Les négociations de Chongqing

Mise à jour:2022-07-08 | french.china.org.cn

Ayant gagné au prix de sacrifices sanglants la Guerre de résistance contre l’agression japonaise, la nation chinoise a dû faire face à une autre lutte pour déterminer quel type de pays elle allait construire. Le PCC, qui représente les intérêts fondamentaux de la majorité de la population chinoise, cherchait par des moyens pacifiques à créer une Chine de démocratie nouvelle, qui serait indépendante, démocratique, prospère et puissante. A l’inverse, la clique régnante du Guomindang, représentant les intérêts des gros propriétaires fonciers et de la grande bourgeoisie, tentait de s’emparer des fruits de la victoire de la guerre de résistance et de priver le peuple par une guerre civile des droits qu’il avait acquis.

Sur le plan intérieur, la guerre de résistance venant de se terminer, l’aspiration à la paix représentait la tendance générale, tandis que la guerre civile était contraire à la volonté du peuple. Sur le plan international, les Etats-Unis, l’Union soviétique et le Royaume-Uni n’approuvaient pas non plus une guerre civile en Chine. Compte tenu de la situation nationale et internationale, Tchang Kaï-chek, tout en préparant activement la guerre, exprima sa volonté de mener des négociations de paix avec le PCC. Au milieu et vers la fin du mois d’août 1945, Tchang Kaï-chek envoya trois télégrammes consécutifs, invitant Mao Zedong à se rendre à Chongqing pour discuter des « importants problèmes internationaux et nationaux ».

Le PCC voyait avec lucidité la situation intérieure et extérieure, ainsi que la conspiration du Guomindang en matière de guerre civile. D’après lui, il fallait profiter de la situation pour exprimer en premier lieu l’aspiration ardente du peuple à une vie paisible après une longue période de guerre, et s’efforcer de réaliser de manière pacifique le progrès et le développement du pays. Dans le même temps, le Parti devait dévoiler par des négociations la vraie intention du Guomindang, qui jouait le jeu d’une paix factice pour lancer une guerre civile, et gagner du temps pour faire les préparatifs nécessaires. Après avoir bien examiné le problème, le Comité central du PCC décida de lancer les mots d’ordre politiques « Paix, démocratie et solidarité », d’envoyer Mao Zedong à Chongqing pour négocier et de préparer l’armée populaire à une légitime défense. Le 29 août 1945, Mao Zedong, Zhou Enlai et Wang Ruofei entamèrent des négociations avec les autorités du Guomindang. Après 43 jours de négociations, les représentants des deux partis signèrent officiellement le procès-verbal des négociations, aussi connu sous le nom d’« Accord du 10 octobre ». Les autorités du Guomindang déclarèrent qu’elles reconnaissaient « le principe essentiel sur la paix et la construction du pays », mais aussi qu’elles acceptaient « la réalisation d’une coopération à long terme, le rejet résolu d’une guerre civile, la construction d’une Chine nouvelle indépendante, libre, prospère et puissante », ainsi que la convocation d’une conférence consultative politique. La question de l’armée populaire et celle du pouvoir dans les régions libérées ne purent cependant être résolues pour parvenir à un accord. La signature de l’« Accord du 10 octobre », un document officiel produit par voie de négociations entre les deux partis, retarda le déclenchement d’une guerre civile à l’échelle nationale et fit naître l’espoir de la paix et du développement du pays après la guerre.

Les négociations de Chongqing et la signature de l’« Accord du 10 octobre » ont montré que le Guomindang reconnaissait le statut du PCC et la conférence des divers partis politiques. Elles ont permis au peuple de connaître les propositions politiques du PCC sur la construction pacifique d’une Chine nouvelle et favorisé la formation d’un front uni démocratique, ainsi que le développement d’un mouvement national en faveur de la paix et de la démocratie. Elles ont également apporté une expérience précieuse pour le développement des relations entre les deux partis.


重庆谈判


中华民族经过浴血奋战赢得抗日战争胜利后,又面临着建什么国的斗争。中国共产党代表全国广大人民的根本利益,力图通过和平的途径来建设一个独立、民主、富强的新民主主义中国。代表大地主大资产阶级利益的国民党统治集团,企图抢夺抗战胜利果实,用内战的方式来剥夺人民已经取得的权利。

在国内,抗日战争刚刚结束,要求和平是大势所趋,发动内战不得人心;在国际上,美、苏、英三国也不赞成中国内战。蒋介石鉴于国内外形势,在积极准备内战的同时,表示愿意同中国共产党进行和平谈判。1945年8月中下旬,他连续三次电邀毛泽东去重庆,共同商讨“国际国内各种重要问题”。

中国共产党对当时国内外局势和国民党的内战阴谋都有比较清醒的认识,认为应当因势利导,首先反映人民在长期战乱后休养生息的强烈意愿,争取通过和平的途径来实现中国的进步和发展;同时通过谈判揭露国民党假和平真内战的面目,争取时间作好应变准备。经过反复研究,中共中央决定提出和平、民主、团结三大政治口号,毛泽东接受邀请赴重庆谈判,同时人民军队作好进行自卫战争的各种准备。1945年8月29日,毛泽东、周恩来、王若飞与国民党当局开始谈判。经过43天谈判,国共双方代表于10月10日正式签署会谈纪要,即《双十协定》。国民党当局表示承认“和平建国的基本方针”;同意“长期合作,坚决避免内战,建设独立、自由和富强的新中国”,召开政治协商会议等。但在人民军队和解放区政权两个根本问题上,双方未能达成协议。《双十协定》是以国共两党协商的方式产生的一个正式文件,其签订延缓了全面内战的爆发,为战后国内和平发展带来了希望。


重庆谈判及《双十协定》的签订,表明国民党方面承认了中国共产党的地位,承认了各党派的会议,促使中国共产党关于和平建设新中国的政治主张被全国人民所了解,促进了民主统一战线的形成,推动了全国和平民主运动的发展,也为国共两党关系的发展留下了宝贵的历史经验。