Dans un contexte d’opérations stables de la Bourse de Beijing (BSE), les investisseurs étrangers ont accéléré leur participation dans cette nouvelle bourse, ce qui devrait permettre de développer plus de PME avancées sur le plan technologique.

La HSBC a facilité une transaction à la BSE placée par un investisseur offshore par le biais du programme d’investisseurs institutionnels étrangers qualifiés (QFII pour qualified foreign institutional investor), faisant d’elle la première banque dépositaire internationale à faciliter une telle transaction dans cette bourse.

Le 12 novembre, la BSE a annoncé que les QFII et les investisseurs institutionnels étrangers qualifiés en yuans (RQFII) pourraient réaliser des transactions sur la nouvelle bourse, à partir du moment où ils auront obtenu la permission de la Bourse nationale chinoise des actions et des cotations (NEEQ pour National Equities and Exchange Quotations) avant le 15 novembre.

Théoriquement, il n’existe pas de barrière politique à la participation des investisseurs étrangers dans les actions cotées à la BSE. Cette première tentative par la HSBC indique que les problèmes techniques que la plupart des sociétés dépositaires sont susceptibles de rencontrer sur une nouvelle bourse ont été entièrement résolus.

« La BSE a été établie comme une plateforme primaire pour le financement direct des PME innovantes. Depuis son lancement, la bourse a suscité l’attention soutenue des investisseurs offshore à la recherche de répartitions d’actifs en yuans plus diversifiés. Nous nous attendons à ce que plus d’investisseurs étrangers accèdent à la BSE pour investir dans des PME de haute qualité et orientées sur l’innovation. Cela permettra de stimuler les secteurs stratégiques émergents et de pointe », a expliqué Sophia Chung, la directrice des services des valeurs mobilières pour la HSBC en Chine.

Le système de transactions de la BSE se base sur une sélection des « entreprises les plus capables » de la NEEQ (« NEEQ Select »). Les transactions ont débuté le 15 novembre, visant à soutenir plus de PME spécialisées dans des secteurs de niche, commandant une part importante du marché et revendiquant des capacités innovantes et des technologies fondamentales fortes.

A l’heure actuelle, 93 entreprises ont réalisé leur entrée à la BSE, avec une capitalisation totale dépassant les 263 milliards de yuans (36,5 milliards d’euros). Les prix des actions des entreprises qui ont fait leur entrée en bourse à la BSE ont augmenté de près de 111 % en moyenne sur le premier mois après leur introduction.

Au 15 décembre, les 71 entreprises sélectionnées par la NEEQ et transférées à la BSE ont vu leurs actions augmenter de 30 % en moyenne depuis l’instauration de la BSE le 2 décembre.

Les leaders industriels internationaux ont indiqué qu’ils ne manqueraient pas l’opportunité offerte par la BSE.

La société suisse UBS Securities et la société singapourienne DBS Securities ont ainsi fait partie des premiers 112 membres de la BSE annoncés le 12 novembre. Le géant financier Credit Suisse Securities est pour sa part en train de finaliser les procédures pour devenir un membre de la BSE à court terme, a fait savoir son PDG Tim Tu.

DBS Securities prépare par ailleurs des projets d’introduction à la Bourse de Beijing, lesquels devraient entrer dans la phase de candidature dans le début de cette année.

Pour rendre la BSE plus accessible aux investisseurs étrangers, le mécanisme de connexion boursière, qui relie déjà depuis plusieurs années les bourses de Shanghai, de Shenzhen et de Hong Kong, devrait être également adopté par la BSE, a indiqué Li Qiusuo, le directeur général de la stratégie de marché de CICC Research.

Selon les réglementations actuelles, un investisseur étranger ne peut pas détenir plus de 10 % des parts d’une entreprise cotée à la BSE. Si plusieurs investisseurs étrangers investissent dans une entreprise cotée à la BSE, cette dernière ne devra pas avoir plus de 30 % de ses actions détenues par de tels investisseurs.

Selon Li Qiusuo, ces plafonds pourraient être relevés de façon modérée sur la base d’une supervision renforcée de la communication des informations, de façon à ce que les investisseurs étrangers puissent réaliser des transactions de façon plus flexible.