ont eu pour résultat une reprise et un rebond économiques rapides. La hausse de la demande nationale a joué un rôle crucial dans ce succès. Le PIB chinois a grimpé de 8,7% en 2009, dans lequel la demande nationale a contribué à hauteur de 12,6 points pour cent, rattrapant la perte de 3,9 points causée par la chute de la demande extérieure. L'investissement et la consommation ont respectivement contribué à 8 et 4,6 points, illustrant la grande vigueur de la croissance intérieure dans l'économie chinoise. Parallèlement, notre croissance économique est de nature ouverte. Les importations chinoises ont atteint les 1005,6 milliards de dollars l'an passé, et l'excédent commercial a presque diminué de 100 milliards de dollars par rapport à l'année précédente. La Chine est devenue le deuxième plus grand importateur du monde, et le plus grand marché émergent. Avec l'augmentation de 380 milliards de dollars en PIB, la contribution de la Chine à la reprise économique mondiale est évidente.
Afin de faire face à la crise, nous avons augmenté les dépenses publiques et avons procédé à des réductions fiscales structurelles. En 2009, plus de 720 milliards de yuans d'investissements publics supplémentaires, et 500 milliards de réduction d'impôts ont permis de gagner 3,6% de PIB. Cela a stimulé la demande du marché et la croissance économique, tout en réduisant le poids sur les entreprises et renforçant la vitalité de l'économie. En même temps, le déficit budgétaire a été maintenu sous la barre des 3% du PIB. Les investissements publics ont eu pour motivation le bien-être social. En fait, durant le programme d'investissement de 4 000 milliards de yuans sur deux ans, plus de la moitié des projets gouvernementaux ont été conçus pour améliorer le bien-être social, et ils ont augmenté les dépenses de consommation. Parallèlement, nous avons accru de manière significative la contribution à la sécurité sociale, nous avons fait des soins médicaux et de santé primaires un service public à fournir à toute la société, et nous avons fait progresser « l'assurance médicale primaire pour tous » à l'intention de toute la population, qui est de 1,3 milliard d'habitants. Tout en promouvant la croissance, nous nous sommes efforcés de réajuster la structure économique. Nous avons activement développé de nouvelles industries stratégiques, comme les nouvelles énergies, la maîtrise de l'énergie et la protection de l'environnement, et avons accéléré le processus d'élimination des capacités de production arriérées très énergivores et polluantes. Pour la seule année passée, dans des centrales thermiques, nous avons fermé un total de 26 millions de kW de groupes de générateurs dont la capacité est inférieure à 100 000 kW. Les réussites chinoises en matière de lutte contre la crise sont attribuables aux mesures adéquates prises par le gouvernement. Mais surtout, elles ont été rendues possibles par le rude labeur des travailleurs chinois. Ce sont le courage et la persévérance du peuple chinois qui ont permis à la Chine de connaître une croissance régulière et relativement rapide.
Dans le quatrième trimestre 2009, les recettes budgétaires de l'Etat, les revenus des habitants et les profits des entreprises ont tous augmenté avec la croissance du PIB. Le niveau de prix est redevenu positif, et les fondations de la reprise économiques ont été consolidées. Toutefois, de nombreuses incertitudes demeurent quant à l'environnement économique tant national qu'international, et le développement économique chinois pour 2010 demeure encore pavé de grandes difficultés. Afin de faire face à ces problèmes, nous assurerons la continuité et la stabilité de nos politiques macroéconomiques, nous poursuivrons notre politique fiscale active ainsi que notre politique monétaire relativement souple, et nous ciblerons mieux nos politiques et les rendrons plus flexibles en fonction des nouvelles circonstances. La clé de cette réussite réside dans l'équilibre entre la promotion d'une croissance régulière et relativement rapide, le réajustement structurel de l'économie et la gestion des risques inflationnistes. Nous ferons de notre mieux pour augmenter la qualité et l'efficacité de la croissance, et prendrons des mesures pour parer les risques potentiels.
Nous devons insister sur le fait que, malgré la crise financière internationale, les fondamentaux et la tendance positive à long terme du développement économique chinois demeurent inchangés. L'an passé, nous nous sommes attaqués de front aux challenges, et avons réussi à assurer une croissance rapide et solide. En élaborant notre stratégie pour 2010, nous sommes convaincus de pouvoir résoudre les problèmes complexes, et maintenir la croissance régulière et rapide de l'économie chinoise. En regardant vers l'avenir, nous sommes prêts à réaliser une croissance forte et solide à long terme. La Chine possède une nombreuse population et un marché intérieur gigantesque, elle jouit par ailleurs d'une large marge de manœuvre pour le développement économique. Le processus d'industrialisation et d'urbanisation en Chine reprend de la vitesse, et le processus de modernisation est désormais irréversible. Cependant, bien que l'économie chinoise se classe au premier rang mondial, les revenus par habitants demeurent inférieurs à ceux de plus de cent pays. Malgré le développement des villes et des régions côtières, les revenus demeurent très insuffisants dans les campagnes, ainsi que dans les régions du centre et de l'ouest. Le peuple chinois aspire de tout son cœur à vivre une vie meilleure et à réaliser un progrès intégral. Et nos efforts en la matière offrent d'excellentes perspectives pour le développement.
Nous sommes bien évidemment conscients des nombreux défis qui attendent la Chine dans son développement futur. Dans cette période d'après-crise, la situation économique internationale sera toujours menacé par différents facteurs de déstabilisation, et les problèmes accumulés dans le développement économique chinois au fil des années demeurent considérables. La structure économique est irrationnelle, le prix de la croissance économique est élevé, et la pression sur les ressources et l'environnement augmente. La Chine, grand pays en développement qui est composé de plus d'un milliard d'habitants, doit continuer à travailler dur et à surmonter les difficultés avant de réaliser sa modernisation. Il s'agit d'un long chemin à parcourir. Alors que nous entrons dans une nouvelle période historique, nous devons abandonner l'ancien modèle de croissance de type extensif et transformer le modèle actuel de développement, trop dépendant des investissements et des exportations. Nous devons, à la lumière du concept scientifique de développement, accélérer la transformation radicale du mode de croissance économique, intensifier l'ajustement stratégique de la structure économique, et explorer énergiquement un nouveau modèle de développement.
Nous nous appuierons sur la stimulation de la demande intérieure pour pousser la croissance économique. Le marché intérieur chinois a le plus haut potentiel du monde. Nous nous efforcerons de développer la demande intérieure, et notamment la consommation. Nous ferons notre maximum pour augmenter l'emploi, accélérer l'amélioration de la sécurité sociale, ajuster la structure de distribution des revenus nationaux, augmenter les revenus des habitants à moyens ou faibles revenus, et assurer une croissance soutenue des dépenses de consommation. En même temps, nous allons optimiser la structure des investissements et continuer à améliorer leur rentabilité. Depuis plus d'une décennie, le taux d'urbanisation en Chine augmente d'un point par an. Tous les ans, près de 10 millions de personnes quittent les campagnes pour s'installer en ville. Ceci n'a pas seulement augmenté le taux d'urbanisation, mais a aussi contribué à la hausse de la demande intérieure. Nous devons poursuivre ce processus de manière active et prudente, afin de faire naître un modèle de développement équilibré de petites, moyennes et grandes villes, avec en parallèle le développement de la bande côtière et des groupes de villes du centre et de l'ouest du pays.
Nous nous appuierons sur l'innovation technologique, la maîtrise de l'énergie et les réductions d'émissions pour promouvoir la restructuration optimale des industries. Le rajustement de l'économie mondiale et la modernisation de la structure de la consommation chinoise nécessitent la restructuration optimale des industries. Nous devons nous adapter aux besoins du marché, encourager l'innovation des entreprises, en étant soutenus par le progrès technologique. Des efforts doivent être faits pour protéger la propriété intellectuelle. Cela améliorera la qualité des produits de l'industrie manufacturière et élèvera son niveau. Parallèlement, nous renforcerons les bases du développement agricole et garantirons l'approvisionnement des produits agricoles. Nous accélérerons le développement de l'industrie des services afin de créer davantage d'emplois. Nous continuerons à abandonner progressivement les capacités de production obsolètes, encouragerons les nouvelles industries stratégiques. Entre 1990 et 2005, la consommation énergétique et l'émission de CO2 par unité de PIB ont diminué de 46%. Récemment, le gouvernement chinois a annoncé un objectif de réduction des émissions de CO2 par unité de PIB de 40-45% en 2020 par rapport au niveau de 2005 ; d'après cet objectif, la part des énergies non-fossiles dans la consommation d'énergie primaire devrait atteindre 15%, énergies renouvelables et énergie nucléaire comprises. Ceci illustre bien l'engagement chinois en matière de maîtrise de l'énergie, de réduction des émissions et de meilleure restructuration. Nous devons davantage mettre l'accent sur les économies d'énergie, l'augmentation de l'efficacité énergétique et la protection de l'environnement. Nous accélérerons le développement de l'économie verte, de l'économie circulaire et de l'économie bas carbone. Nous lutterons activement contre le changement climatique et nous assurerons que la croissance économique sera économique en ressources, et ne nuira pas à l'environnement.
Nous approfondirons la réforme et nous ouvrirons encore sur l'extérieur. Réforme et ouverture fournissent la force et la garantie d'une croissance économique régulière, pérenne et relativement rapide. Nous devons progresser dans l'innovation institutionnelle et structurelle, et demeurer engagés dans les réformes des prix, de la fiscalité, de la finance, de l'investissement et dans d'autres domaines selon les règles du marché, ainsi que permettre au marché de mieux jouer son rôle fondamental dans la répartition des ressources. Nous devons activer davantage la reconversion des attributions gouvernementales, approfondir la réforme des entreprises d'Etat, briser les monopoles et encourager la concurrence. Nous promouvrons le développement du secteur privé afin de renforcer le dynamisme de la croissance économique. L'ouverture sur l'extérieur depuis plus de 30 ans a permis d'intégrer l'économie chinoise dans le monde, a favorisé l'introduction de technologies avancées, des expériences managériales et d'un personnel de haut niveau de l'étranger, ainsi que d'autres excellentes réalisations de la civilisation humaine. Cela a rendu possible la forte croissance économique chinoise, et a contribué à la croissance de l'économie mondiale. Actuellement, près de 55% de l'export chinois concerne des produits fabriqués par des entreprises étrangères sur le sol chinois. Et plus de 70% de ses importations sont des produits finis industriels. L'ouverture a permis également au monde de profiter du développement de la Chine, menant à des résultats gagnant-gagnant. Nous resterons attachés à cette stratégie d'ouverture procurant des bénéfices réciproques. Nous accélérerons le changement du mode de croissance des échanges, innoverons dans l'utilisation des capitaux étrangers et les investissements à l'étranger, et créerons une nouvelle situation dans laquelle la croissance économique se réalise grâce à l'entraînement de la demande intérieure et extérieure, cela pour réaliser le développement commun avec d'autres pays du monde.
Je désire répéter que la Chine est intégralement dévouée à un développement pacifique. La paix est l'essence de 5 000 ans de culture chinoise, et l'idéal poursuivi constamment par la nation chinoise. Un environnement pacifique a permis à la Chine de réaliser son développement dans les dernières décennies, et de se consacrer entièrement au développement du pays. Et un monde en paix est d'autant plus important pour que la Chine se concentre sur son développement dans le futur, parce que cela est dans l'intérêt fondamental du peuple chinois. Dans cette ère de globalisation économique, la complémentarité mutuelle entre les pays en matière des points forts et des ressources peut mener au développement pacifique. Grand pays en développement et conscient de ses devoirs, la Chine demeurera sur la voie du développement pacifique, et travaillera avec les autres pays pour construire un monde harmonieux, un monde de paix durable et de prospérité commune.
L'an dernier, la communauté internationale a travaillé dur pour enrayer la crise, et ces efforts concertés ont déjà porté leurs fruits. Les marchés financiers internationaux se sont graduellement stabilisés et la reprise de l'économie est en cours. L'histoire est un miroir. L'histoire des Hommes nous apprend que le progrès est possible dans la mesure où l'on tire les leçons du passé, et des réalisations peuvent être réalisées dans la lutte contre les challenges. Nous avons tous traversé le test de la crise financière internationale, et nous devons tous réfléchir et repenser sérieusement la philosophie du développement, les modèles économiques, les modes de gouvernance ainsi les défis globaux, afin d'élaborer de bonnes stratégies pour le développement de l'économie mondiale dans l'après-crise.
La précieuse expérience acquise par la communauté internationale dans la lutte contre la crise financière consiste à coopérer main dans la main pour travailler sur une solution commune, cela permet de faire rayonner l'esprit de coopération et de tolérance. Dans le monde d'aujourd'hui, les destins de tous les pays sont intimement liés. Ceci nous contraint à faire encore un pas dans le partage des responsabilités et le travail en commun afin d'unir nos forces pour un progrès gagnant-gagnant dans cet environnement complexe. De même, l'interdépendance entre les intérêts de tous les pays exige l'intensification des échanges et la promotion de la tolérance. Nous devons « agrandir le gâteau », et trouver un terrain d'entente tout en mettant de côté les différences, et réaliser un progrès gagnant-gagnant dans ce monde bigarré.
Promouvoir la reprise solide et le développement soutenu de l'économie mondiale apparaît comme crucial dans cette époque d'après-crise. Dans ce contexte, voici mes propositions.
Premièrement, nous devrions continuer à travailler ensemble pour surmonter la crise. La tempête n'est pas apaisée, et nous devons continuer à travailler ensemble, tels les passagers d'un même bateau. Dans un monde globalisé, les économies de tous les pays sont interdépendantes, et se renforcent mutuellement. Les politiques d'un pays peuvent avoir une incidence sur celles des autres. Ce n'est que lorsque la reprise de l'économie mondiale sera achevée que les reprises économiques nationales pourront être sécurisées. Les récentes réponses communes de nombreux pays ont réduit l'impact sévère de la crise financière internationale, et ont prévenu la sérieuse récession qui menacerait. La crise financière internationale n'est pas encore terminée, les bases de la reprise économique demeurent encore fragiles et il est possible que le processus de cette reprise soit lent et complexe. La coopération continue entre les pays est nécessaire pour empêcher les revirements et réduire les risques sur le chemin de la reprise. La communauté internationale devrait accroître sa coordination et sa coopération en matière de politiques macroéconomiques, identifier la bonne direction et les priorités de leurs politiques économiques, et retirer les politiques de stimulation au moment opportun et à un rythme adéquat afin de réaliser au plus vite la reprise intégrale de l'économie mondiale.
Deuxièmement, nous devrions promouvoir un marché plus ouvert. C'est la seule voie dans notre réponse à la crise. L'ouverture peut être à la fois bilatérale et multilatérale. Elle permet d'augmenter la coopération, de soutenir le développement et de promouvoir la prospérité. Dans ce sens, on est toujours plus fort à deux. Le protectionnisme commercial ne fera qu'exacerber la crise économique, ralentir le processus de reprise, et en fin de compte nuire aux pays qui appliquent de telles mesures. Les leçons de la Grande dépression des années 30 en constituent un parfait exemple. Dans un passé récent, des pays se sont élevés contre le protectionnisme commercial. Cependant, des formes de protectionnisme ont continué à être appliquées. C'est ce contre quoi la communauté internationale doit s'opposer. Il est temps pour tout le monde de traduire leurs engagements solennels en actes, et de poursuivre la libéralisation des investissements et du commerce. Il est important de garantir au plus vite un résultat plus équilibré et rationnel des négociations du Cycle de Doha, et d'ouvrir davantage le marché global.
Troisièmement, nous devrions promouvoir un développement équilibré du monde. L'objectif de l'ouverture est de réaliser le développement, et le développement est ce dont nous avons besoin pour améliorer la subsistance des populations. Nous devrions garder en mémoire qu'un milliard de personnes souffrent encore de la pauvreté et de la faim dans le monde. Ce n'est qu'en mettant fin au retard qu'accusent les économies des pays en voie de développement qu'on pourra résoudre les problèmes de nourriture et d'habillement, et réaliser l'objectif de réduction de la pauvreté. Et c'est seulement en exploitant la demande potentielle des pays en voie de développement qu'on pourra élargir le marché global et réduire le chômage dans le monde. La communauté internationale devrait procéder en fonction des intérêts généraux et à long terme du monde, ouvrir davantage d'espaces de développement et promouvoir un développement équilibré. Des efforts doivent être faits pour renforcer la coopération Sud-Sud et la coopération Nord-Sud, améliorer les mécanismes internationaux pour promouvoir le développement équilibré, augmenter l'assistance aux pays en voie de développement et réaliser les Objectifs du Millénaire pour le Développement des Nations Unies à temps, afin de distribuer les bénéfices du développement entre tous les peuples du monde.
Quatrièmement, nous devrions affronter ensemble les défis majeurs. C'est notre mission urgente si nous souhaitons garantir une reprise solide et un développement soutenu de l'économie mondiale. Aucun pays n'est immunisé, et aucun ne peut fuir ses responsabilités face aux défis globaux comme le changement climatique, la sécurité énergétique et des ressources, la sécurité alimentaire, la santé publique et les catastrophes naturelles majeures. La communauté internationale devrait coordonner ces actions. Dans la lutte contre le changement climatique, les pays doivent se conformer scrupuleusement à l'Accord de Copenhague, agir à l'unisson et se tourner vers l'avenir. Il est important de rapidement conclure les négociations de la feuille de route de Bali, dans le respect du principe des responsabilités communes mais différenciées, et de promouvoir la mise en application complète et effective de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, et du protocole de Kyoto. Armé d'un grand sens des responsabilités, le gouvernement chinois continuera à jouer un rôle actif et constructif dans la coopération internationale sur le changement climatique.
Cinquièmement, nous devrions améliorer la structure de la gouvernance mondiale. Si nous sommes en train de triompher de la crise, d'ouvrir les marchés, de promouvoir le développement équilibré et de répondre aux défis majeurs, nous avons d'autant plus besoin de consensus et d'action, mais aussi de garanties institutionnelles fiables. Améliorer les structures actuelles afin de développer une structure plus juste et efficace de la gouvernance mondiale et de refléter les changements dans le paysage politique et économique du monde est devenu un consensus de toutes les parties. Le principe d'une participation égale, coopérative et tolérante devrait être suivi dans l'amélioration de la gouvernance mondiale. Il est impératif de donner plus de représentation et de droit à la parole aux pays en voie de développement. Les choix des différents pays en matière de modèle de développement devraient être respectés. Le rôle de première importance des Nations unies et des agences en rapport, et le rôle constructif du G20 devraient être davantage mis en avant. S'agissant de la gouvernance financière, nous devrions tirer des leçons de cette crise financière, et de notre expérience pour lutter contre. Nous avons besoin de réformer les institutions financières internationales, de renforcer la régulation financière mondiale, et de mettre en place des mécanismes d'assistance financière régionaux. La responsabilité et les contraintes établies vis-à-vis des pays émetteurs de la devise internationale devraient être renforcées. Ainsi, la stabilité financière et le développement économique mondiaux seront assurés.
La crise financière mondiale s'achèvera. Nous ne devrons pas que nous souvenir de notre action commune. Cela devrait plutôt être l'occasion d'une réflexion profonde sur le développement de l'économie mondiale et l'avenir de l'humanité, et d'élaborer de nouvelles idées pour le développement futur ; tout cela nous aidera à atteindre un meilleur développement de l'économie mondiale dans l'après-crise. Je suis convaincu que le monde parviendra à assurer une reprise solide et un développement soutenu de l'économie mondiale, si nous œuvrons au développement et construisons un avenir basé sur la coopération et la compréhension. |