Durant l'année qui vient de s'écouler, la Chine a aussi bien fait l'objet de vifs débats qu'elle a été ovationnée par les médias du monde entier, tant pour son économie, sa culture, sa politique ou sa diplomatie et son image. Selon un groupe américain d'analyse des médias, l'accès de la Chine au rang de puissance économique est devenu le nº1 de l'actualité mondiale au cours des dix dernières années. Sur la toile, les informations sur ce sujet enregistrent un nombre de clic 400 % plus élevé que le second sujet le plus suivi, la guerre d'Irak.
Economie : « Certains ont considéré l'objectif chinois d'une croissance à 8 % comme un rêve, mais la Chine a réussi à l'exaucer. »
Dans un article du magazine Time, on lit : « Il y a un an, nombreux étaient ceux qui croyaient que l'objectif chinois d'une croissance à 8 % en 2009 était un rêve, mais la Chine a réussi à l'exaucer. Elle a réussi à maintenir la plus grande vitesse de croissance des principales économies du monde, ce qui a stimulé fortement l'économie des autres pays. »
Un article intitulé La croissance chinoise est véritable, publié dans le magazine américain Forbes, affirme : « La croissance de la Chine est véritable. Le monde ne doit pas s'attendre à ce qu'elle arrête sa marche ou s'effondre, il doit se préparer à répondre à une croissance plus rapide et plus forte que tout autre pays. Il faut s'attendre à ce que la Chine joue un rôle plus important, ne pas souhaiter que la bonne santé économique de la Chine ne dure pas, et ne pas espérer que les Etats-Unis redeviennent l'unique géant économique dominant le monde. Ces idées appartiennent au passé, c'est aujourd'hui la Chine qui représente le présent et l'avenir. » L'auteur explique aussi que la croissance chinoise puise principalement sa force dans la construction et les infrastructures, à Beijing et dans d'autres régions, ainsi que dans le rebond manifeste des exportations.
Culture : « La culture chinoise brille dans le monde entier. Le soft power chinois grimpera une nouvelle marche.»
En 2009, le vice-président chinois Xi Jinping a effectué une visite dans cinq pays européens. Il a profité de l'occasion pour participer au Festival d'art Europalia–Chine et à la Foire du livre de Francfort, dont la Chine était l'invitée d'honneur. Le Journal des ressortissants chinois du 14 octobre, publié aux Etats-Unis, comporte un article intitulé Développant son soft power, la Chine met en scène une « exposition culturelle ». Dans cet article, l'auteur écrit : « Le fait que Xi Jinping se soit présenté à ces occasions en qualité de vice-président chinois laisse présager de l'intention cachée de la ‘diplomatie via la culture' de la Chine. »
Selon l'article, cette première apparition comme invité d'honneur à la foire du livre a donné à la Chine l'occasion d'exposer dans le détail les charmes de sa culture. Cette volonté de s'afficher à l'étranger montre la confiance de la Chine en sa culture, et atteste en même temps de la montée de sa ‘puissance douce' (soft power). En effet, depuis 2009, le pays a entrepris une série de réformes culturelles. Plusieurs grands groupes de publication et de médias ont été crées ou réorganisés, avec pour mission de mieux porter la voix chinoise sur la scène internationale. Avec l'Exposition universelle de Shanghai qui s'ouvrira en mai prochain et qui durera six mois, on peut d'ores et déjà imaginer qu'en 2010, une série d'événements feront rayonner la culture chinoise dans le monde entier ; et le soft power chinois grimpera une nouvelle marche.
Politique : « la Chine maintient sa croissance économique, en étant responsable sur le plan politique »
Il y a peu, le Forbes a publié un article intitulé : « La Chine est devenue superpuissance ». Selon cet article, la Chine est non seulement puissante sur le plan économique, mais aussi responsable sur le plan politique. Parallèlement à la lutte efficace contre la crise financière internationale, la Chine a joué un rôle de direction dans le G20, parce qu'elle constitue un élément indispensable dans le développement de l'économie mondiale.
Le professeur Hugh White, spécialisé dans la recherche stratégique à l'Université nationale d'Australie, a écrit un article publié par The Sydney Morning Herald intitulé : Le temps d'attente est passé, la Chine avance à grands pas sur le plan politique. Il a dit : « Autrefois, l'économie chinoise maintenait toujours sa croissance, mais son influence politique n'était pas grande. Les temps ont changé, et depuis 2009, son influence toujours plus grande est devenue non négligeable sur la scène politique internationale ». Sur le plan économique, le professeur White estime que depuis la crise financière internationale, la Chine joue un rôle plus important, bien sûr, les pays occidentaux admirent le rôle joué par la Chine et l'encouragent.
Diplomatie : « Les visites des neuf membres permanents sont exceptionnelles. ‘La diplomatie au service du peuple' n'est plus sujet à polémique. »
Le journal de Singapour Lianhe Zaobao (United Morning Post) a publié un article intitulé : La diplomatie chinoise au service du peuple en 2009 n'est plus un sujet de conversation. L'article dit que la diplomatie chinoise en 2009 était toujours en plein essor. Les visites à l'étranger des neufs membres du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois étaient exceptionnelles, aussi bien en terme de fréquence que de nombre de pays visités.
Toujours selon l'article, en avril, le président chinois Hu Jintao a participé au Sommet du G20 à Londres, en juin, au Sommet de l'Organisation de Coopération de Shanghai à Ekaterinbourg et à la rencontre des leaders des pays du BRIC, se rendant également en Russie et en Slovaquie. Et en novembre, il a effectué une visite en Malaisie et à Singapour, en participant à la réunion de l'Organisation de coopération économique de la zone Asie-Pacifique, et le 15 décembre, il a terminé ses visites dans deux pays d'Asie centrale.
En janvier, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a effectué une visite dans quatre pays européens et au siège de l'UE, et en octobre, une visite officielle en République populaire démocratique de Corée. En novembre, il a participé à la cérémonie d'ouverture de la 4e Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine qui se tenait en Egypte, et en décembre, à la Conférence de Copenhague des Nations unies sur le changement climatique au Danemark.
L'article a par ailleurs estimé que le concept de « diplomatie au service du peuple » présenté par le gouvernement chinois n'était plus sujet à polémique.
La voix des ambassadeurs de Chine à l'étranger, du ministre des affaires étrangères et des dirigeants chinois ont été entendues dans bon nombre d'affaires, telles que le sauvetage des otages en Irak, l'évacuation des Chinois d'outre-mer à Tonga, le kidnapping des ingénieurs chinois au Pakistan et celui des ouvriers chinois en Ethiopie. La participation des navires chinois aux patrouilles internationales au large de la Somalie constitue un nouvel exemple de la diplomatie chinoise au service du peuple.
Image : « L'Ouvrier chinois a été distingué par le Time pour sa contribution à la reprise économique mondiale.»
Le 16 décembre dernier, le Time élisait Ben Bernanke, président de la Fed, personnalité de l'année 2009. Parallèlement, l'Ouvrier chinois (The Chinese Worker), Nancy Pelosi, président de la Chambre des représentants des Etats-Unis, et l'athlète jamaïcain Usain Bolt étaient classés en seconde position.
C'est parce que des centaines de milliers d'ouvriers partent travailler dans les villes côtières et prospères pour assurer à la Chine sa croissance de 8 % que le Time a distingué tout le groupe des ouvriers. Leur travail assidu a permis à l'économie mondiale de s'orienter vers la reprise. |