Le système de nomination des cadres du Parti dans le pays est entré dans une phase de réforme en 2002, alors que de plus en plus de gouvernements locaux ont commencé à adopter le vote pour la sélection des officiels de haut grade afin d'éviter la corruption.
Ainsi Wang Hanchun, 44 ans, a été élu vice-président, pour la province du Jiangsu, de la Commission du développement et de la réforme, puissante agence de planification économique, après deux tours de vote.
Il était précédemment chef de la section d'investissement de la commission.
Dans le passé, Wang n'aurait eu besoin que de faire un bilan avec des officiels des départements d'administration des cadres pour être promu.
A présent, Wang a d'abord dû passer par le vote de 60 personnes travaillant à la commission, puis par une enquête par questionnaire auprès de 30 autres personnes. Il a finalement obtenu le poste après un second tour de vote par le comité permanent du comité du Parti communiste chinois (PCC) du Jiangsu.
Des sondages d'opinion ont été largement menés pour la première fois dans les réélections des comités du PCC aux niveaux de la province, de la municipalité, du district et des bourgs, avant le congrès national quinquennal du PCC devant avoir lieu à la mi-octobre.
"Le nombre de représentants était de 2 000 ou plus pour chaque élection de dirigeants du PCC au niveau du district", a indiqué Zhang Dali, directeur du département d'organisation du comité du PCC pour la municipalité de Yancheng au Jiangsu.
"Si un chef du Parti d'un district réussit au niveau du bilan avec le département supérieur d'organisation mais échoue dans ses résultats aux sondages, il ne sera pas promu", a assuré Zhang. "Ou plutôt, il ou elle devra être rétrogradé en cas de piètres résultats dans les sondages".
"Solliciter l'opinion publique concernant les candidats aux postes de cadres dirigeants du Parti est un pas important sur la voie de la démocratie en politique", selon Xu Yaotong, professeur en sciences politiques à l'Ecole nationale d'Administration de Beijing.
Mais le large emploi des sondages d'opinion nécessite toujours l'amélioration des systèmes en rapport, tels que la transparence des affaires administratives, d'après Xu. Seulement alors le public pourra former un jugement juste et la surveillance être efficace, a-t-il ajouté. |