Les trois astronautes à bord du vaisseau spatial habité Shenzhou-9 ont accompli avec succès dimanche midi le premier amarrage manuel du pays entre Shenzhou-9 et le module laboratoire Tiangong-1 en orbite.
L'astronaute Liu Wang, assisté de ses coéquipiers Jing Haipeng et Liu Yang, a piloté Shenzhou-9 pour l'amarrer à Tiangong-1 à 12h42.
Shenzhou-9 et Tiangong-1 ont de nouveau été connectés 7 minutes plus tard.
Environ une heure et demie avant cet amarrage, Shenzhou-9 s'était séparé de Tiangong-1 et s'était placé à 400 mètres du module laboratoire.
Dans le but de permettre des ajustements, les ingénieurs avaient établi pour le vaisseau quatre points situés sur une même orbite, à 5 km, 400 m, 140 m et 30 m du module laboratoire.
L'amarrage manuel, manoeuvre spatiale très délicate, exige des astronautes qu'ils relient deux orbiteurs se déplaçant dans l'espace à 7,8 kilomètres par seconde.
Peu après l'amarrage, les astronautes souriants ont salué le personnel du centre de contrôle, en agitant leurs mains vers la caméra.
Les astronautes à bord de Shenzhou-9 sont de nouveau entrés dans Tiangong-1 quelques heures après la procédure d'amarrage manuel pour poursuivre leurs tests et recherches dans l'espace. Shenzhou-9 avait été amarré à Tiangong-1 par manoeuvre automatique le 18 juin.
Shenzhou-9, avec trois taïkonautes à bord, dont la première astronaute chinoise Liu Yang, a été lancé dans l'espace le 16 juin depuis un centre de lancement situé dans le désert Gobi, dans le nord-ouest de la Chine.
La Chine avait réussi l'an dernier un amarrage automatique entre le vaisseau spatial inhabité Shenzhou-8 et Tianggong-1.
"L'amarrage automatique et l'amarrage manuel sont également importants car ils sont une porte de secours l'un pour l'autre," a indiqué Zhou Jianping, concepteur général du programme spatial habité chinois.
Le succès de l'amarrage manuel illustre la maîtrise complète par la Chine des technologies de rendez-vous et d'amarrage et montre que le pays est tout à fait capable de transférer des hommes et des cargaisons vers un orbiteur dans l'espace. Ces compétences sont essentielles pour la construction d'une station spatiale, a poursuivi M. Zhou.
La Chine est le troisième pays, après les Etats-Unis et la Russie, à maîtriser les technologies et compétences nécessaires pour les rendez-vous et amarrages spatiaux, et capable d'amener des effectifs et du matériel dans un module en orbite via diverses méthodes d'amarrage.
Le vaisseau spatial Shenzhou-9 sera séparé manuellement du Tiangong-1 dans quatre jours et ramènera le 29 juin les trois astronautes sur Terre, ce qui marquera le record du plus long voyage spatial de l'histoire du programme habité chinois. |