Le gouvernement français a décidé vendredi de maintenir au 5A son niveau d'alerte à la grippe A/H1N1, au lendemain de la décision de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) de passer au niveau 6, a annoncé les ministres de la Santé et de l'Intérieur, Roselyne Bachelot et Michèle Alliot-Marie.

Des experts réunis mercredi soir au ministère de la Santé ont confirmé que la situation en France n'implique absolument pas, à ce stade constaté de l'épidémie, un passage ni au niveau 6 ni même au niveau 5B", a indiqué Mme Bachelot lors d'un point de presse à l'issue d'une réunion de la cellule interministérielle de crise.

Son point de vue a été partagé par Mme Alliot-Marie, qui a souligné que la situation actuelle en France ne justifie pas de prendre "des mesures draconiennes", telles que des restrictions de circulation, des interdictions de manifestations sportives et des fermetures d'écoles, mesures qui seraient "disproportionnées" par rapport à la situation.

Les deux ministres ont toutefois assuré que le gouvernement resterait "totalement vigilant" face à la grippe A/H1N1. Mme Bachelot a pour sa part annoncé un renforcement des procédures d'information dans les ports, gares et aéroports qui accueillent du trafic international. Par ailleurs, un message sonore sera diffusé pour inciter des personnes présentant des signes de grippe à consulter un médecin.

L'OMS a décidé jeudi de relever son niveau d'alerte de 5 à 6, soit le maximum possible. Cette décision confirme que l'épidémie de grippe A/H1N1, originaire du Mexique et des Etats-Unis, s'est déjà transformée en pandémie mondiale. Mais l'OMS a laissé les Etats libres de déterminer les mesures à prendre face à la pandémie.

La France compte actuellement 80 cas confirmés de grippe A/H1N1, dont 12 contamninés de façon secondaire.