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Les ajustements macroéconomiques, essentiels pour la croissance nationale

French.china.org.cn | Mis à jour le 09. 12. 2020 | Mots clés : croissance nationale

L’amélioration des mesures d’ajustement macroéconomique et la coordination efficace des politiques macroéconomiques, qui constituent une part essentielle de la pensée économique de Xi Jinping, vont continuer à guider la croissance future de la Chine et aider à soutenir la stabilité de ses performances économiques, ainsi qu’à assurer ses objectifs de développement à court et à long terme.

La Chine est en train de formuler un nouveau paradigme de développement et ses récentes propositions pour le plan quinquennal et ses objectifs de développement pour 2035 sont le reflet d’un environnement changeant et complexe. Ceux-ci permettront d’utiliser de manière efficace la capacité du gouvernement chinois à coordonner l’ensemble des politiques macroéconomiques, afin de poursuivre une croissance de haute qualité et la réforme structurelle du côté de l’offre.

Xi Jinping, qui est aussi le secrétaire général du Comité central du Parti communiste de Chine (PCC) et le président de la Commission militaire centrale, avait prononcé un discours lors de la Conférence centrale du travail économique de 2017, soulignant la nécessité pour les ajustements macroéconomiques de « réaliser des choix discrétionnaires et formuler des prescriptions adaptées ».

Les propositions de Beijing concernant le 14e Plan quinquennal (2021-2025) pour le développement économique et social de la Chine et ses Objectifs à long terme à l’horizon 2035 ont établi une feuille de route claire vers un modèle de croissance de haute qualité. Elles reconnaissent dans le même temps les défis majeurs auxquels est confrontée l’économie et qui résultent de la révolution technologique, de la hausse des incertitudes géopolitiques affectant l’adoption de technologies étrangères, des inégalités de revenus ou encore de la pollution. Elles mettent en lumière l’importance de renforcer la productivité et l’autonomie.

Les initiatives clés − notamment dans la poursuite d’une croissance durable concentrée sur la productivité et tirée par la demande intérieure, mais aussi la priorité accordée à la localisation technologique, la progression dans la chaîne de valeur, l’ouverture du marché, la circulation intérieure, l’urbanisation et l’économie verte – reposent sur une coordination d’ensemble des mesures macroéconomiques.

« Publiées le 3 novembre dernier, ces propositions détaillées ont livré un message clair sur la coordination des politiques macroéconomiques et constituent une exigence fondamentale pour la gouvernance macroéconomique, guidée par les plans stratégiques globaux de la nation », explique Wang Yiming, l’ancien directeur adjoint du Centre de recherche sur le développement du Conseil des affaires d’Etat. Selon lui, « les politiques monétaire et budgétaire vont fournir les outils principaux pour accomplir les objectifs de développement économique à long terme »

Wang Yiming suggère également d’établir un mécanisme de coordination unifié pour faciliter les efforts conjoints en matière de politiques monétaire et budgétaire. Ce mécanisme serait mis en œuvre conjointement avec des mesures pour l’emploi, l’industrie, les investissements, la consommation et la protection de l’environnement, afin de stimuler l’économie réelle.

La Conférence centrale sur le travail économique, qui se tient généralement chaque année à la mi-décembre, va permettre de fixer les objectifs de croissance du PIB, les budgets fiscaux et les orientations de la politique générale pour 2021.

« L’année prochaine, la Chine devrait normaliser son offre de crédit et sa position budgétaire, alors que les prévisions économiques laissent présager un rebond net de la croissance du PIB à près de 9 % en glissement annuel », précise Robin Xing, économiste en chef pour la Chine chez Morgan Stanley.

Après l’expansion budgétaire et la hausse des crédits enregistrées cette année, la construction infrastructurelle et immobilière devrait ralentir au fur et à mesure de la suppression progressive des mesures fortes de relance.

D’après Robin Xing, une croissance annuelle moyenne du PIB à 4,5 % est nécessaire sur les cinq prochaines années pour que la Chine atteigne son objectif de devenir un pays à hauts revenus. « Si la Chine parvient à mettre en œuvre avec succès ses initiatives clés, son revenu national brut par habitant pourrait atteindre les 14 600 dollars d’ici 2025 », affirme-t-il.

La deuxième économie mondiale s’est rapidement rétablie de la pandémie de coronavirus grâce à un soutien fort des politiques monétaire et budgétaire, qui ont en outre alimenté les investissements menés par le gouvernement dans les infrastructures. 

Au 3e trimestre, le PIB de la Chine a enregistré une croissance de 4,9 % en glissement annuel, après une contraction de 1,6 % sur le premier semestre. Au mois d’octobre, la croissance de la production industrielle a de son côté retrouvé son niveau d’avant le Covid-19 et les exportations ont enregistré une croissance à deux chiffres en glissement annuel.

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Source:french.china.org.cn