La Chine et l’UE vont bientôt publier leurs normes communes sur la finance verte
La Chine et l’Union européenne (UE) vont bientôt rendre publiques les normes sur la finance verte qu’elles sont en train d’élaborer dans des études pour leur unification via l’IPSF, une plateforme créée par les deux parties pour renforcer la coopération financière internationale, a déclaré le 20 octobre le vice-gouverneur de la banque centrale de Chine, Chen Yulu, à l'occasion de la conférence annuelle du Forum de la rue des finances tenue à Beijing, et d'ajouter que cela devrait pouvoir contribuer au développement écologique et à faible émission de CO2 dans davantage de pays et régions du monde.
La Chine a activement fait des efforts pour fixer l’encadrement des politiques de finance verte au cours des cinq dernières années. À ce jour, la Chine se trouve parmi les premiers rangs mondiaux dans ce domaine, affichant un solde de près de 14000 milliards de yuans (2190 milliards de dollars) de crédits verts avec l’émission de près de 1000 milliards de yuans d’obligations vertes.
Les actifs financés par la finance verte chinoise sont généralement de bonne qualité, d’autant que le taux de comptes douteux est plus faible pour la finance verte que chez les banques commerciales en Chine, et qu’aucun cas de défaut de paiement des obligations vertes n’a été signalé à ce jour.
Au départ, la finance verte chinoise consistait principalement à apporter des solutions à la pollution de l’environnement ainsi qu’à l’économie d’énergie. Maintenant, elle cherche principalement à soutenir la résolution des problèmes liés au changement climatique. À cet effet, le pays a rédigé avec les critères encore plus exigeants son premier « Catalogue des projets à financer avec les fonds collectés par l’émission d’obligations vertes », ainsi qu’un guide sur la publication d’informations environnementales pour les établissements financiers.
La banque centrale chinoise encourage les établissements financiers du pays à investir davantage pour soutenir les projets visant à améliorer l’écosystème des habitats naturels et des lacs de plateaux, de sorte à s’acquitter de leurs obligations pour la protection de la biodiversité, à renforcer la protection écologique et à contribuer à la cohabitation harmonieuse entre l’humanité et la nature.
Alors que les pays adhèrent de plus en plus au concept de développement vert et à faible émission de CO2, l’Italie, qui présidera le prochain sommet du G20, a décidé de reprendre les discussions sur la finance durable et de créer un groupe de travail à cet effet, avec la banque centrale chinoise à sa tête, a fait savoir M. Chen.
Par ailleurs, le réseau de finance verte NGFS, créé avec la participation de la banque centrale chinoise, compte à ce jour plus de 90 membres officiels et 14 établissements observateurs, et travaille actuellement sur l’analyse des risques du changement climatique du point de vue des banques centrales et des instituts de surveillance afin de soutenir le renforcement de la finance verte.
