Huang Jianshi, expert chinois en épidémiologie a expliqué que les gens n'avaient pas besoin de paniquer à l'annonce d'une nouvelle forme de grippe frappant une grande partie du monde, mais qu'ils doivent surveiller davantage leur santé.
"Une personne ordinaire doit faire ce qu'elle fait généralement pour se protéger d'une grippe normale," a indiqué ce professeur du Peking Union Medical College, cité samedi par le quotidien China Youth Daily. "Le mot clé est de rester en bonne santé."
De nombreux facteurs affectent la santé d'une personne: le mode de vie, l'environnement naturel et social. La médecine n'y joue qu'un petit rôle, souligne l'expert.
La Chine a confirmé vendredi son premier cas de grippe A/H1N1 dans la Région administrative spéciale de Hong Kong (RASHK) mais aucun cas n'a été signalé dans la partie continentale.
Le ministre de la Santé, Chen Zhu, a mis en garde contre cette nouvelle grippe, et affirmé que le ministère avait élevé le niveau de prévention.
Depuis l'épisode du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en 2003, la Chine s'est beaucoup préparée à un problème de santé d'envergure nationale, a souligné Huang Jianshi.
"Le pays a déjà développé un des réseaux de surveillance et d'information les plus larges et rapides du monde," a-t-il ajouté. "Les installations ont été mises en place et davantage de personnel médical dans ce domaine a été formé."
Il est convaincu que le pays serait mieux préparé en cas de déclaration à l'échelle nationale d'une épidémie comme le SRAS. Huang Jianshi a toutefois remarqué que la formation du personnel médical de base avait toujours besoin de s'améliorer: "il y aura toujours des maladie contagieuses. Les gens doivent apprendre à se protéger et à bien gérer leur santé", "en Chine, les maladies chroniques font plus de dégâts que les maladies contagieuses."
La Chine compte 260 millions de malades de maladies chroniques, a-t-il ajouté en citant le ministère de la Santé publique.
"La médecine d'aujourd'hui, peut prévenir et contrôler une épidémie. Celle-ci se déclare rapidement et s'achever de la même façon," a poursuivi l'expert. "Mais la fréquence grandissante des maladies chroniques peut saper la vigueur du pays et dépasser la capacité de son système de santé." |