Envoyer [A A]

La finance verte soutient la réduction des émissions de carbone

French.china.org.cn | Mis à jour le 24. 09. 2021 | Mots clés : finance verte
23 août 2021 : ferme forestière de Saihanba dans la province septentrionale chinoise de Hebei. [Crédit photo : Xinhua]

En Chine, de plus en plus de ressources financières sont allouées à des projets verts, alors que le pays s’est lancé sur la voie de la neutralité carbone, indique un rapport publié mercredi, coïncidant avec le 1er anniversaire de l’annonce par la Chine d’objectifs climatiques ambitieux. Le 22 septembre 2020, à l’occasion d’un discours à l’Assemblée générale des Nations unies, le président chinois Xi Jinping avait annoncé que la Chine atteindrait son pic d’émission de CO2 d’ici 2030 et la neutralité carbone d’ici 2060.

« Au cours de l’année écoulée, la Chine a démontré des pouvoirs sans précédent pour agir », indique le rapport intitulé Neutralité carbone : la Chine en action, qui a été rédigé conjointement par trois institutions, dont l’Institut Chongyang pour les études financières affilié à l’Université Renmin de Chine.

Les mesures adoptées par la Banque populaire de Chine (BPC) au cours de l’année écoulée ont par exemple encouragé les ressources financières à s’orienter vers les projets verts et bas carbone. A la fin du 2e trimestre, le montant des crédits pour les projets verts, en devises chinoise et étrangères, atteignait les 13 920 milliards de yuans (1835 milliards d’euros), enregistrant une croissance de 26,5 % sur l’année précédente, soit 14,6 points de pourcentage de plus que la croissance moyenne des prêts, indique le rapport.

Les prêts pour les investissements dans les projets pouvant engendrer des réductions directes et indirectes des émissions de carbone ont atteint respectivement 6790 milliards de yuans et 2580 milliards de yuans.

« Ensemble, cela représente 67,3 % des prêts verts, ce qui indique que le travail lié aux deux objectifs de réduction des émissions de carbone est officiellement en train d’accélérer. Le soutien de la finance verte pour la réduction des émissions de carbone a fait un grand bond en avant », note le rapport.

Les institutions financières chinoises renforcent de façon continue leurs activités dans la finance verte. A la fin de 2020, le solde des prêts verts de la Banque industrielle et commerciale de Chine (ICBC) a par exemple atteint 1850 milliards de yuans, soit une augmentation de 220 milliards de yuans par rapport au début de l’année. La Banque de Chine a également émis des obligations climatiques et vertes dans de nombreuses devises à l’étranger.

Mercredi, l’ancien Premier ministre australien Kevin Rudd a déclaré par liaison vidéo au cours du Séminaire mondial en direct Neutralité carbone : la Chine en action (à l’occasion duquel a été publié le rapport), que la Chine avait pris des mesures concrètes plus importantes au fur et à mesure de sa progression pour atteindre ses objectifs climatiques.

Les autorités centrales de Chine ont établi un groupe dirigeant pour ces deux objectifs carbone et la rédaction de plans d’action concrets aux différents niveaux des gouvernements, des entreprises et des autres secteurs sociaux s’accélère. « Ce qui est particulièrement encourageant, c’est le développement de la finance verte », a-t-il souligné.

Kevin Rudd a fait remarquer que Le Catalogue des projets liés aux obligations vertes, publié conjointement par la BPC, la Commission nationale du développement et de la réforme (CNDR) et la Commission de contrôle boursier de Chine (CSRC), entrerait en vigueur cette année. Les prêts verts de certaines banques chinoises totalisent désormais près de 2000 milliards de yuans.

Toutes ces mesures illustrent l’approche responsable de la Chine et les actions que le pays a pris pour faire face à la crise climatique, a souligné Kevin Rudd. « Elles ont également démontré le leadership de la Chine sur les questions climatiques, car ces mesures ont exercé une influence positive sur l’action climatique mondiale, ainsi que sur les actions prises dans d’autres pays », a-t-il fait remarquer.

Gao Anming, le vice-président et rédacteur en chef du Groupe de publication internationale de Chine (CIPG), a déclaré lors du séminaire qu’en dépit des accomplissements réalisés par le pays dans sa transition bas carbone, la réalisation des objectifs climatiques constituait un défi encore plus grand.

A la fin de 2020, l’énergie propre représentait près d’un quart de la consommation énergétique du pays. En 2020, la Chine s’est placée en première position mondiale en matière de capacité installée en énergie éolienne et solaire, tandis que les émissions de dioxyde de carbone par unité de PIB ont diminué de près de moitié par rapport à 2005.

La population considérable et l’économie colossale de la Chine font d’elle le plus grand émetteur de carbone au monde, mais une étude américaine montre que le pays se place en 11e position mondiale en matière d’émissions de carbone par habitant et que celles-ci ne représentent que 45 % des émissions par habitant des Etats-Unis.

« La Chine est la plus grande puissance manufacturière au monde et elle se trouve toujours dans une phase de croissance rapide. Il est très difficile pour elle de réduire ses émissions de carbone », a expliqué Gao Anming, ajoutant que l’impact de la pandémie de Covid-19 et la complexité de l’environnement international rendaient plus difficile pour la Chine de réaliser sa neutralité carbone.

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source:french.china.org.cn