Le 26 novembre 2009 au soir, lors d'une conférence de presse organisée par le Bureau d'information du Conseil des affaires d'Etat, le vice-président de la Commission nationale pour le développement et la réforme Xie Zhenhua a détaillé les objectifs d'action pour contrôler le rejet des gaz à effet de serre pour la décennie à venir, et a dressé un bilan des actions de la Chine en 2009 pour lutter contre le changement climatique. A cette occasion, le Rapport 2009 sur les politiques et les actions de la Chine concernant la lutte contre le changement climatique a été publié. Le document revient sur les progrès effectués dans cinq volets depuis la seconde moitié de 2008 : l'atténuation, l'adaptation, les opérations locales, la coopération internationale, l'édification des systèmes et mécanismes et la sensibilisation du public.
Selon Xie Zhenhua, au cours du premier semestre de 2009, la consommation énergétique par unité de PIB a baissé de 13 % en Chine par rapport à 2005, et l'objectif pour 2010 est d'atteindre une baisse de 20 %. « Bien que difficile, cet objectif sera réalisable si nous faisons des efforts », a-t-il affirmé. Selon lui, si l'objectif est atteint, la Chine aura réduit ses émissions de 1,5 milliard de tonnes de CO2 pendant le XIe plan quinquennal (2006-2010), soit la réduction la plus importante de la planète.
En 2007, la Chine a promulgué le Plan national de lutte contre le changement climatique et a fondé un groupe de direction d'Etat de lutte contre le changement climatique, avec à sa tête le premier ministre Wen Jiabao. Actuellement, toutes les provinces, les municipalités relevant directement de l'autorité centrale et les régions autonomes ont décliné le plan national au niveau local, et les administrations chargées des sciences et technologies, des océans et de l'agriculture ont également dressé leur programme d'action.
Depuis 2007, la Chine a amendé les systèmes et mécanismes de lutte contre le changement climatique. Le cap a été plus clairement fixé, mettant l'accent sur le changement de mode de développement, le réajustement des structures économiques, sectorielles et énergétiques. On s'est efforcé, par exemple, de développer les industries de hautes et nouvelles technologies ainsi que le secteur des services, de manière à ce que le tertiaire voie sa part augmenter de 3 % parmi les trois secteurs en cinq ans. Par ailleurs, on a mis en application des mesures consistant à éliminer les capacités de production arriérées.
« Après quatre années d'efforts, la part des énergies renouvelables dans les énergies primaires a augmenté de 7,5 % en 2005 à près de 9 % actuellement », a fait savoir Xie Zhenhua.
« La Chine est le pays du monde qui a planté le plus grand nombre d'arbres », a-t-il poursuivi. D'après un recensement forestier récent, le taux de couverture forestière est passé de 18,2 % en 2005 à 20 % aujourd'hui. C'est un progrès remarquable. L'augmentation de la réserve forestière par reboisement vise essentiellement à accroître la séquestration de carbone », a-t-il ajouté. |